La première fois qu’Anne Nijskens s’est rendue à Taizé, c’était il y a une quinzaine d’années. Depuis, elle a eu l’occasion d’y retourner cinq ou six fois, et notamment en 2003, à l’occasion d’un séjour en famille. Au retour en Belgique, ses enfants lui déclarent: ''On irait plus souvent à la messe si les célébrations étaient aussi dynamiques qu’à Taizé.'' C’est comme cela que l’idée est née de lancer le groupe de Rochefort…
Très vite, la famille Nijskens est rejointe par un couple d’amis, puis d’autres connaissances. Une petite équipe se constitue. Le clergé local – le doyen Jules Solot en tête –, adhère immédiatement au projet et encourage l’initiative. ''Jamais pourtant, ils ne sont intervenus dans l’organisation de nos rencontres'', soulignent les responsables. ''Ils ont mis un local à notre disposition, mais nous ont toujours laissé la plus grande des libertés.''

Chacun vient avec son histoire
Douze ans plus tard, le groupe Taizé de Rochefort est toujours en place. Certaines personnes ont quitté l’équipe, d’autres l’ont rejointe. Elles sont environ seize à assister aux célébrations du troisième mercredi du mois. Huit d’entre elles composent le groupe de préparation. Un petit noyau qui se réunit une semaine avant chaque office, à chaque fois dans une maison différente, pour penser au thème, et en préparer le déroulement. ''En général, on part du texte de l’évangile du dimanche qui suit. Ensuite on choisit un thème, comme celui du partage ou de la solidarité. On rédige des intentions…''
Les participants ont une moyenne d’âge d’environ 50 ans. Ils sont issus de tous les horizons: il y a un enseignant, un directeur de banque, une assistante sociale, un ingénieur… Ce sont pour la plupart des parents. Chacun vient avec son profil, avec son histoire… Il y a les personnes qui s’inscrivent dans une foi ''classique'' et celles qui sont en quête d’''autre chose''.

Prendre le temps du silence
Certains sont des habitués de Taizé, d’autres n’y sont jamais allés. Mais tous retrouvent à Rochefort ce qu’il est possible de vivre là-bas: un temps privilégié pour aller à la rencontre de sa propre intériorité. Anne Nijskens: ''Ce qui est fascinant, à Taizé, c’est que les célébrations nous laissent le temps d’approfondir le silence. Ici, tout va parfois un peu trop vite. Heureusement qu’il y a des occasions comme celles-ci pour nous aider à prendre le temps.''
Chaque office est construit de la même façon: lectures, intentions de prières, temps de recueillement. Et bien sûr les chants de Taizé, en moyenne sept à huit par soirée. Les célébrations se tiennent chaque troisième mercredi du mois à 19h30 dans la chapelle de semaine de l’église de Rochefort. Elles se terminent toujours par un temps de convivialité auquel assiste qui veut. C’est que ces rencontres ont fait naître dans le groupe un bel esprit d’amitié et de solidarité. Anne Nijskens: ''C’est toujours intéressant de nous retrouver tous ensemble. Les expériences de chacun sont tellement différentes et tellement enrichissantes.'' Et de conclure: ''Bienvenue à ceux qui voudraient nous rejoindre.''
A.S.
Infos: Anne Nijskens – 084/36.67.33 – jeannijsdan@hotmail.com.
Photo: http://vaulionromainmotier.eerv.ch.