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18/1/2013
Une nouvelle prieure à Ermeton
Saint-Gérard, Maredsous, Maredret, Ermeton-sur-Biert… L’Entre-Sambre-et-Meuse est terre d’abbayes et de monastères. Celui d’Ermeton vient de vivre un événement important, l’élection d’une nouvelle prieure. Après vingt-huit années passées à la tête du monastère Notre-Dame, mère Loyse a donc fait place à mère Marie-Paule. Rencontre avec celle qui va maintenant guider la communauté bénédictine.
D’emblée, le ton est donné: ''Ne m’appelez pas mère Marie-Paule, mais sœur Marie-Paule. Je reste une sœur parmi les autres.'' Cette femme, 48 ans, pas très grande, au visage rond, aux joues rosies par la timidité ou l’émotion (?), est désarmante de simplicité et de bienveillance. Elle me reçoit dans la bibliothèque du château féodal devenu propriété des moniales en 1942, et commence à raconter son parcours.

Une suite logique
''Je viens d’un petit village entre Charleroi et Binche, Leernes. J’aime le citer, car mon enfance a été très heureuse et j’y puise beaucoup. C’est là qu’a grandi ma foi, aux côtés d’une petite congrégation bretonne qui y vivait aussi. Les religieuses faisaient partie du paysage; elles tenaient l’école et une d’entre elles animait le patro. En participant à mon premier camp, j’ai découvert Ermeton. Ces sœurs sont pour beaucoup dans ma vocation et je leur en suis extrêmement reconnaissante.''
Des humanités chez les Jésuites où, dans les équipes CVX (Communautés de Vie Chrétienne), elle partage avec d’autres jeunes toutes les questions de foi qui surviennent à l’adolescence, à la vie en communauté dans des kots chrétiens et dans les paroisses universitaires, sœur Marie-Paule trace sont petit bout de chemin sans vraiment ''briller'' dans ses études. Elle obtient tout de même un régendat en Français-Religion, alors que sa décision est déjà prise de devenir religieuse à Ermeton-sur-Biert. L’opposition farouche de ses parents lui fera toutefois mettre sa vocation en veilleuse. Mais l’appel est trop fort. Elle profite d’une période de blocus au monastère pour sceller son destin: ''C’était un jour de Pentecôte. La lecture à la messe portait sur l’apparition de Jésus à Pierre au bord du lac. Jésus lui dit: ‘Pierre, m’aimes-tu?’ et il termine par: ‘Viens, suis-moi’. J’ai su alors que ces paroles étaient dites pour moi.'' …
Sylviane Bigaré - Médias catholiques

-Retrouvez la suite de l’article dans le journal Dimanche du 23 janvier.
-Ecoutez l’entièreté de l’interview de sœur Marie-Paule dans l’émission radio ''Il était une foi'' du dimanche 27 janvier à 19h05 sur La Première (RTBF).
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