Le doyen de Bastogne, l’abbé Pivetta appréciait son confrère. Pour décrire la manière d’être du Père Charles Denis, il n’hésite pas à reprendre les propos du pape Jean XXIII lors de l’ouverture du concile : « Je veux ouvrir largement les portes de l’Église afin que nous puissions voir ce
qui se passe à l’extérieur et que le monde puisse voir ce qui se passe à l’intérieur de l’Église. » Bien des années plus tard, le pape François demandera lui, d’aller aux périphéries. « C’est ce que le Père Charles a toujours fait. » commente le doyen avec émotion.
Né à Mande-Saint-Etienne, à deux pas de Bastogne, le 16 avril 1942, Charles Denis décide de devenir religieux. Un homme jovial, chaleureux, séduit par saint François d’Assise et qui tout naturellement rejoint ainsi la famille des Franciscains. C’était il y a 57 ans. Le 15 février 1970, il recevait l’ordination sacerdotale.
Le Père Charles Denis ne quittera jamais vraiment ses Ardennes natales. Le Père Charles Denis vivra dans le couvent franciscain de Bastogne puis dans celui de Bertrix. Lorsque ceux-ci ferment leurs portes, le Père Charles se met au service des paroisses de Bastogne et des environs. Malgré la maladie, il était ainsi toujours membre de l’équipe solidaire des paroisses de Bastogne, Benonchamps, Marvie, Villers-la-Bonne-Eau et Wardin.
Un homme toujours souriant voire un rien taquin comme le souligne le doyen Pivetta. Ses paroissiens appréciaient tout particulièrement ses qualités de prédicateur.
Celui qui avait choisi de vivre en glissant ses pas dans ceux de saint François s’est beaucoup investi pour faire découvrir l’Écriture sainte. Habile bricoleur, il avait transformé une des caves de sa maison en salle de réunion, d’enseignement. Le Père Charles Denis était également très investi dans la préparation des couples candidats au mariage.
Durant toute sa vie cet amoureux de l’Écriture Sainte en aura animé des réunions, des formations… Jusqu’il y a peu, il animait encore et toujours avec le même enthousiasme, le même souci de clarté, les groupes de partage biblique. Pour former ceux qui s’adressaient à lui, le Père Charles accordait beaucoup de soins à sa propre formation ; il lisait énormément, participait à des sessions, notamment à Ottrott.