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1/10/2013
Le doyen Roger Gobert, nouveau vicaire épiscopal pour la province de Luxembourg
''Je vais remplir mon rôle de vicaire épiscopal avec beaucoup de confiance et de simplicité, explique l'abbé Roger Gobert. Je serai le relais entre les prêtres que je rencontrerai fraternellement et l'évêque.'' Le doyen de Habay-Etalle vient d'être nommé vicaire épiscopal pour la province de Luxembourg. Il succède ainsi à l'abbé Jean-Marie Jadot qui a préféré, pour des raisons de santé, démissionner de ses fonctions. Une tâche de plus à remplir qui n'empêchera toutefois pas, le nouveau vicaire épiscopal, de prendre, une fois par semaine, du temps pour être proche des siens. Pour être Roger, tout simplement comme il aime le dire.
L'abbé Roger Gobert est un enfant de Corbion où il est né il y a maintenant 62 ans. Il était encore un jeune enfant lorsqu'il a pris la décision de devenir prêtre. ''J'en ai parlé avec le curé de Corbion. Je savais que j'avais besoin d'une vie de prières. Je voulais aussi être attentif aux autres.'' Son rêve se concrétisera en 1977, année de son ordination. L'abbé Gobert débute son ministère comme aumônier militaire, à Siegen, en Allemagne. ''Je dois bien reconnaître que j'y suis allé avec des pieds de plomb, c'est un milieu que je ne connaissais pas. Et je ne l'ai jamais regretté, c'était exceptionnel. A ce moment-là, il y a avait 6000 Belges à Siegen. Comme j'étais moi-même très jeune, j'avais un rôle de confident. Pour être adopté, j'avais choisi de vivre toutes les activités programmées: le sport comme les bivouacs.''
Démobilisé, il rentre au pays avec une certaine nostalgie. Elle n'aura pas le temps de s'installer! Nommé vicaire à Wellin, il aime passer du temps à la caserne de Marche. L'abbé Gobert sera encore, jusqu'à sa fermeture, aumônier de l'école des sous-officiers de Dinant: ''C'était vraiment enthousiasmant d'être près de ces jeunes.'' Et lorsqu'il devient curé de Neffe, fonctions qu'il remplira durant 17 ans, il découvre d'autres militaires, ceux de la base de Florennes. Avec eux, il passera du temps à l'étranger notamment à Mendola (Italie) où les militaires, durant leur mission au Kosovo, étaient basés. ''Je garde le souvenir de très belles messes de Noël, elles sont inoubliables. A ce moment-là, j'ai vraiment appris ce que cela signifiait: être prêtre. Il y avait une grande proximité, une grande connivence entre ces militaires qui étaient loin de leur famille et moi.'' L'abbé Gobert poursuit: ''Jusqu'au moment où j'ai été nommé doyen, il y a 10 ans maintenant, j'allais régulièrement à l'école des sous-officiers (ndlr: l'école est fermée depuis 2007). Une fois par semaine, je me rends toujours à la base de Florennes. Je ne fais plus que d'y passer. En étant moins présent, la connivence n'est plus la même. A l'armée comme dans les milieux hospitaliers ou encore dans l'enseignement, des services sociaux, des relais psychologiques ont été mis place. Ils font ce que je faisais.''

''Je suis un homme de terrain''
L'abbé Gobert est doyen de Habay et depuis un an maintenant d'Etalle. Partout, il peut compter sur une équipe efficace composée de prêtres comme de laïcs. ''Nous avons fait le choix du chantier paroissial qui nous donne tout un dynamisme. Ce chantier implique la participation de chacun. Aujourd'hui, on voit la vie pastorale pas de manière paroissiale mais pour tout un secteur. Nous avons ainsi un responsable pour les baptêmes, pour les premières communions, les professions de foi...'' Et l'abbé Gobert explique: ''Je ne peux être partout à la fois. Il faut pouvoir déléguer autrement c'est impossible d'être efficace. Je suis là pour encourager, mettre les équipes en place pour une pastorale qui soit la mieux vécue par chacun.''
Un prêtre qui a aussi des projets, beaucoup de projets. ''Avoir de nombreuses activités me plaît énormément. Je suis un homme de terrain, pas de bureau.''
Pour tenir, l'abbé Gobert s'octroie des pauses. Elles ne sont jamais bien longues: du dimanche midi pour autant qu'il n'y ait pas, par exemple, un baptême à célébrer au lundi après-midi, il vit à Corbion, chez sa maman. ''Je viens l'épauler. Je retrouve la famille. Je décompresse, je fais le vide. Je suis alors Roger, tout simplement.''

Un nouveau défi à relever
Simplicité, un mot qui définit tellement bien le nouveau vicaire épiscopal. ''J'étais à Lourdes lorsque Mgr Vancottem m'a dit qu'il voulait me rencontrer, me parler. Je me suis dit: 'que va-t-il-m'arriver?' Je m'attendais à un changement de poste comme doyen. Je n'avais jamais pensé devenir vicaire épiscopal. J'ai accueilli la proposition de l'évêque avec étonnement. Je lui ai dit que je n'en étais pas capable, que je n'étais pas un intello. Il m'a proposé de réfléchir. J'étais à Lourdes, je suis allé à la Grotte. J'y suis resté tout l'après-midi à prier, à réfléchir, à peser le pour et le contre. Finalement j'en suis arrivé à la conclusion que c'était un nouveau défi à relever. Je l'ai dit à l'évêque. J'ai tout de suite ajouté que s'il trouvait quelqu'un pour me remplacer, il ne devait surtout pas hésiter!''
Comment le doyen Gobert voit-il sa mission de vicaire épiscopal? La réponse fuse:''Je vais la remplir dans la confiance et la simplicité. Je serai le relais entre les prêtres que je rencontrerai de manière très fraternelle et l'évêque. Je vais faire découvrir la richesse d'une collaboration entre différents secteurs. Je souhaite travailler en connivence avec l'équipe du chantier paroissial, je vais ainsi rencontrer l'abbé Pascal Roger.'' Un vicaire épiscopal peut aussi être amené à remplir des missions moins faciles: ''Je ne souhaite pas gendarmer mais s'il faut le faire, je le ferai. Faire passer un message ne me pose pas problème. Je ne suis pas homme à me débiner quand les choses deviennent difficiles.'' Et d'ajouter avec humour: ''il me reste encore un casque de l'armée... je pourrais le mettre dans mes bagages.''

Un homme de connivence
Etre vicaire épiscopal pour la province de Luxembourg cela implique d'être sur le terrain, de rencontrer les prêtres de cette partie du diocèse mais aussi d'assister, à Namur, au Conseil épiscopal. ''Moi qui n'aime pas rouler! s'exclame le nouveau vicaire épiscopal. Je parcours déjà 30.000 kms par an. Pendant que je conduis, je prie le chapelet ou encore j'écoute la radio. J'aime Musique 3 mais aussi Bel RTL pour les infos et Les grosses têtes.'' Rire, l'abbé Gobert aime beaucoup. Il apprécie encore le jardinage sans pourtant rien y connaître. L'abbé Gobert est actuellement très heureux en dégustant les raisins de sa vigne. Ils ont poussé sans le moindre soin. ''Je suis un homme qui aime la vie, la vie simple. J'ai horreur de tout ce qui est protocolaire, trop superficiel. J'aime le contact avec les gens, une connivence (ndlr: un mot qui fait partie intégrante du vocabulaire de l'abbé Gobert) avec la nature. J'ai besoin de la prière. J'espère être heureux dans une mission que je ne m'attendais pas à remplir.''
Christine Bolinne
Photo: L'abbé Gobert a chaleureusement félicité le nouveau Père Abbé de Leffe à l'issue de sa bénédiction abbatiale.
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