L'après-midi commence à l'église du Rosaire par la présentation du thème d'année dans les sanctuaires de Beauraing: ''Seigneur, tu sais bien que je t’aime'' (Jn 21,15). Soeur Bénédicte Fiedler, religieuse de la Doctrine chrétienne de Nancy et membre de l'équipe pastorale, nous fait rentrer dans ce thème qui n'avait pas pu être vraiment exploité en 2020. La présentation se termine par le très beau chant composé à cette occasion par le chanoine Rochette, pour le texte, et Jean-Luc Lepage, pour la musique.

Un signe fort d'espérance
Changement de lieu pour la célébration eucharistique. Heureusement, ce n'est qu'une fois bien à l'abri dans la basilique supérieure que la pluie a redoublé à plusieurs reprises.
L'abbé Goffinet, directeur des pèlerinages namurois nous accueille: ''L'an dernier, à pareille époque, nous avions vécu un rassemblement limité en nombre. On se disait un peu naïvement: 'ça ira mieux l'an prochain... l'épidémie sera derrière nous !' (...) Notre rassemblement, cet après-midi, en ce lieu de pèlerinage veut être un signe fort de l'espérance qui nous habite. (...) Que cette célébration soit vécue comme une action de grâce pour ce que nous vivons dans les pèlerinages et une invitation à poursuivre la route dans l'espérance.''
Ce sont près de 250 personnes qui se sont rassemblées pour une belle célébration présidée par Mgr Warin, entouré du recteur des sanctuaires, le chanoine Rochette, des aumôniers de l'Hospitalité diocésaine et de quelques autres prêtres. La chorale entonne le chant ''Dieu nous a tous appelés'', la foule reprend le refrain avec entrain.
Les lectures du jour nous font passer du livre de la Genèse dans son extrait de la création de la femme par Dieu à partir d'une côte de l'homme à l'évangile de Marc dans lequel Jésus est mis à l'épreuve par les pharisiens.
Dans son homélie, l'abbé Goffinet nous dit tout l'agacement de Jésus face aux pièges des questions des pharisiens dont les yeux sont ''rivés sur la loi et veulent savoir si les gens sont en règle ou pas.'' Jésus ''invite son auditoire à prendre de la hauteur et de la profondeur... en revenant aux origines. Il n'est pas question de contrat, de règles... mais de la loi fondamentale du vivant. Dieu a créé l'homme et la femme à son image et à sa ressemblance... comme des êtres de désirs qui les poussent à s'unir l'un à l'autre dans l'AMOUR... au point de ne faire qu'une seule chair... pour la Vie. Voilà le projet de Dieu, le rêve de Dieu. Mais devant son projet, l'être humain ne peut que mesurer sa faiblesse, sa petitesse. Pour cultiver cet amour, ce ne sont pas des lois et des règles dont il a besoin mais de se replonger dans le fleuve de l'amour de Dieu qui ne désespère jamais de nous-mêmes.''
L'abbé Goffinet laisse la conclusion à Mgr de Moulins-Beaufort dans une interview récente parue le journal La Croix, il confie: ''le coeur du christianisme n'est pas de dire ce qui est défendu mais d'annoncer à chacun que son histoire personnelle avec Dieu n'est jamais terminée quoi qu'il ait fait.''
La célébration se termine et dans son mot d'envoi, Mgr Warin nous parle de l'année de synode sur la synodalité c'est-à-dire pour réfléchir à une Eglise où tous sont responsables, qui implique chacune et chacun: ''Chaque baptisé a un rôle à jouer pour le bien du corps entier'' nous rappelle l'évêque en écho aux paroles du chant d'entrée.
Le cortège des prêtres se dirige vers la sortie. Mgr Warin reste pour saluer personnellement chaque pèlerin et échanger un mot avec chacun.
La pluie a cessé de tomber. Ce sera l'occasion pour chacun de passer quelques instants se recueillir au jardin de l'Aubépine.
Merci pour ce bon moment de retrouvailles.
B.T.