Ce pèlerinage à Rome programmé dans le cadre de l'année de la foi était prévu de longue date. Jamais les séminaristes n'avaient imaginé vivre d'aussi près l'actualité. Quelques jours après Pâques, les séminaristes et leur recteur embarquent pour Rome avec un programme bien précis: prier, glisser leurs pas dans ceux de Pierre, Paul... les piliers de l'Eglise. Les séminaristes du Séminaire Redemptoris Mater font tous partie du Chemin Néo-Catéchuménal. Demain, ils seront prêtres et missionnaires. Ils viennent de partout dans le monde et principalement d'Amérique du Sud et des pays de l'Est dont la Pologne.
Tous avaient prévu d'assister à l'audience du mercredi sur la place Saint-Pierre. La plupart avaient déjà vécu ces audiences où l'on se retrouve parmi une foule importante venue du monde entier pour écouter et pour voir le pape. Ils avaient vécu ces rendez-vous avec le pape Benoît XVI. Celui-ci ayant appris que ces séminaristes venus de Belgique étaient présents avaient alors eu ces mots: ''Vous êtes l'espérance de la Belgique.'' Un souvenir déjà bien ancré dans les mémoires.

Ah les barrières de protection
On imagine l'enthousiasme des séminaristes à l'idée de voir le pape François. Ils espéraient comme tous les autres massés devant la basilique Saint-Pierre l'apercevoir grâce aux écrans géants. Réginald (Brésil), Stany (Inde) et Luciano, l'italien sont toujours aussi émus par ce qu'ils ont vécu. Il y a d'abord eu l'ambiance sur la place Saint-Pierre. Une place noire de monde. ''C'était majoritairement des jeunes, ponctue Réginald. Beaucoup chantaient. C'était vraiment très beau, très priant.'' Des chants entrecoupés par la foule qui scandait ''Papa Francesco''. Chez les séminaristes, les yeux brillent. Et ce n'est rien encore par rapport à l'émotion ressentie lorsqu'ils ont vu arriver le pape, il est passé là, tout près d'eux. Ah s'il n'y avait pas eu ces barrières de protection... ils auraient pu lui serrer la main. Un regret unanimement partagé.
''L'Eglise est Une et ça se voyait'' commente Stany. Pour Cristian arrivé voici quelques mois de Colombie, Rome était une découverte. On imagine son bonheur en ayant visité la cité éternelle mais surtout en ayant croisé le regard du pape François. ''C'est un cadeau de Dieu. Il était à peine à 3 ou 4 mètres de moi. Quand je l'ai raconté à ma mère, elle était encore plus heureuse que moi! '' José est Paraguayén et tout aussi dithyrambique. ''C'était magnifique,vraiment impressionnant''.
Des séminaristes qui comme leur recteur l'abbé Rocco Russo ont été séduits par le pape François comme d'ailleurs ils l'avaient été par le pape Benoît XVI. ''Deux papes, deux histoires commente l'abbé Russo. Ce sont deux hommes différents avec leurs qualités et leur histoire.''
C.B.