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29/4/2013
Les Petites Soeurs des Pauvres: depuis 150 ans, elles sont, à Namur, le sourire des seniors
Elles sont partout à la fois! Soeur Nirmala s'attarde quelques instants à l'accueil avant de saluer un pensionnaire. Soeur Marie-Anne, Supérieure de la congrégation des Petites Soeurs des Pauvres, est elle très sollicitée par le téléphone. Pas question pour autant de perdre son sourire et son calme. Les deux religieuses s'accordent quelques minutes pour parler d'un anniversaire. La congrégation fête, cette année, ses 150 ans de présence à Namur. Déjà 150 ans que ces religieuses glissent leurs pas dans ceux de leur fondatrice Jeanne Jugan. Avec toujours le même objectif: venir en aide aux personnes âgées qui vivent dans le home de la rue Ernotte.
Douze religieuses de huit nationalités différentes vivent dans le bâtiment de la rue Ernotte. A l'arrière-plan, le portrait de sainte Jeanne Jugan. Douze religieuses de huit nationalités différentes vivent dans le bâtiment de la rue Ernotte. A l'arrière-plan, le portrait de sainte Jeanne Jugan.

Douze religieuses de huit nationalités différentes vivent dans le bâtiment de la rue Ernotte. A l'arrière-plan, le portrait de sainte Jeanne Jugan.

Un bâtiment qui a longtemps fait partie du paysage des Namurois. Un bâtiment qui a longtemps fait partie du paysage des Namurois.

Un bâtiment qui a longtemps fait partie du paysage des Namurois.

Depuis 1981, les religieuses et les pensionnaires partagent cet immeuble. Les dortoirs ont disparu. Chaque pensionnaire a sa chambre qu'il peut aménager avec ses meubles. Depuis 1981, les religieuses et les pensionnaires partagent cet immeuble. Les dortoirs ont disparu. Chaque pensionnaire a sa chambre qu'il peut aménager avec ses meubles.

Depuis 1981, les religieuses et les pensionnaires partagent cet immeuble. Les dortoirs ont disparu. Chaque pensionnaire a sa chambre qu'il peut aménager avec ses meubles.

Soeur Marie-Anne, la Supérieure apprécie quitter des tâches plus administratives pour aller à la rencontre des occupants des lieux. Soeur Marie-Anne, la Supérieure apprécie quitter des tâches plus administratives pour aller à la rencontre des occupants des lieux.

Soeur Marie-Anne, la Supérieure apprécie quitter des tâches plus administratives pour aller à la rencontre des occupants des lieux.

Aujourd'hui, pour ces dames, c'est atelier couture. Aujourd'hui, pour ces dames, c'est atelier couture.

Aujourd'hui, pour ces dames, c'est atelier couture.

Petit détour par une chambre pour saluer une pensionnaire qui se prépare à souffler, le lendemain, les bougies de son gâteau d'anniversaire. Petit détour par une chambre pour saluer une pensionnaire qui se prépare à souffler, le lendemain, les bougies de son gâteau d'anniversaire.

Petit détour par une chambre pour saluer une pensionnaire qui se prépare à souffler, le lendemain, les bougies de son gâteau d'anniversaire.

Chaque jour, le Père Ridelle, 95 ans, remercie Dieu d'avoir trouvé, sur sa route, ces religieuses si dévouées. Chaque jour, le Père Ridelle, 95 ans, remercie Dieu d'avoir trouvé, sur sa route, ces religieuses si dévouées.

Chaque jour, le Père Ridelle, 95 ans, remercie Dieu d'avoir trouvé, sur sa route, ces religieuses si dévouées.

Aujourd'hui, douze Petites Soeurs des Pauvres, de huit nationalités différentes, vivent, à Namur, dans la vaste construction de la rue Ernotte. L'âge avançant, elles sont encore trois à être particulièrement actives. Les autres restent présentes pour des visites, par exemple, auprès de la centaine de pensionnaires. Au fil des années, du personnel a été engagé pour faire face à la diminution du nombre de soeurs et à l'augmentation du nombre de pensionnaires. En 150 ans, le home Saint Joseph a déjà hébergé 5.505 seniors (2.205 femmes et 3000 hommes) qui tous reçoivent soins, réconfort et sécurité. ''Nous sommes là pour rendre les personnes âgées heureuses'' souligne soeur Marie-Anne. ''Nous accueillons les personnes âgées qu'importe le milieu social, la race ou les convictions'' ajoute la Supérieure qui outre les tâches administratives se charge encore des contacts avec les familles.
Les années passent et les Petites Soeurs des Pauvres se situent toujours bien dans l'esprit de Jeanne Jugan, à l'origine de la naissance de la congrégation. Jeanne Jugan (1792-1879) vivait à Cancale. Lors de l'hiver 1839, cette Bretonne a ouvert la porte de sa maison et donné son lit à une dame aveugle, à demi paralysée, plongée dans la solitude. Le début d'une longue et belle aventure.
Ils sont deux, puis trois... et bientôt quarante pensionnaires. Trois autres jeunes femmes profondément croyantes entourent Jeanne Jugan qu'elles reconnaissent comme responsable de leur association. La communauté des Petites Soeurs des Pauvres est née. La congrégation est installée dans trente pays (Etats-Unis, Chili, Corée, Inde...) répartis sur les cinq continents. Des religieuses qui, tout au long de leur vie, sont amenées à bouger d'une maison à l'autre en fonction des besoins. ''Partout où nous allons nous retrouvons l'eucharistie, la communauté et les résidents nous ne pouvons qu'être heureuses''souligne Soeur Marie-Anne.

''Merci à Jeanne Jugan''
A Namur, les Petites Soeurs des Pauvres sont présentes depuis maintenant 150 ans. Au départ, trois religieuses et deux novices ont vécu dans une maison du sentier de Tivoli à Saint-Servais. Le baron et la baronne de Cartier d'Yves ont apporté leur soutien à la communauté tout comme l'Eglise. Le curé de Saint-Servais, l'abbé Bourgeois a poussé les portes des maisons du voisinage pour obtenir des chaises, des tables... afin de meubler l'habitation. Les 50 places ont été très vite occupées. Comme Jeanne Jugan, les religieuses partaient, avec leur âne attelé à une charrette, à la recherche de nourriture. Généreux, les Namurois ont toujours ouvert leurs portes aux religieuses. Très vite, la place a manqué: il a fallu construire. Beaucoup se souviennent de ce vaste immeuble de briques rouges et de son lourd portail du boulevard de Merckem. Elles l'ont occupé durant de nombreuses années. Depuis 1981, la congrégation veille sur ses pensionnaires dans un imposant bâtiment situé à l'arrière du précédent. Un bâtiment moderne où des chambres individuelles ont remplacé les dortoirs. Des espaces sont réservés pour partager les repas mais aussi pour prendre un moment de détente. Ce jour-là, plusieurs dames avaient rendez-vous pour des travaux de couture. De l'imagination et surtout beaucoup de bonne humeur pour créer un pommier en tissu. Soeur Marie-Anne et Soeur Nirmala s'intéressent au travail et s'émerveillent devant la qualité de la réalisation.
Puis, petit détour par la chambre d'une pensionnaire déjà tout excitée à l'idée de fêter, le lendemain, son anniversaire. Avant de retourner à des tâches plus administratives, la Mère Supérieure prendra le temps d'échanger quelques mots avec le Père Ridelle, chanoine de Latran. A 95 ans, cet homme toujours rayonnant compte 75 ans de vie religieuse: ''Chaque jour, je remercie le Seigneur d'avoir eu Jeanne Jugan qui vous a inventées''.

Tenir la main
Soeurs Marie-Anne, Nirmala et Bénédicte veillent sur le confort des pensionnaires bien sûr. Elles sont aussi là pour encourager et épauler le personnel ainsi que les bénévoles qui se relaient. Les religieuses assistent également les personnes en fin de vie. ''Le personnel de nuit sait aussi qu'en cas de besoin, nous sommes là. C'est rassurant pour lui. Nous veillons toujours les mourantsraconte soeur Nirmala venue d'Inde. Nous sommes une présence réconfortante pour le mourant parfois seul, loin de sa famille. Nous sommes là pour lui tenir la main. Et si les familles sont présentes nous sommes encore là pour les entourer dans ces moments difficiles. Quand je veille un mourant, je prie toujours mais en restant discrète, tous ne sont pas croyants.'' Une réserve même si les pensionnaires du home Saint Joseph ont encore majoritairement la foi. Chaque jour, ils sont une cinquantaine à assister à l'eucharistie célébrée par l'aumônier, le chanoine Petitfrère, à prier le chapelet.
Des journées bien chargées pour ces Petites Soeurs des Pauvres. Ces derniers jours l'ont été encore un peu plus avec des rendez-vous liés à ce 150eme anniversaire. Il y a eu une eucharistie à la cathédrale. Il y a aussi eu un moment de fête avec les pensionnaires. Des lâchers de ballons avec, à chacun, une carte accrochée rappelant l'anniversaire mais aussi que nous sommes dans l'année de la foi. Des cartes à renvoyer à la communauté. Un tirage au sort est prévu et le gagnant remportera un voyage à Rome.
Comme pour tout anniversaire, un gâteau a été partagé. D'autres moments festifs sont encore programmés avec le personnel, les bénévoles... Plus que jamais, chaque jour, Jeanne Jugan béatifiée en 1982 par Jean-Paul II et canonisée en 2009 par Benoît XVI est présente dans le coeur de ces Petites Soeurs des Pauvres de Namur.
Christine Bolinne


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