Le second semestre dernier a effectivement été particulièrement difficile pour les étudiants inscrits en formation continue à l’IDF. À côté d’un enseignement et d’une vie paroissiale à repenser complètement tant dans leur forme que dans leurs modalités concrètes, les candidats au CDER et au CeTP finalisaient en distanciel leurs travaux de fin de formation (TFF). Une réalité difficile à vivre et à voir aboutir ; une nouvelle confirmation, s’il en fallait, que rien ne remplace le contact direct entre enseignant et enseigné ! Certains ont, dans ces conditions, préféré reporter à l’an prochain la finalisation de leur parcours. Treize candidats, cependant, ont relevé le défi avec succès ! Une raison de plus pour les féliciter et organiser cette cérémonie. Afin de respecter les normes sanitaires, tout en maintenant la convivialité et la joie de retrouvailles en présentiel, l’IDF a choisi de maintenir l’organisation à la date prévue, malgré certains absents et en comité restreint : les lauréats avec leur conjoint entourés des professeurs promoteurs et de l’équipe de l’Institut. Christine Gosselin excuse Mgr Warin qui en raison de son état de santé encore fragile, n’a pu être présent à ce moment qui lui tient tant à cœur. Une première depuis le début de l’IDF ! Mgr Warin s’est effectivement toujours montré très attentif à témoigner son soutien et à remercier les étudiants qui se formaient à l’Institut. C’est le chanoine Joël Rochette, vicaire général en charge de la formation, présent chaque année également, qui remettra les certificats à la place de Mgr Warin.
L’abbé Vincent, délégué à l’enseignement et directeur du pôle Luxembourg de l’IDF, prend ensuite la parole. En se souvenant du film « Des hommes et des dieux » rediffusé dernièrement, il redessine les contours de l’Église, une, sainte, catholique et apostolique au service de laquelle nous œuvrons et que nous aimons. La vie de la communauté cistercienne de Tibhirine incarne cette Église qui est UNE : une communauté de vie riche de la différence de moines qui la composent, ouverte aux débats entre autres sur une question essentielle : faut-il rester à Tibhirine ? SAINTE : une communauté consacrée à Dieu et témoignant que tous sont aimés de Dieu, en ce y compris les habitants de tradition musulmane proches du monastère ; une communauté nourrie par la prière des psaumes ; CATHOLIQUE : une communauté ouverte à l’universalité et singulièrement aux musulmans régulièrement accueillis au monastère entre autres pour des soins de santé ; APOSTOLIQUE : une communauté envoyée en mission pour prolonger l’œuvre du Christ. Le Père Bruno dit : « Mon seul but est de mettre la prière de Jésus sur cette Terre ». Le chanoine Joël Rochette propose ensuite à l’assemblée une belle méditation sur l’incertitude à partir de l’extrait d’un texte de Sr Jeanne Signard (https://espritprovince.catholique.fr/Eloge-de-l-incertitude.html). Il propose un éloge de l’incertitude comme ouverture, disponibilité et moteur de l’action : « l’incertitude aiguillonne la curiosité à la recherche. Elle se nourrit de l’écoute. Au point, elle préfère le point d’interrogation ou de suspension comme appel à poursuivre et à toujours garder une porte entre ouverte. L’incertitude ne craint ni les longs voyages, ni les chemins broussailleux. Elle sait (c’est d’ailleurs sa seule certitude) que sous chaque pas jaillira un éclat de vérité, mais que c’est au bout du chemin que brillera la vérité tout entière. » À tout cela, une seule certitude suffit : « celle d’être aimé, pour qu’on puisse vivre sereinement dans l’incertitude et s’émerveiller de la part de vérité cachée en tout et qui n’attend que de se révéler ». Le chanoine Rochette appelle les candidats en citant les sujets de leurs travaux de fin de formation et leur remet leur certificat et un petit cadeau-lecture de l’IDF à méditer. Cette année, il s’agit des « Cinq méditations sur la beauté » de F. Cheng. Une lecture qui invite à porter un autre regard sur le monde, à la créativité. Une réflexion qui n’est pas une provocation en ce temps de pandémie, mais une ouverture interpellante. Enfin l’abbé Solot, directeur du pôle Rochefort clôture la cérémonie par une prière de bénédiction sur base de deux béatitudes issues de l’Évangile du jour : « Merci au Seigneur pour la création et la vie partagée. Merci pour la recréation en Jésus-Christ. Merci pour la confiance qu'il nous accorde. Merci de nous garder dans la fidélité à la Parole ! »
Tous se sont ensuite retrouvés dans la bonne humeur pour partager un lunch « covid-free » qui contenait, le lieu l’impose, une bonne trappiste de Rochefort !