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13/11/2018
L'abbé Anastas Sabwé, nouveau délégué épiscopal pour Pro Migrantibus
L'abbé Anastas Sabwé, curé du secteur pastoral d'Yvoir est le nouveau délégué épiscopal au sein de la commission interdiocésaine pour les Migrations, Pro Migrantibus. Il a déjà participé à quelques réunions dont celle au cours de laquelle a été écrit le communiqué ''Migrants et réfugiés seront toujours les bienvenus'' (lire ci-dessous). Un délégué épiscopal particulièrement motivé et qui vit cette désignation comme un service dans l'Eglise et de l'Eglise''. L'abbé Anastas, une constante chez lui, va travailler, en équipe.
''Je sais ce que cela veut dire être migrant, vivre en dehors de son pays'' souligne d'emblée l'abbé Anastas Sabwé. Lui, son pays d'origine c'est le Congo. Dans le diocèse depuis plusieurs années, il vient d'être désigné par le Conseil épiscopal comme son représentant au sein de la commission interdiocésaine pour les Migrations, Pro Migrantibus. Il succède ainsi à l'abbé Joseph Bayet. L'abbé Sabwé a déjà participé aux premières réunions de la commission. Actuellement, il continue à prendre connaissance du travail déjà réalisé, des projets qui se mettent en place...
L'abbé Anastas Sabwé est heureux de cette nouvelle mission. Mais pour lui, pas question d'être seul à la remplir: il veut s'entourer, constituer une équipe avec qui il va travailler. Il est ainsi à la recherche d'une douzaine de personnes prêtes à mener, avec lui, une réflexion sur cette pastorale.
L'abbé Sabwé va encore prendre contact avec les doyennés dans lesquels vivent des migrants. Les doyennés où se trouvent des centres de la Croix-Rouge, des centres pour réfugiés. Autre souci: être au fait de ce qui fonctionne déjà chez nous mais aussi dans d'autres diocèses. Le jeune prêtre se donne une année pour, comme il le dit, ''effectuer une étude du milieu.'' Il travaillera depuis Namur, reste à lui trouver un bureau.

Eviter la ''solitude pastorale''

''La mission du délégué épiscopal est de faire vivre, dans le diocèse, la pastorale de la migration'' ajoute l'abbé Sabwé. Régulièrement, il aura des contacts avec le Conseil épiscopal à qui il fera rapport non seulement de ce qui est envisagé par la commission interdiocésaine mais aussi de ce qui se passe sur le terrain.
C'est le pape Paul VI qui, en 1970, a institué une commission pontificale pour la pastorale des migrants et personnes en déplacement. Une pastorale qui s'adresse aux migrants, aux réfugiés, aux exilés... Qu'importe le nom donné, qu'importe les raisons de leur présence chez nous, ces hommes et ces femmes ont quitté leur pays. En 2017, le pape François confie la mission à la section Migration et réfugiés au sein du dicastère de la Promotion du développement intégral placée sous l'autorité du cardinal Peter Turkson de prendre soin des personnes qui, ''en dehors de leur paroisse, se retrouvent dans une solitude pastorale.'' Chaque Eglise particulière a ainsi une mission d'assistance spirituelle auprès de ceux qui partagent la foi. La Conférence épiscopale de Belgique a, elle, mis en place une commission interdiocésaine Pro Migrantibus sous la présidence de Mgr Van Looy qui en est l'évêque référendaire. Mgr Van Looy et les membres de la commission interdiocésaine pour les Migrations, Pro Migrantibus dont fait désormais partie l'abbé Sabwé a tenu à rédiger et à diffuser un communiqué de presse intitulé ''Les migrants et les réfugiés seront toujours les bienvenus.'' (lire ci-dessus). Une manière de redire sa mission, sa raison d'être. Un extrait: ''L’Eglise en Belgique se veut explicitement mobilisée pour accueillir et accompagner les migrants et les réfugiés. Des croyants, des organisations chrétiennes et des religieux continuent à assumer cette responsabilité en pleine conscience et avec conviction. Nous expérimentons que ce ‘vivre ensemble’ est nécessaire et qu’il a du sens.''
C.B.
Infos: abbé Anastas Sabwé: 0498/85.46.61

« Migrants et réfugiés seront toujours les bienvenus »

''L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu'' (Lévitique 19, 34).
Ces derniers temps, les migrants et les réfugiés sont de plus en plus souvent qualifiés dans les médias par un langage dur et stigmatisant, qui ne respecte pas ce qu’ils sont et leur situation. Les migrants et les personnes qui sont obligées de fuir leur pays à cause des bouleversements et catastrophes ne méritent pas d’être stigmatisés comme une menace pour notre société. Quelles que soient les circonstances, ce sont des personnes qui ont besoin d’un accueil, même temporaire. Ils ont le droit de trouver une protection dans notre pays, d’être reconnus dans leurs droits fondamentaux. Et ils ont besoin d’être aidés et accompagnés afin de trouver une place dans notre société ou dans leur pays d’origine.
L’Eglise en Belgique se veut explicitement mobilisée pour accueillir et accompagner les migrants et les réfugiés. Des croyants, des organisations chrétiennes et des religieux continuent à assumer cette responsabilité en pleine conscience et avec conviction. Nous expérimentons que ce ''vivre ensemble'' est nécessaire et qu’il a du sens. Nombre d’initiatives citoyennes, partout en Belgique, démontrent que la population en Belgique est accueillante et sait avoir du cœur.
En tant qu’Eglise, nous continuons à plaider pour une politique migratoire plus humaine dans notre pays, aussi pour les ''personnes de passage''. Nous rappelons que les familles avec des enfants, dans l’attente de la conclusion de leur dossier, ont droit à une solution alternative à l’enfermement.
''L’Eglise est disponible pour s’engager en première ligne (…) ; mais pour obtenir les résultats espérés, la contribution de la communauté politique et de la société civile, chacun selon ses responsabilités propres, est indispensable'' (pape François – Lettre à l’occasion de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2018).
Mgr Van Looy
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