Chaque année, à la même époque, la cathédrale Saint-Aubain s’ouvre aux étudiants de l’Université de Namur qui se lancent dans une nouvelle année académique. La célébration de rentrée de ce mardi était conduite comme il se doit par le Père Charles Delhez, l’aumônier de l’Université, en présence aussi du personnel académique, de professeurs, de chercheurs, d’assistants… Avec notamment au premier rang de l’assemblée, Yves Poullet, recteur, et le Père Franck Janin, Père provincial des jésuites belges francophones et luxembourgeois.
Cette fois, c’est Théo Mertens qui assurait l’animation musicale, au son de la guitare et de l’harmonica. Deux parties étaient au programme de la cérémonie. Un temps de réflexion, tout d’abord, ''avec ses originalités et son flop'', comme le dira Charles Delhez. Un temps d’intériorité ensuite, ''parce que, que l’on soit croyant ou non, on a tous une partie de soi-même habitée de souhaits et de rêves''.

''Recherchez la vérité qui vous fait vivre''
L’histoire de la graine de moutarde, la plus petite des semences, qui grandit pour devenir un arbre dont les branches accueillent les nids des oiseaux du ciel… est une ''vieille'' histoire. Une histoire qui a traversé les siècles. Dans cette parabole, Jésus nous aide à comprendre ce qu’est le royaume des cieux. ''Ce royaume, c’est ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous. C’est ce quelque chose de tout petit qui est appelé à grandir'', dira le Père Delhez
''Révélez le meilleur de vous!'', voilà la devise de l’Université de Namur. Partant de là, Charles Delhez s’est adressé aux étudiants, sous forme de questions et de suggestions: ''Tout au long de cette année, habitez votre corps, ne soyez pas seulement des ‘bêtes d’ordinateur’. Tout comme les branches de l’arbre symbolisent l’attention aux autres, ne soyez pas des loups solitaires. Osez tisser des liens d’amitié.'' Et encore: ''De même que la cime de l’arbre est tournée vers la lumière, recherchez la vérité qui vous fait vivre.'' Enfin: ''Accordez-vous des moments d’intériorité et restez attentifs aux ‘lointains’, aux plus fragiles que vous rencontrerez à Namur.''

Des kots à projet pour une ouverture au monde
Dominique Lambert, professeur de philosophie à l’Université de Namur et au Séminaire Notre-Dame, est intervenu au sujet de la recherche de la vérité: ''La démarche intellectuelle constitue un chemin d’émerveillement qui peut contribuer à nous faire découvrir notre vérité personnelle'', dira-t-il. ''Ce chemin de l’intelligence vers la vérité ne peut cependant pas être coupé de celui du cœur. Il doit être l’occasion de rencontres et de confrontation avec d’autres idées. Il doit aussi rester ouvert à la lumière qui vient d’en-haut.''
Pour illustrer l’attention aux ''lointains'', Jean-Marie, un SDF bien connu des Namurois, aurait dû être présent pour témoigner. Finalement, il n’est pas venu. Plutôt que de rester sur ce ''flop'', le Père Delhez a souligné la venue à la cathédrale d’une réfugiée syrienne, signe de cette ouverture à la société qui nous entoure. La présence de vingt kots à projet sur le campus universitaire témoigne d’ailleurs de cette attention des étudiants aux réalités du monde. Simon a présenté une série de ces kots, dont l’Eurokot, le Démocrakot ou le kot Oxfam.
Autre kot à projet de l’Université de Namur: le kot du CRU qui anime la vie du Centre Religieux Universitaire, par l’organisation de soirées, la vie communautaire chaleureuse et amicale ou encore l’accueil des personnes et groupes de passage… Au programme, entre autres, de cette année: une soirée des bières catho qui devrait rencontrer un vif succès.
La célébration à la cathédrale s’est terminée par des intentions de prière et le Notre Père. À l’extérieur, c’est une toute autre ambiance qui attendait les nouveaux étudiants. Une nouvelle année académique venait de démarrer.
A.S.