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13/10/2015
''Après la mort, la vie!'' le message du père Scholtès aux personnes endeuillées
Chaque année, le samedi qui précède la Toussaint, la pastorale familiale du diocèse propose à tous ceux qui ont connu un deuil de se retrouver le temps d'une conférence. Les objectifs, à travers les propos du conférencier, fournir des pistes pour réapprendre à vivre, se retrouver avec d'autres personnes elles aussi endeuillées et surtout se laisser réconforter. On connaît le Père Tommy Scholtès s.j. comme intervenant auprès des médias sur les sujets de la vie de l'Eglise. Il est aussi curé en paroisse et aumônier aux cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Au fait de la douleur face à la maladie, à la mort, il livrera un message d'espoir. Thème de l'après-midi: ''Après la mort, la vie!''
''Le deuil, c'est ensemble qu'on doit le traverser, souligne le Père Tommy Scholtès s.j. Quand une famille est devant l'inéluctable, elle ne peut reculer. C'est ensemble qu'il faut avancer, vivre l'épreuve. Ce n'est pas demain que la famille pourra tourner la page ni le lendemain, ni encore le surlendemain. Une page ne se tourne pas comme ça, on n'oublie pas le défunt. Nous avons un avenir à reconstruire en ayant foi en la vie éternelle. Les disciples après la mort de Jésus n'étaient pas particulièrement joyeux. Nous ne sommes pas plus forts que Marie et les apôtres quand ils ont vu le Christ sur la croix. Sa mort a été la première des morts injustes. Il a fait don de sa vie, de l'Esprit Saint pour aller témoigner. Sa mort reste difficile tout comme la mort est difficile pour nous.''
Le Père Scholtès s.j.est curé de paroisse à Wezembeek Oppem. Il est aussi aumônier aux cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Comme aumônier, il sait combien il peut être précieux pour la personne en fin de vie, pour sa famille, ses amis mais aussi pour le personnel médical. Il a aussi très vite compris que parler n'est pas toujours essentiel. ''On me demande parfois un conseil, un éclairage. Pour une personne plus âgée, il est important d'être écoutée par un prêtre. C'est souvent l'occasion de ''se mettre en ordre'' en se confessant, en recevant le sacrement des malades. Il m'arrive encore de ne rien dire, d'écouter tout simplement. Lorsque les personnes sont en fin de vie, dans des centres de soins palliatifs, les paroles n'existent plus à ce moment du passage. La présence amicale est la plus importante. Etre là et parler de tout et de rien, être une présence la plus naturelle possible même si bien sûr c'est très dur.''

Repérer les signes de vie
Cette après-midi est née à l'initiative de Mgr Léonard alors évêque de Namur. Une rencontre qui s'adressait uniquement aux personnes endeuillées après la mort d'un enfant. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Un enseignement d'espérance, un partage entre les participants et une célébration non eucharistique voilà le programme de cette après-midi qui se déroulera, le samedi 24 octobre prochain, à Walcourt.
Ce moment s'adresse aux personnes qui ont perdu un être cher depuis quelques mois voire plusieurs années sans avoir réussi à entamer ce processus de deuil. Jean-Pol Druart, membre de la pastorale familiale du diocèse, reste marqué par les témoignages de participants à ces précédents rendez-vous. Comme celui de cette personne qui a expliqué que depuis le décès d'un proche -et c'était il y a bien des années- tout était resté en place dans la chambre, les draps du lit n'avaient pas été changés. Elle avait fermé la porte de la chambre sans jamais avoir pu y remettre les pieds, y faire du ménage... Une année, c'est une famille a qui a assisté à ce moment de partage, de convivialité. Un peu plus tard, un des membres a expliqué aux organisateurs: ''Après cette après-midi, nous avons fait un pas en avant, on est dans le bon.''
Nombreuses sont les personnes pour qui la vie s'est arrêtée en même temps que le départ d'un père, d'une mère, d'un conjoint, d'un enfant mais aussi d'un ami. Une après-midi comme celle qui se déroulera à Walcourt permet d'écouter un message d'espérance. ''Le plus important dans toutes les situations dramatiques, précise encore le Père Scholtès s.j., est d'arriver à repérer les signes de vie. Il y a un avenir à reconstruire. Lors des funérailles, dans l'Evangile on retrouve la mort et la résurrection. Le mystère chrétien doit être présent. Beaucoup de personnes ne sont plus habituées aujourd'hui au langage de l'Eglise, elles doivent repartir en s'orientant vers la lumière.''

En pratique
A 14h, accueil; 14h30, enseignement et partage sur le thème ''Après la mort, la vie!'' par le Père Tommy Scholtès suivi d'un temps de célébration et de prières. Après-midi qui se clôturera par le verre de l'amitié. Rendez-vous à la salle paroissiale, rue Notre-Dame, 8 à Walcourt.
Renseignements: Pastorale familiale du diocèse de Namur, Jean-Pol et Brigitte Druart, 081/22.23.07, info@pastoralefamiliale-namlux.be
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