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4/4/2019
CARÊME
La grâce qui fait miséricorde (Jn 8, 1-11)
Nous connaissons bien ce moment de l'histoire sainte où le doigt de Dieu trace dans la pierre les dix commandements. C'était au Sinaï, devant Moïse, les deux Tables de la Loi. En ce début d'avril, cinquième dimanche de Carême, l'Eglise nous fait écouter le récit où Dieu, par son Fils, trace dans le sol de Judée un mystérieux message, celui du Nouveau Testament apporté par Jésus en personne.
Le passage du premier message au second, celui de la loi qui condamne à la grâce qui fait miséricorde, ce passage n'a pas été aisé. Ainsi dans l'évangile de ce dimanche, les Pharisiens qui amènent à Jésus une femme surprise en flagrant délit d'adultère, en appellent solennellement à la loi de Moise. ''Moïse, nous a ordonnés de lapider ces femmes-là. Et toi qu'en dis- tu?'' Question piège. Jésus ne pouvait pas leur donner tort car en effet c'est écrit dans la loi. Mais Jésus ''s'étant baissé, dit l'évangile, et d'un doigt il traça des traits sur le sol.'' Sur le sol de Judée, il renouvelle le geste de Dieu au Sinaï, il trace un message nouveau, celui de la grâce et de la miséricorde. Non pas que Jésus justifie l'adultère, ni même qu'il veuille plaider les circonstances atténuantes mais il est touché par la détresse de cette femme, il reconnaît en elle la détresse de son peuple qu'il est venu sauver.
Cette femme nous représente tous. Elle représente l'Eglise pour laquelle il va se livrer afin de la purifier et de la sanctifier. C'est précisément pour cela qu'il est venu parmi nous. C'est pour cela qu'il va mourir sur une croix non pas pour condamner mais pour sauver. Non pas pour la mort mais pour la vie. Mais les Pharisiens eux vont-ils comprendre cela sans se scandaliser? Comment pourront-ils passer à la miséricorde de la loi nouvelle?
Il n'y a qu'un seul chemin que Jésus leur indique discrètement: ''Celui d'entre vous qui est sans péché qu'il jette la première pierre.'' Un seul chemin pour s'ouvrir à la grâce: se rappeler enfin qu'ils sont pécheurs eux aussi et qu'ils ont besoin eux aussi de la miséricorde de Dieu.
Le prophète Osée (2,4-25) avait comparé le peuple d'Israël en son entier à une épouse que Dieu aime et qui est adultère par ses infidélités incessantes. Tout abandon de Dieu est une sorte d'adultère qui blesse le cœur de Dieu. Mais inlassablement Dieu continue à aimer et à pardonner son Peuple infidèle, notre humanité pécheresse.
Le Carême est un temps privilégié de rencontre avec Dieu. Il est un moment de vérité, de confession de notre infidélité envers Dieu, le moment où nous sommes tous invités à recevoir le signe efficace du pardon du Seigneur dans le sacrement de réconciliation, sacrement de l'amour miséricordieux de notre Dieu.
Nous y entendons Jésus nous dire: ''Moi, je ne te condamne pas.'' Et Jésus ajoute: ''Va et désormais ne pèche plus.'' Ayant reçu le pardon, le Seigneur invite à nous attacher à Lui et dès lors à rejeter tout ce qui détruit notre communion avec Lui et avec nos frères. ''Voici que je fais un monde nouveau.'' Cette parole que nous avons entendue en Isaïe nous fait déjà transparaître la lumière de Pâques et la joie de la rencontre avec le Ressuscité.
† Rémy Vancottem
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