20/7/2016 Décès de l’abbé Jean Meunier, ancien vicaire général de Mgr Mathen L’abbé Jean Meunier s’est éteint ce lundi 18 juillet à Belgrade. Né à Couvin en 1925, ordonné prêtre en 1949, il aura été doyen de Saint-Servais pendant onze années avant de devenir le vicaire général de Mgr Mathen de 1974 à 1991. Ceux qui lui rendent hommage aujourd’hui soulignent sa vision positive de l’Eglise diocésaine, son engagement social et sa chaleur humaine.
Sa première mission de jeune prêtre, c’est à Auvelais que va la vivre l’abbé Jean Meunier. Il y est vicaire de 1949 à 1963. Très vite, il s’investit dans le renouveau de l’Eglise et participe dans les années soixante à une mission régionale d’enquête sociologique et de réflexion sur l’Eglise de Basse-Sambre. Trois années qui vont déboucher sur plusieurs décisions, dont la création du collège Saint-André à Auvelais, en 1962.
La qualité de son travail est reconnue. Mgr Charue, alors évêque de Namur, le nomme doyen de Saint-Servais en 1963. Un doyenné lui aussi en pleine réflexion et qui peut ainsi bénéficier de l’expérience de l’abbé Meunier. ''Que ce soit comme doyen ou dans ses autres fonctions, c’est un homme qui avait du punch'', souligne l’abbé Jean-Marie Jadot, ami de Jean Meunier. ''Je l’ai connu quand j’étais séminariste. Il était déjà une figure marquante du diocèse de Namur. Il prêchait des récollections aux futurs prêtres… Il avait des idées pour que l’Eglise avance.'' Bref, un homme apprécié de tous, chaleureux, un constructeur avec un regard positif sur l’Eglise… C’est tout naturellement que Mgr Mathen le désigne comme vicaire général quand il devient lui-même évêque de Namur en 1974.
Un homme de contact
Les années septante constituent un tournant pour l’Eglise. Avec d’autres, l’abbé Meunier réfléchit au renouveau des paroisses. Il est engagé dans le ''Mouvement pour un monde meilleur''.
En tant que vicaire général, il est soucieux de responsabiliser les laïcs dans l’Eglise. Une grande nouveauté pour cette institution qui n’avait connu jusqu’alors que des prêtres pour la diriger. L’abbé Jean Meunier est aussi un des moteurs de l’assemblée diocésaine de Nassogne. C’est à cette occasion qu’il travaille en étroite collaboration avec Jean-Marie Jadot. ''Il avait son tempérament et il savait dire ce qu’il pensait'', explique encore le doyen d’Arlon. ''Mais il a toujours été à l’écoute… Il était très soucieux des organismes de coordination, dont les conseils pastoral et presbytéral.''
À l’arrivée de Mgr Léonard, en 1991, l’abbé Meunier quitte son poste de vicaire général et devient aumônier de la clinique Sainte-Elisabeth à Namur. Son engagement social est une autre facette de sa personnalité. A Saint-Servais, il était très préoccupé par le quartier populaire. Il était par ailleurs impliqué dans divers mouvements d’action catholique. C’était un homme de contact attentif aux jeunes et aux fragilisés.
Depuis quelques mois, il savait que l’heure de son départ approchait. ''Il est resté en paix jusqu’à la fin'', souligne l’abbé René Forthomme, un autre de ses amis. ''Il parlait de la mort avec sérénité.'' Le 18 juillet, à l’âge de 91 ans, l’abbé Meunier est ''entré dans la vie pascale définitive'', comme le mentionne son annonce nécrologique. La liturgie des funérailles, suivie de l'inhumation au cimetière de Belgrade-Village, aura lieu en l'église Saint-Joseph de Belgrade le vendredi 22 juillet à 10h30. C’est l’abbé René Forthomme qui prononcera l’homélie.
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