Henri Derroitte, vice-doyen de la faculté, a ouvert la séance en demandant qu’on admire les cravates de chacun de ses collègues, car elles étaient le signe extérieur de la solennité d’un moment important dont il souligne trois aspects après avoir félicité les lauréats. Il s’agit d’abord d’un moment de célébration d’un parcours exigeant en termes de travail et d’implications personnelle et familiale ; d’un moment de remerciement et d’action de grâce, ensuite pour avoir osé se lancer dans ce projet ''un peu fou'' de CUPF, projet interdiocésain que la Conférence épiscopale et surtout Mgr Warin ont véritablement porté et défendu ; enfin, un moment ecclésial qui proclame l’importance et la centralité de la mission pour, par et dans la famille comme le souligne également le nouveau directoire pour la catéchèse qui vient de paraître.
L’abbé François Barbieux, vicaire épiscopal à la pastorale familiale dans le diocèse de Namur exprime d’abord le regret de Mgr Warin de ne pouvoir être présent pour cette rencontre qui lui tenait si particulièrement à cœur. Il retrace ensuite les événements qui ont présidé à la mise en œuvre du Certificat depuis le Synode sur la famille et la lettre apostolique Amoris Laetitia jusqu’aux modifications profondes qui affectent dans notre société ces premières cellules où se nouent les rapports humains. Les chamboulements qu’elles connaissent sont autant de défis à relever pour la pastorale qui doit réfléchir de façon fondée, critique et créative sur les enjeux actuels d’un accompagnement de tous les types de famille dans une approche différenciée.

Une Eglise belge proche des familles
Comme Henri Derroitte, il conclut en soulignant l’importance de célébrer aujourd’hui cet engagement de l’Église belge à être proche des familles, et à donner à ces femmes et ces hommes formés des responsabilités comme personnes-ressources en son sein sur les questions familiales.
Le professeur Arnaud Join-Lambert a ensuite pris la parole dans le cadre d’une conférence intitulée ''De l’amour liquide à une pastorale familiale recontextualisée''.
Partant du livre ''L’amour liquide'' de Zygmunt Bauman, Arnaud Join-Lambert a livré sa vision d’une pastorale qui doit relever les nouveaux défis d’une communauté humaine et spirituelle en mutation : il s’agit de garder ce qui existe tout en entrant dans un autre style collé à la réalité et référé au Christ.
Enfin Véronique de Thuy-Croizé et Catherine Chevalier, organisatrices du Certificat ont conclu la soirée : ''Aujourd’hui c’est le temps des vendanges, la récolte des fruits qui présage beaucoup de nouveaux, beaucoup de joies et de défis. C’était une aventure inédite, portée par nos Églises locales qui ont commencé à entendre les demandes des différents diocèses ; une aventure interculturelle et intergénérationnelle qui fut l’occasion de rencontres et de partages de différentes réalités en Église''.
C.G.