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12/5/2014
Dimanche des vocations: ils ont tout quitté pour le Seigneur
Ce dimanche, 4eme dimanche de Pâques, était aussi celui des vocations et plus spécialement des vocations sacerdotales. A la cathédrale Saint-Aubain, ce sont les séminaristes du Séminaire Redemptoris Mater qui ont animé la messe. Deux d'entre eux, Luciano et Leszek ont témoigné. Avec pudeur et émotion, ils ont expliqué leur chemin de conversion.
Ce dimanche, les chrétiens étaient invités à prier pour les vocations. ''Comme on ne peut prier que pour ce que l'on connaît bien'', la formule est du Père Rocco Russo, recteur du séminaire Redemptoris Mater celui-ci se lancera dans quelques explications bien précieuses. Le diocèse de Namur compte deux séminaires: le séminaire diocésain et le séminaire Redemptoris Mater. Ce dernier est un séminaire missionnaire international. Il accueille des jeunes venus du monde entier qui se forment à la prêtrise. Ces séminaristes appartiennent encore au Chemin néocatéchuménal, un itinéraire de formation destiné aux adultes. A l'issue de leur formation, ils devraient être ordonnés prêtre et incardinés dans le diocèse.
Luciano et Leszek, deux de ces futurs prêtres, ont témoigné avec beaucoup de conviction. Deux garçons installés dans la vie et qui ont découvert, un jour, que le Seigneur avait, pour eux, d'autres projets que ceux qu'ils avaient imaginé... Ils ont tout quitté: le travail, la famille, les amis, le pays... pour devenir séminariste. L'un a quitté son Italie natale l'autre sa Pologne pour se former au Séminaire Redemptoris Mater de Namur.

''Le Seigneur a bouleversé ma vie''
Luciano, 28 ans est originaire d'Italie: ''J'ai été élevé dans une famille catholique avec un père qui assistait, chaque jour, à la messe. Après ma confirmation, je me suis écarté de l'Eglise.'' Luciano est devenu charpentier avant de travailler en usine. ''Et c'est par la grâce de Dieu que, bien des années plus tard, souligne le séminariste j'ai entamé un chemin de redécouverte du baptême avec l'aide du chemin néocatéchuménal. Le Seigneur a bouleversé ma vie. Je me suis rendu compte qu'il me manquait quelque chose.'' Ce ''quelque chose'', il faudra du temps à Luciano pour l'admettre, c'était le Seigneur qui lui indiquait le chemin de la prêtrise. ''Le Seigneur m'aide au quotidien. Cela fait trois ans que je suis ici, à Namur, et ce n'est pas toujours simple d'être loin de sa famille, de son pays. Le Seigneur donne des grâces.''
Leszek a 33 ans et est lui originaire de Pologne. Comme Luciano, il est né dans une famille catholique. Le jeune homme travaille et il imagine sa vie avec une épouse à ses côtés, des enfants. ''Je voyais que la vie passait et que je n'étais pas heureux'' précise-t-il. Les choses vont changer lorsqu'il participe, à Rome, en l'an 2000, aux JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). ''Ces journées ont bouleversé ma vie. J'expérimentais, en présence du Seigneur, un bonheur jamais vécu. J'ai été touché par la communion entre mes frères.''Leszek rentre au pays et continue à discerner sur sa vocation: ''J'étais ouvert et pourtant je ne voyais pas clair en moi.'' Depuis 2006, il est ici en Belgique où sa vie n'a pas toujours été simple: ''Il a fallu apprendre le français et puis étudier dans une langue qui n'est pas la sienne et ce n'est pas évident.''
Ce dimanche des vocations est aussi le dimanche du Bon Pasteur. L'abbé Rocco Russo: ''Nous les prêtres nous sommes aussi des brebis du Seigneur, nous sommes des chrétiens comme vous.'' Et de poser une question: ''Savons-nous reconnaître la voix du Bon Pasteur?'' Une voix souvent masquée, selon l'abbé Russo, par trois ennemis: notre chair qui nous invite au repos, au confort; par le monde dans lequel il n'est pas toujours facile de s'affirmer, de dire ce que l'on sent être bon pour soi qu'importe ce que les autres pensent... Dernier ennemi, le démon qui pousse à l'erreur...
L'abbé Russo encouragera encore chacun à prier pour un fils, un neveu, un filleul pour qu'il se tourne vers le sacerdoce. Et reprenant un extrait de l'évangile de saint Matthieu, il ajoutera ''La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux.''
Une célébration illuminée par la force des témoignages. Une célébration festive avec ces chants accompagnés à la guitare, par ces applaudissements qui ponctuent l'Alleluia.
C.B.
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