Ils sont actuellement une vingtaine à composer ce Conseil pastoral. D'autres devraient venir les rejoindre tout prochainement. Beaucoup de ces hommes et de ces hommes sont déjà bien investis dans leur paroisse. Un Conseil pastoral se doit, pour remplir pleinement sa mission, d'être représentatif de ce qu'est le diocèse. Il doit ainsi comprendre des représentants de la province de Namur comme de la province de Luxembourg. Les doyennés doivent également avoir leur délégué. Représentation encore des jeunes, des moins valides... Le Conseil pastoral est ainsi un cliché de la réalité de terrain. Ils sont en place pour quatre années.
Le Conseil pastoral est une des conséquences du concile Vatican II. L'abbé Florence, vicaire épiscopal, reprendra les extraits d'une publication signée Alphonse Borras et Gilles Routhier et intitulée ''Les nouveaux ministères''. Il y est écrit: ''La mission salvifique de l'Eglise dans le monde est réalisée non seulement par les ministres qui ont reçu le sacrement de l'Ordre, mais aussi par tous les fidèles laïcs: ceux-ci, en effet, en vertu de leur condition de baptisés et de leur vocation spécifique participent, dans la mesure propre à chacun, à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ. (...) Aujourd'hui, beaucoup d'églises locales appellent et envoient des laïcs en leur confiant un ministère au service de l'Evangile et au nom de l'Eglise. Ces ''nouveaux ministères'' doivent être considérés comme une chance, non pas pour ''faire tourner'' l'Eglise mais pour lui permettre de remplir sa vocation au coeur du monde afin de le porter à son achèvement.''

Concertation et complémentarité
Mgr Vancottem après avoir remercié pour leur participation les membres de ce Conseil pastoral a tenu à rappeler, à chacun, sa mission: ''Le Conseil n'est pas un lieu de formation, ce n'est pas l'objectif premier même si la qualité des intervenants est aussi formateur. Un Conseil pastoral n'est pas un Conseil épiscopal, chacun joue son rôle en concertation et en complémentarité. Ici, nous sommes dans la ''decision making'', vos réflexions sont là pour aider l'évêque et son Conseil à prendre des décisions. Vous n'êtes pas là pour décider à la place de ceux qui doivent le faire. Vous représentez chacun, dans votre sensibilité, une réalité de l'Eglise.''
L'évêque demandera à ce que ces réunions soient fraternelles qu'elles se déroulent dans le respect mutuel. ''On a le droit de penser ce que l'on pense. J'ai besoin de tout entendre. Franche parole et humilité font que l'on peut tenir conseil.''

L'expertise de Peter Annegarn
Les assemblées du Conseil pastoral sont, comme l'a encore précisé l'évêque, l'occasion de donner la parole, sur un thème bien précis, à un expert. C'était le cas samedi pour cette première séance avec en invité Peter Annegarn. Longtemps président du Comité Interdiocésain des Laïcs (CINL) Peter Annegarn est aussi très investi, avec son épouse, dans les équipes Notre-Dame. Il est intervenu, avec une très grande maîtrise, sur le synode dédié à la famille. Il a évoqué le questionnaire préparatoire voulu par le pape François. Il a décortiqué le rapport intermédiaire du synode, le rapport final après les travaux d'octobre 2014. Un autre synode aura lieu en octobre 2015 et là encore le pape François veut procéder de la même manière en réinterrogeant ''la base''. Peter Annegarn parlera des attentes des chrétiens. Il abordera encore la formation des jeunes qui se destinent au mariage religieux. Une formation qui selon lui ne doit pas se limiter à ces quelques heures passées à écouter un prêtre, à rencontrer un couple déjà installé dans la vie. Le mariage religieux devant, selon lui, faire partie déjà des sujets abordés avec les jeunes, les ''grands ados''. Peter Annegarn ajoutant que cette formation doit se poursuivre une fois le mariage célébré. Elle prendrait alors la forme de rencontres entre jeunes couples qui partagent les mêmes préoccupations: relations parfois difficiles avec la belle-famille, gestion du budget... Il en profitera encore pour rappeler, devant le Conseil pastoral, ce qu'est le moteur de la vie conjugale: l'amour.
Avec les évêques du pays, Mgr Vancottem a déjà répondu à la seconde série de questions axées sur ce synode. Les membres du Conseil presbytéral ont aussi planché sur le thème. Samedi, c'était donc au tour du Conseil pastoral de relever les priorités pour les familles. Toutes ces réflexions seront transmises à Rome. Le synode ordinaire se déroulera en octobre. Il faudra attendre plusieurs mois avant de prendre connaissance de l'exhortation du pape François, le document final écrit par le Saint-Père.
C.B.