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8/9/2014
Une retraite partagée entre l'enseignement et le dressage des chevaux pour l'abbé Goffin!
Lorsque le doyen Joseph Goffin a annoncé qu'il prenait sa retraite tous ceux qui connaissent son côté conservateur et surtout sa passion pour les cloches se sont demandés comment cela allait être possible! Ils peuvent être rassurés, les centaines de cloches de tous gabarits - même celle de 380 kg - ont quitté le presbytère de Florennes pour Jéhonville. Fatigué, heureux de l'aide reçue, comblé après l'hommage des paroissiens, des marcheurs..., le ''jeune'' retraité compte bien s'accorder, dans les prochains jours, un peu de repos.
''Je ne serai pas une belle-mère pour mon successeur'' lance de sa voix de stentor le doyen Joseph Goffin. A 71 ans, il a choisi de prendre sa retraite. Pour ce bourreau de travail, il ne s'agira pas vraiment d'un arrêt total de ses activités. Il va conserver pour quelque temps encore des responsabilités au niveau des PO (pouvoirs organisateurs) des écoles de Florennes. Deux jours par semaine, il vivra ainsi aux Recollets où des appartements ont été aménagés, à deux pas des écoles libres. Le doyen Goffin s'est toujours beaucoup investi dans les pouvoirs organisateurs. Cet investissement lui a aussi valu quelques nuits d'insomnie vite gommées par bien des satisfactions.
Ce monde de l'enseignement, il l'a découvert en 1967 ''lorsque j'ai fait la première de mes deux apparitions à Florennes'' souligne goguenard l'ancien doyen. ''A cette époque-là, je ne savais pas où Florennes se trouvait alors j'ai regardé sur une carte. Je suis arrivé, en soutane, sur mon vélomoteur''. Pendant 12 années, l'abbé Goffin y a enseigné la religion sans essuyer le moindre chahut... ''Je n'ai jamais eu de problèmes de discipline cela vient sans doute de ma voix...'' Sans doute aussi parce qu'il connaissait bien les jeunes à qui il enseignait. Il en retrouvait beaucoup le soir lors des réunions de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) grâce aux sections créées un peu partout. Jeunes qu'il rejoignait encore lors des différentes réunions du Patro. Un peu de nostalgie dans la voix du doyen en se souvenant de ces moments partagés avec les jeunes.

Le prof est aussi élève
Des étudiants que l'abbé Goffin n'hésitera pas à rejoindre non pas derrière les bancs mais dans les ateliers. L'école des Frères a des sections techniques et professionnelles: une aubaine pour ce bricoleur qui s'est ainsi familiarisé avec la maçonnerie ou encore les métiers du bois. ''C'est comme ça que j'ai commencé à sculpter. J'ai aussi aimé suivre quelques heures de tournage sur bois, ma marotte.'' Un professeur qui n'hésitait pas à redevenir élève attirait bien des sympathies.
Le doyen aime cette école qui continue à être fidèle à ses valeurs chrétiennes. Des messes de classe y sont régulièrement programmées avec l'aide des professeurs de religion dont une célébration dédiée au saint patron du métier auquel les élèves se forment: saint Eloy, sainte Barbe mais aussi saint Vincent dans le monde de l'hôtellerie ou encore Mère Theresa chez les futurs professionnels de l'aide à la personne.''Les élèves préparent en groupes, ils répondent à des questions notamment sur la paix, la violence.''
C'est à Jehonville, près de Bertrix qu'il passera les autres jours de la semaine. Comme prêtre auxiliaire, il sera un renfort pour le doyenné de Gedinne.

''J'ai suivi ma vocation''
Jéhonville, c'est son village d'origine. Là, où ses parents exploitaient une ferme. ''Mon père m'a mis le cordeau très vite entre les mains. J'adorais conduire les chevaux comme ça. Mon pauvre papa a toujours pensé que je reprendrais la ferme...'' Joseph Goffin répondra à sa vocation et se tournera vers la prêtrise et c'est sa soeur Marie-Thérèse qui veille toujours sur l'exploitation familiale. C'est encore à Jéhonville que les cloches ont été transportées pas question de se débarrasser d'une telle collection qui compte plusieurs centaines de pièces: des cloches qui ne font que quelques grammes, pour les plus petites, à des bien plus lourdes. Chacune a son histoire. Une collection qui s'est enrichie au fil des années. Il a fallu un élévateur pour ''aider'' la cloche de 380 kg à quitter la véranda du presbytère de Florennes dans laquelle elle trônait!
Il va aussi renouer avec une autre de ses passions: s'occuper de chevaux, de jeunes animaux qui n'ont pas encore été attelés. ''J'adore ça''. L'occasion aussi de passer plus de temps en famille et de parler wallon. Dialect que le doyen Goffin parle toujours, et avec quel plaisir, avec sa soeur.
L'abbé Goffin a déjà promis de revenir au moment des marches. Des marcheurs qui, pour sa messe d'au revoir, lui ont réservé une belle surprise. Le doyen a été escorté, à travers la ville, depuis la chapelle Saint Pierre jusqu'à l'église par les corps d'office et les batteries de tambours des trois compagnies de la marche Saints Pierre et Paul (photos). On imagine l'émotion du doyen. Après la messe, les marcheurs toujours mais cette fois rejoints par les jeunes des Patros l'ont emmené dans la cour du château pour une réception très familiale. Pour lui succéder à Florennes, en tant que doyen principal, un autre féru des marches, l'abbé Philippe Masson.
Christine Bolinne Photos: Paroisse de Florennes
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