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6/7/2021
Un regard sur le match Belgique-Italie avec l'abbé Gianpaolo Cesareo
La Belgique et l’Italie se sont affrontées en quart de finale de l'Euro 2020. Un moment riche en émotions, tant du côté des supporters belges que de celui des supporters italiens résidant en Belgique. À l'issue de la rencontre, c’est l’Italie qui disputera le match de demi-finale contre l’Espagne. Pour faire le point sur la prestation des différentes équipes, l'abbé Gianpaolo Cesareo, vicaire des paroisses du secteur pastoral de Jambes et passionné de football originaire d’Italie, partage avec nous son vécu de supporter et son regard sur le jeu de chacune des équipes.
L'abbé Cesareo a grandi dans les Pouilles. Il est le quatrième d’une famille de sept enfants, éduqués dans un esprit d’église. Il n’a pas choisi la Belgique, mais il s’y est trouvé bien au point d’assister aux matchs de la Belgique, un petit drapeau noir/jaune/rouge à la main. Cependant, « le cœur est Italien », affirme-t-il. C’est donc tout naturellement qu’il a supporté la nazionale, le drapeau italien posé sur les épaules, lorsque l'heure du choix a sonné.
Pour assister au grand affrontement de l’Italie et de la Belgique, l'abbé Cesareo avait reçu plusieurs invitations de paroissiens tant belges qu’italiens. Après quelques hésitations, il a cependant préféré regarder le match en terres italiennes pour ne pas se montrer blessant en exultant devant un but de la nazionale, le tout face à des supporters belges dépités. Bien sûr, il n’est pas un supporter scandaleux, mais il perd parfois la maîtrise de lui-même dans les moments clefs des matchs, confie-t-il avant d’illustrer son propos par l’exemple du huitième de finale entre l’Italie et l’Autriche : « Après le but de l’Autriche, il a fallu que je sorte pendant deux minutes pour me calmer parce qu’on peut se permettre de crier après un but, mais pas d’insulter les joueurs ou de se montrer agressif ».
Sa passion du football (il suit assidûment le championnat italien tout au long de l’année, soutient ardemment la Juventus de Turin et vit le ballon au pied bien qu’il ne joue pas en club) ne l’empêche donc pas de garder la tête froide et de porter un regard éclairé par son expérience de prêtre sur la question : « Quand on prend du recul sur tout ça, explique-t-il, on se rend compte que le football a pris une ampleur démesurée. Je pense évidemment aux sommes monstrueuses d’argent que brasse le football. Les supporters, bien sûr, jouent un rôle dans la légitimation de cette démesure, mais ce sport est d’autant plus ambigu que de leur côté, les joueurs ont tellement de visibilité qu’ils sont les mieux placés pour faire passer des messages à la population. Par ailleurs, le football est aussi une source d’idées et de sujets pour mes homélies. Comme le foot est un sport très populaire, je peux partir d’images footballistiques qui parlent à tout le monde pour aboutir à des images de l’évangile que les gens sont alors davantage prêts à accueillir ».
Pour ce qui du match de l’Italie contre la Belgique, le prêtre italien se dit satisfait du résultat de la rencontre : « c’était un beau match. Tout le monde s’accorde à dire que l’Italie a dominé l’ensemble de la partie, alors que ce n’était pas gagné d’avance : l’Italie est très bonne à la défense et dans le milieu de terrain, mais elle ne dispose pas d’une attaque percutante et de joueurs qui sont des stars internationales, contrairement à la Belgique. Mais c’est peut-être aussi ce qui est à l’origine de la défaite de la Belgique qui, en plus de n’avoir pas brillé en défense, s’est un peu trop reposée sur les actions individuelles plutôt que sur le jeu collectif. L’Italie, qui a joué très collectif, a dominé dès le départ et a cassé le plan de jeu des Belges qui sont cependant parvenus à nous faire peur pendant toute la partie. Je ne regrette qu’une chose de la part des Italiens, c’est le théâtre des 10 dernières minutes qu’on aurait facilement pu éviter ».
C’est donc une équipe italienne prometteuse qui s’est donnée à voir contre la Belgique. L'abbé Cesareo ne préfère toutefois pas se prononcer quand au déroulement de la demi-finale disputée entre l’Italie et l’Espagne : « La coupe d’Europe de cette année nous a appris qu’on ne pouvait pas faire de pronostics. La plupart des favoris du tournois ont été éliminés par des équipes moins fortes sur le papier. Je pense à la France et à la Belgique. Alors, si à la base l’Italie me semble plus soudée et plus forte que l’équipe d’Espagne, l’Espagne dispose de jeunes joueurs qui risquent de montrer de très belles choses face à l’Italie ».
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