Le Dimanche de la Divine Miséricorde a été institué, dans l'Eglise, par Jean-Paul II alors pape. Il est célébré le premier dimanche qui suit Pâques, un dimanche qui a été celui de la canonisation de la religieuse polonaise Faustine Kowalska. Une fête où les chrétiens ont l'occasion de pleinement se rendre compte de l'immense compassion du Christ pour chacun de nous.
A Namur, à la cathédrale Saint-Aubain, il a été décidé de profiter de ce dimanche de la Divine Miséricorde pour installer un nouveau tableau. Une toile bénite par l'archiprêtre du lieu, le chanoine Huet. A l'issue de la célébration, elle a trouvé tout naturellement sa place dans la chapelle jusque-là dédiée à la Vierge. Une chapelle qui devient ainsi la chapelle de la Divine Miséricorde.
Les deux sont intimement liés, le pape François, dans la bulle d'indiction instituant un jubilé extraordinaire de la miséricorde (une année qui s'ouvrira le 8 décembre 2015 pour se clôturer le 20 novembre 2016) écrit: ''Que notre pensée se tourne vers la Mère de la Miséricorde. Que la douceur de son regard nous accompagne en cette Année Sainte, afin que tous puissent redécouvrir la joie de la tendresse de Dieu. Personne n’a connu comme Marie la profondeur du mystère de Dieu fait homme. Sa vie entière fut modelée par la présence de la miséricorde faite chair. La Mère du Crucifié Ressuscité est entrée dans le sanctuaire de la miséricorde divine en participant intimement au mystère de son amour.''
Sr Faustine a reçu des révélations de Dieu. ''Ce sont des révélations privées, dira l'archiprêtre, personne n'est obligé d'y croire. Ces révélations ne sont pas du même ordre que le dogme, colonne vertébrale de la foi. Intégrer les révélations privées dans des révélations générales aide à adhérer facilement et enclenche un processus de changement personnel.'' Et de poursuivre dans cette homélie: ''Jésus est le visage parlant de la miséricorde de Dieu. Dieu est un père miséricordieux qui ne se lasse pas de nous attendre, de nous pardonner alors que nous, nous nous lassons de l'écouter.'' Il encouragera chacun à prononcer régulièrement, une petite phrase tellement simple mais tellement riche: ''Jésus, j'ai confiance en toi'' et ce, qu'importe le moment de la journée. ''C'est essentiel dans une démarche croyante''.
A la fin de la célébration, les chrétiens ont été invités à vénérer la relique de sainte Faustine ainsi que la relique de saint Jean-Paul II. Cette dernière relique est un morceau de tissu imprégné de sang. Un mouchoir utilisé lorsque le pape Jean-Paul II a, sur la place Saint-Pierre, été victime d'un attentat. Le 13 mai 1981, Mehmet Ali Agca utilisait une arme contre lui. Gravement blessé, le pape Jean-Paul II était allé le voir en prison et lui avait accordé son pardon.
Deux pareilles reliques ont été offertes au diocèse: une se trouve à la basilique de Saint-Hubert et une autre aux sanctuaires de Beauraing. La troisième se trouve maintenant à la cathédrale.
C.B.