Jeunes Vie du Diocèse Formations Agenda

 Retour à la liste
7/5/2020
Confiné, le chanoine Jean Tornafol nous invite à la gourmandise
En cette période de confinement, beaucoup d'entre nous ont (re)découvert le plaisir de cuisiner, de privilégier de bons produits du terroir. Le doyen de Walcourt, le chanoine Jean Tornafol fait partie de ceux-là. Sauf que pour lui la cuisine est quasi un art. Comme Obléix, il est tombé dans une marmite tout petit. Souvenirs gourmands à travers deux recettes. Souvenirs de gourmet.
''Maman cuisinait par devoir'' lance le chanoine Jean Tornafol. La cuisine, il va l'apprendre grâce à la voisine. Avec elle, il commence par cuisiner des desserts, des douceurs à déguster au retour de l'école. Et la dégustation faisait partie intégrante du cours de cuisine!
Originaire des rives du lac d'Annecy, en France, le doyen de Walcourt le confie bien volontiers s'il n'y avait pas eu cet amour pour Dieu, cet appel auquel il a répondu par un ''oui'' chaleureux, il se serait bien vu travaillant dans les milieux de l'hôtellerie. Et de préciser directement: ''En cuisine plus qu'au service.''
Aujourd'hui, ce prêtre est un cuisinier amateur plutôt doué c'est ce que vous diront tous ceux qui ont eu la chance de partager sa table. Le chanoine Tornafol le confesse bien volontiers, il n'a pas toujours le ''bon'' geste. ''J'apprends en regardant Top Chef. Je regarde encore des tutoriels. Mais un tutoriel ne remplacera jamais les cours d'une école hôtelière!'' Ainsi les ris de veau, le pêché mignon du doyen. Il va les choisir dès qu'ils sont à la carte d'un restaurant. Il les cuisine aussi mais tout en restant persuadé que son manque de technique l'empêche d'avoir un résultat optimal.
Si le prêtre cuisine ce n'est pourtant pas au quotidien justement parce que ses journées sont bien remplies. Alors quand il se met derrière les fourneaux, il prépare de plus grandes quantités et met tout au congélateur.

Avec les produits du terroir
Avant de cuisiner, il faut faire les courses. Un plaisir pour le doyen qui privilégie les producteurs locaux, le marché... avec des produits de chez nous et de saison. Le doyen Tornafol se fait plus sérieux en poursuivant sa réflexion: ''Arrêtons de vouloir de tout tout le temps. Arrêtons de vouloir des produits qui proviennent de partout dans le monde.'' Les visites chez les producteurs, les flâneries sur le marché sont autant de lieux propices aux rencontres et donc aussi à la pastorale. Mais pas seulement. ''Ils sont surtout l'occasion de montrer que le curé est un homme comme les autres.''
Le jeune doyen qui ne manque pas d'humour annonce que, de temps en temps, il donne congé... à sa bonne. Entendez qu'il délaisse casseroles et poêlons pour le restaurant. Un véritable moment de plaisir pour ce passionné. ''Je n'arrête pas de poser des questions sur le plat, les produits.'' Un jour, cette curiosité a éveillé celle du personnel du restaurant dans lequel il se trouvait. Personnel persuadé d'avoir comme client, ce jour-là, un guide gastronomique! ''Je ne vous dis pas la surprise du chef quand il m'a vu, quelques jours plus tard, présider, à la basilique, la messe des communions.''
Si le chanoine aime cuisiner c'est encore pour le partage qui suit. ''J'aime bien manger. J'aime beaucoup que l'on se retrouve autour d'un repas. Etre ensemble, partager autour de la table, c'est ce que Jésus a fait à bien des reprises. Beaucoup de ses paraboles tournent autour du repas.'' Repas qui a encore une dimension liturgique. Le chanoine Tornafol aime citer un de ses films préférés, ''Le festin de Babette'. Ode à la bonne table mais pas seulement. C'est toute une communauté qui va se pardonner, se réconcilier lors d'un festin. ''Pour moi, l'histoire de ce film est très évangélique. D'ailleurs dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia le pape François a fait référence au Festin de Babette.''
Cuisiner est également un temps de détente. ''Il faut se concentrer un minimum, je dirais même que c'est un moment de méditation, de prière.''
A quelques jours de la fête des mères, le chanoine Jean Tornafol livre deux de ses recettes préférées... dont celle d'une bombe glacée à la Chartreuse. La Chartreuse, une liqueur préparée sous l'œil vigilant des moines de la Grande Chartreuse. Un dessert que l'on ne choisira pas si des enfants sont réunis autour de la table. La Chartreuse étant une liqueur très alcoolisée. Une autre recette qui fera l'unanimité dans la famille, une crème onctueuse aux fraises... de Wépion. A découvrir ci-dessous.

C.B.

Bombe glacée à la Chartreuse ou Soufflé glacé à la Chartreuse
Pour 4 personnes :
• 3 jaunes d’œuf
• 2 blancs d’œufs
• 45 g de sucre en poudre
• 1 sachet de sucre vanillé
• 15 cl de chartreuse verte
• 40 cl de crème fraîche
• 50 g de sucre glace

Pour l’effet ‟bombe”: utilisez des raviers en formes de demi-sphère. Chemisez-les de film alimentaire, cela permettra de démouler votre glace plus facilement.
Pour l’effet ‟soufflé”: utilisez des ramequins. Beurrez le tour extérieur et entourez d’une feuille de papier sulfurisé dépassant de 3 à 4 cm. Maintenez le papier à l’aide d’une ficelle.
Battez les jaunes avec le sucre en poudre et le sucre vanillé jusqu’à ce que le mélange blanchisse, et incorporez la Chartreuse verte. N’hésitez pas à goûter pour sentir s’il faut rajouter quelques centilitres encore de Chartreuse, selon l’intensité souhaitée (allez-y prudemment, il est plus facile d’ajouter que de retirer le liquide !).
Battez la crème fraîche avec le sucre glace en chantilly, et ajoutez-y la préparation à la Chartreuse en mélangeant bien.
Montez les blancs (avec une pincée de sel) en neige très ferme, et incorporez-les délicatement à la crème à la chartreuse.
Répartissez dans les raviers / les ramequins et faites prendre la glace au congélateur une bonne journée.
Pour le service: démoulez un ravier délicatement au centre d’une assiette / enlevez la ficelle et le papier sulfurisé des ramequins et disposez un ramequin sur une assiette. Vous pouvez décorer l’assiette d’une tranche de carambole et de kiwi, de quelques fraises.
La Chartreuse verte, seule liqueur à coloration entièrement naturelle, donnera une légère teinte jaune-vert pastel à la glace. Si vous souhaitez marquer davantage la couleur, mais sans faire trop artificiel, ajoutez quelques gouttes de colorant alimentaire vert (là encore, allez-y prudemment, goutte après goutte: la couleur est très vite intense!).


Crème onctueuse aux fraises (de Wépion bien sûr!)
Pour 4 personnes :
• 500 g de fraises de Wépion
• Sucre en poudre
• 50 cl de crème fraîche
• 100 g de sucre glace

La saison des fraises arrive… profitez-en agréablement! Equeutez, lavez, coupez les fraises en morceaux, et mixez-les en une purée fine. La fraise de Wépion étant naturellement goûteuse, il n’est pas nécessaire de sucrer… mais si besoin est, sucrez un peu la purée en mixant bien le mélange.
Battez la crème fraîche avec le sucre glace en chantilly, et ajoutez-y la purée de fraise en mélangeant bien.
Réservez au réfrigérateur quelques heures, dans un saladier ou des raviers individuels, et servez bien frais, accompagné d’une coupe de champagne rosé pour rester dans la couleur.
Translate in English - Nederlands - Deutsch


 Les évêques
 Les prêtres
 Les diacres
 Les laïcs
 La vie consacrée
 Communautés nouvelles et mouvements nouveaux
 L’administration diocésaine
 La Justice ecclésiastique
 Carte du diocèse