Ces concerts de midi poursuivent un double objectif. Il s'agit de permettre à des jeunes talents qui se forment à l'Imep (Institut Supérieur de Musique et de Pédagogie) d'aller à la rencontre du public. Il s'agit aussi d'ouvrir un lieu souvent méconnu de ce même public, un séminaire. Le Séminaire Notre-Dame de Namur a la chance de posséder, dans sa chapelle, un orgue sur lequel Aurélien Fillion et Benoît Lebeau vont pouvoir faire la démonstration de leur talent.

Au programme
Le Salve, o Regina de Claudio Monteverdi (1567-1643); Passacaglia de Georg Muffat (1653-1704); versets sur le Psaume 24 (extraits) d’Antoni van Noordt (1619-1675); trio super Herr Jesu Christ, dich zu uns wend BWV 655 de Johann Sebastian Bach (1685-1750); Se l'aura spira de Girolamo Frescobaldi (1583-1643) et Praeludium in g moll BuxWV 149 de Dietrich Buxtehude (1637-1707).
Ce programme, écrit Aurélien Fillion, propose à la fois deux pièces vocales italiennes du XVIIème siècle écrites par deux maîtres: Monteverdi avec son art du madrigal et de l’opéra, Frescobaldi et sa musique de clavier visionnaire, et quelques oeuvres d’orgue seul avec, cette fois, des couleurs hollandaises et allemandes. La Passacaglia de Georg Muffat (compositeur français installé en Allemagne) surprend par sa construction, ses harmonies audacieuses et sa rythmique dynamique à la française. Régulièrement jouée au clavecin, elle sera ici colorée grâce à l’orgue du facteur Rudi Jacques. Les versets sur le Psaume 24 d’Antoni van Noordt est une œuvre majeure du répertoire de l’orgue et elle reste un témoin important de l’art du contrepoint à la fois raffiné et savant de l’école d’orgue de Sweelinck.
Le choral en trio sur Herr Jesu Christ de Bach est extrait du cycle des 18 Chorals de Leipzig. Bach construit cette pièce comme un mouvement rapide de sonate et fait entendre de façon majestueuse et singulière la mélodie du choral à la fin de la pièce. Enfin, les sonorités tantôt sombres et tantôt vivifiantes de la tonalité de sol mineur ainsi que la variété et le contraste de ses cinq sections font du Praeludium BuxWV 149 une pièce brillante et un sommet d’expressivité pour l’interprète.