Dans la famille du chanoine Huet (la photo), le curé d'Ars a toujours fait l'objet d'une vénération particulière. "Très tôt, j'ai su qui était le curé d'Ars, je connaissais son histoire. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si mes parents m'ont donné pour prénom Jean-Marie" explique l'administrateur diocésain. L'histoire de Jean-Marie Vianney a de quoi, en effet, captiver le plus grand nombre qu'importe l'âge. Une vie tout simplement exceptionnelle que celle de Jean-Marie Vianney, ce curé d'Ars. Un homme d'une grande générosité qui n'avait rien et qui ne voulait rien! Même sa nourriture il la redistribuait aux plus nécessiteux. Un homme d'une incroyable capacité d'écoute. Il passait des heures et des heures dans le confessionnal. Jusqu'à 16 heures par jour à accorder le pardon de Dieu et à donner tout son amour. Les gens venaient de partout pour se confesser à lui.  "Il donnait l'impression de toujours tirer les gens vers le haut" retrouve-t-on écrit dans les documents de l'époque. 
"Il était clairvoyant. Il était conscient de la miséricorde divine, de l'amour de Dieu pour nous les hommes, qu'importe les dérives souligne le chanoine Huet. On ne peut pas dire que le curé d'Ars ait fait des choses extraordinaires mais ce qu'il a fait, il l'a bien fait et comme il devait le faire. Cet homme avait une vie simple avec un profond souci pastoral, une attention pour les pauvres. J'aime aussi le soin qu'il apportait à bien célébrer l'Eucharistie pour les fidèles, comme sa capacité à parler du mystère de l'Eucharistie dans des termes simples".

Un homme de doutes
Jean-Marie Vianney a toujours voulu devenir prêtre. Ses faibles capacités intellectuelles ont pourtant bien failli ruiner, à jamais, son rêve. Heureusement, ses formateurs ont su déceler la vocation qui était la sienne. Il sera ordonné prêtre et dès 1818 on le retrouve à Ars, un petit village de 200 habitants de la vallée de la Dombes. Un prêtre immédiatement apprécié pour ses qualités d'écoute, sa grande psychologie. En 1824, il ouvre, dans le village une école pour les filles. Six ans plus tard, il ouvre une école pour les garçons cette fois. L'abbé Vianney aime dire qu'il est convaincu que "l'éducation et l'enseignement catéchétique stimuleraient les âmes pour les conduire à la sainteté. " Petit à petit, il arrive ainsi à convaincre les villageois de s'occuper du bien commun: entretien du cimetière, de l'église... 
Dans cet homme décidé à "avancer", se terrait aussi le doute. A trois reprises, il a fui son village. "Il se sentait peu digne de son ministère", précise l'administrateur diocésain. A chaque fois, ce sont ses paroissiens qui iront le rechercher pour le ramener dans le village. En 1929, il sera proclamé "saint patron de tous les curés de l'univers." Le chanoine Huet: "Il montre, à nous prêtres, ce qu'est la sanctification par le ministère."
"Ars est un tout petit village. Il compte aujourd'hui à peine un millier d'habitants explique le chanoine. Une grande paix règne dans ce village qui a su garder ses aspects d'antan. On a encore l'impression que rien n'y a changé et que le saint curé est toujours là. J'y vais depuis le début des années 90. C'est un lieu paisible où je peux me ressourcer spirituellement et humainement. C'est un lieu où je sais que j'arriverai à mettre les problèmes, entre parenthèses." 
Ars est devenu une étape dans le tourisme religieux. On s'y arrête sur la route de Lourdes ou encore de La  Salette. Les touristes qui viennent de tous les continents visitent l'église, le presbytère, s'arrêtent au monument de la rencontre, là où un enfant a montré à l'abbé Vianney la route pour Ars. Une suggestion du chanoine Huet: "Si votre route s'arrête à Ars, poussez la porte du musée des cires, c'est une antenne du musée Grévin à Paris. La vie du curé d'Ars s'y retrouve en dix-sept tableaux avec des personnages en cire. C'est superbe."

Le coeur du curé d'Ars arrive dans le diocèse
En attendant une escapade à Ars, sachez que les reliques du coeur du curé d'Ars seront tout prochainement dans le diocèse. "La relique, c'est un lien avec le personnage lui-même, avec le lieu d'où il vient. Une relique n'est pas seulement un objet de vénération, ponctue le chanoine Huet. C'est un élément sensible offert à nos sens et qui renvoie vers la personne."
Vendredi 25 juin: sanctuaire de Beauraing.
A 10h30, eucharistie; de 14 à 17h, adoration du Saint-Sacrement; à 18h30, chapelet médité; de 19 à 22h, veillée d'adoration pour les vocations.
Samedi 26 juin: église paroissiale d'Auvelais.
A 10h30, eucharistie et temps de prière personnelle; 14h, chapelet médité; 15h, adoration du Saint-Sacrement; 16h, eucharistie.
Samedi 26 juin: chapelle du Séminaire de Namur.
De 20 à 22h, veillée de prière pour les 4 ordinands et tous les prêtres; de 22h à minuit, adoration nocturne.
Dimanche 27 juin: chapelle du Séminaire de Namur
8h, prière des laudes.
Dimanche 27 juin: à la cathédrale Saint-Aubain
A 10h, eucharistie et temps de prière personnelle; à 15h, eucharistie festive et ordinations presbytérales présidée par Mgr Rémy Vancottem; à 18h30, eucharistie et à 20h, clôture.
Durant les trois jours présence ininterrompue de prêtres pour le sacrement de réconciliation.
A noter encore qu'une neuvaine de prière est proposée avec le curé d'Ars. Les feuillets explicatifs se trouvent dans les églises. Il est aussi disponible à l'Evêché de Namur. Une neuvaine de prière pour les prêtres, les vocations sacerdotales et pour la sainteté de tous.
Christine Bolinne