Malgré un changement de temps remarquable, passant sans transition d'un été indien des plus agréables à une météo automnale et pluvieuse, une centaine de pèlerins s'est retrouvée en l'église du Rosaire pour une célébration mariale animée par l'abbé Joseph Bayet. Ce fut l'occasion pour lui de nous inviter à un temps privilégié de prière, un temps pour écouter la parole de Dieu, un temps de ''cœur à cœur'' avec notre Dieu.
Reprenant le thème d’année à Lourdes, ''la joie de la conversion'', l’abbé Bayet nous en livre son interprétation: la conversion non pas au sens d'avant le concile Vatican II dont nous gardons un souvenir plutôt négatif lié à la culpabilité. Se convertir, c'est se tourner vers Dieu pour le suivre car il est bon (sainte Julie Billiart parlait d'ailleurs du ''bon Dieu''). Il est amour, il est sauveur mais surtout il pardonne et son amour nous laisse libres, il ne nous force pas. Ces paroles nous donnent de la joie au cœur.

Jour d’ouverture du synode des familles
L'après-midi, rejoints par le doyenné de Namur et Saint-Servais, près de 600 pèlerins convergent vers la basilique supérieure pour participer à une eucharistie présidée par Mgr Pierre Warin. La joie des retrouvailles se lit dans les yeux des participants, heureux de revoir des compagnons de pèlerinage et les salutations sont chaleureuses malgré la pluie.
Dans son homélie, Mgr Warin se lance dans un long plaidoyer sur les défis qui attendent l'Eglise en ce jour d'ouverture à Rome du synode sur la famille. Il souligne que l'attente est grande mais que nous ne devons pas noircir le tableau exagérément. Il faut inviter les mariés à se concentrer plutôt sur le don inestimable que Dieu leur offre car dans le mariage le ''nœud'' est fait par Dieu. Il y a actuellement un nombre important de familles éclatées, monoparentales, recomposées. L'Eglise ne peut plus aujourd'hui proposer une pastorale de la famille mais des familles. Ce sont des paroles porteuses d’espoir pour bon nombre de catholiques.
A l’issue de la célébration, dans son mot d'envoi, Mgr Warin s'empare de François d'Assise pour nous dire qu'il n'est pas mort, qu'il est toujours vivant aujourd'hui et qu’il continue à servir l'Eglise. Par son vœu de pauvreté, François nous rappelle que l'humilité est une valeur évangélique à ne pas oublier et à cultiver. Chacun est rentré chez lui porteur d’un grand espoir pour l’avenir.
Bertrand Tavier
Secrétaire des Pèlerinages Namurois