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25/11/2021
Ce dimanche, la messe sera différente des autres dimanches...
Ce dimanche 28 novembre est un dimanche particulier pour l’Église. C’est bien sûr l’entrée en Avent et le début d’une nouvelle année liturgique. Ce dimanche, la nouvelle traduction du Missel romain sera d’application, pour la première fois. Du changement pour les prêtres mais aussi pour les fidèles.
Dimanche dernier, l’abbé Pierre Dujardin, curé de la paroisse Saint-Nicolas à Namur avait convié ses paroissiens, à l’occasion de la fête du Christ Roi, à un moment festif. Après le pique-nique c’est de l’entrée en application de la nouvelle traduction du Missel romain en français qu’il a été question. L’abbé Dujardin : ''Comme pour chaque changement, il y a des réticences. Tout le monde ne comprend pas pourquoi ces changements.'' La réflexion la plus souvent entendue à Namur comme ailleurs : ''Mais, on a toujours fait comme ça alors pourquoi changer…''. Et le prêtre de poursuivre : ''Je trouve qu’il est important d’expliquer le sens de ces changements.''
La traduction du Missel romain que nous employons pour quelques jours encore remonte aux années 1970. Elle est la traduction de la 2e édition typique – l’édition de référence en langue latine – de 1975, la 1re datant de 1970. L’objectif était, entre autres, avec cette traduction de se rapprocher du texte original latin. Un travail de traduction a donc été mené pendant quinze ans sous l’autorité de la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques par des experts de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse, du Canada, d’Afrique du nord et de Monaco. Un travail soumis à la triple fidélité dont parle le pape François : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle le texte est traduit, et fidélité à l’intelligibilité du texte par nos contemporains.
Si la structure de la messe reste celle que l’on connaît depuis le renouvellement de la liturgie et le concile Vatican II, il était devenu nécessaire de mettre à jour le calendrier des saints, notamment. On notera également l’ajout de pas moins de 28 prières sur le peuple pour la fin de la messe, 4 formules alternatives pour l’anamnèse (et non plus 3) ainsi que 4 formules d’envoi différentes, ou encore la traduction complète de l’Orate fratres.
Les prêtres sont bien sûr directement concernés. C’est pour eux que les modifications dans les termes notamment sont les plus nombreuses et les plus importantes. Elles sont moindres pour les fidèles. Il y a quelques semaines, les prêtres du diocèse avaient été invités à participer à une journée de réflexion autour de cette nouvelle traduction. Pour les aider dans leurs réflexions, répondre à leurs questions, le Service de Pastorale Liturgique avait convié le Père Henri Delhougne, moine de bénédictin de l’abbaye de Clervaux. Il a présidé la Comiro, la Commission de traduction du Missel romain. La messe qui avait été célébrée lors de ce rendez-vous avait déjà été dite sur base de cette nouvelle traduction.

Concentration
À quelques jours d’utiliser cette nouvelle traduction du Missel romain, les prêtres reconnaissent non pas du stress mais une grande concentration. Ce dimanche, ils ne devraient pas quitter leur missel des yeux ! D’ici quelques semaines, ils pourront s’en détacher et se fier à leur mémoire. Avec humour, le curé de la paroisse Saint Nicolas trouve que l’application de cette nouvelle traduction va le rajeunir de quelques années. ''Finalement, je me retrouve dans une situation assez semblable à celle que j’ai connue au lendemain de mon ordination. Là déjà, je découvrais beaucoup de choses.''
L’abbé Dujardin est confiant : ''Cela ne me fait pas peur, les paroissiens s’adapteront.'' Il a décidé d’utiliser l’écran géant sur lequel, au fil des dimanches, les paroles des chants sont projetées, pour aussi projeter les nouveaux textes. Aumônier au Centre neuro-psychiatrique Saint-Martin à Dave, l’abbé Dujardin a néanmoins décidé de repousser les célébrations sur base de ce nouveau Missel romain. ''Les fidèles sont des malades et ils fonctionnent par automatisme. Ces modifications risqueraient bien de les perturber. Beaucoup continuent, aujourd’hui encore, à réciter l’ancienne version du Notre-Père.''

Ce soir
Ce jeudi soir 25 novembre, l’équipe du Service de Pastorale Liturgique sera dès 19h à l’église de Jambes-Velaine pour expliquer les changements et le pourquoi de ces modifications. L’abbé Gianpaolo Cesareo qui officie à Jambes Velaine est lui aussi confiant et conscient que les fidèles seront, du moins au début, un rien désorientés. Une soirée d'information accessible à tous.
À l’issue de la rencontre, les fidèles présents recevront une adaptation du missel. Pour les autres, il est possible de se la procurer au prix de 0,50 euros via une commande sur le site du SPL.
Deux prêtres qui sont encore unanimes pour souligner que ces modifications vont nous obliger tous à sortir de nos automatismes, de ces prières que l’on récitait, parfois, sans plus trop se poser de questions.
C.B.

À noter encore que le Service de Pastorale Liturgique propose sur son site internet (liturgie.diocesedenamur.be) les chants les plus courants utilisés lors des célébrations (11 vidéos). N’hésitez pas à vous rendre sur ce site. Une manière déjà de prendre connaissance des nouveautés. Une aide précieuse encore pour les chorales.
Cliquez ici pour accéder au site du SPL
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