Dans le monde scolaire, les examens ont la même connotation torturante. L'enseignement perd un temps fou à organiser des interros, des bilans, des contrôles, des examens. Cette manie de l'évaluation relève de la maladie chronique. Peut-être même de la maladie mentale. En récupérant toutes ces heures gaspillées en évaluations de tous calibres, on arriverait certainement à boucler les programmes, et les élèves parviendraient en fin de parcours avec un meilleur bagage de connaissances.
Il faut donc faire contre mauvaise fortune bon cœur, en mettant cette pénible période à profit pour réaliser que l'effort fait les forts. C'est sans doute là le seul véritable (et bien maigrichon) intérêt des sessions d'examens.
Il est évidemment inutile d'invoquer le Saint-Esprit si on n'a pas étudié: le Saint-Esprit travaille avec ceux qui travaillent et il se repose avec ceux qui se reposent. C'est bien son droit! En même temps, il nous appelle à diverses solidarités. La période des examens ne peut être le temps des règlements de compte entre professeurs et élèves. Elle peut être un moment d'entraide et de soutien mutuel entre enseignants et étudiants, entre parents et enfants soumis à cette épreuve, entre élèves qui peuvent se soutenir mutuellement.
En attendant l'époque normale où l'on organisera une année scolaire sans examens, mettons à profit cette amère période pour vivre une parcelle de charité évangélique en nous ''entreportant'' les uns les autres, comme l'écrit si bien l'apôtre Paul.
Henri Ganty
Vicaire Episcopal de l'Enseignement