Curé depuis plusieurs années à Suarlée, l'abbé Rémi Veillon a voulu, lorsqu'il a appris qu'il quittait ses paroissiens, leur offrir un verre. En fait ce sont ses paroissiens qui ont tout organisé: un moment très convivial qui a marqué ces jeunes prêtres. Dimanche dernier, à l'issue de l'office dominical, ensemble, ils ont partagé un verre mais aussi échangé des souvenirs et des cadeaux. Le curé emportera dans ses bagages une étole, une statue de la Vierge et une photo de l'église.
L'abbé Veillon, originaire du centre de la France, rejoint son pays après plus de vingt années de sacerdoce en Belgique. ''J'ai le sentiment que je vais redécouvrir mon pays'' dit-il. D'ici peu, il exercera dans le diocèse de Bayonne. ''La distance entre Bayonne et le lieu de résidence de ma famille est encore plus grande que quand j'étais, ici, en Belgique!''
L'abbé Rémi Veillon reconnait qu'il était très ému lorsque ses paroissiens l'ont mis à l'honneur. ''Je suis en Belgique depuis 22 ans. En autant d'années, il y a des racines qui poussent. Je me suis bien sûr attaché aux paroissiens. Au moment du départ, je me dis que nous sommes appelés et que nous n'avons pas choix: il faut répondre à cet appel.''
L'abbé Louis-Marie Rineau est curé à la paroisse du Sacré Coeur à Saint-Servais. Pour lui comme pour l'abbé Jérémy Thomas, son vicaire, la messe des adieux aura lieu ce dimanche 8 septembre. ''Je sais que je serai ému, quitter une paroisse n'est pas chose facile'' confie l'abbé Rineau. ''Je suis déjà très ému chaque fois que je reçois un petit mot, que je rencontre une personne... Les gens sont touchants. Ils sont très chaleureux à notre égard.''

Retour en France
Une nouvelle aventure débute pour les trois abbés. Les abbés Rineau et Veillon vont avoir en charge une paroisse de Bayonne. Une des paroisses de Bayonne devrait-on dire puisqu'en France aussi des paroisses sont regroupées. Sur place, ils retrouveront un confrère de la Fraternité Thomas Becket. Ensemble, ils assureront également la catéchèse ainsi que le travail en aumônerie. ''Le travail est énorme'' souligne l'abbé Rineau. L'abbé Thomas vivra à quelques kilomètres, dans le diocèse de Montauban là où la Fraternité Thomas Becket a décidé d'ouvrir une maison. Ils seront trois à assurer cette mission.
Entre les adieux et un voyage ''éclair'' en France pour préparer l'arrivée, ils ont aussi préparé un déménagement! Inutile de préciser que cette rentrée est bien agitée pour ces prêtres.
C.B.
Photos: Christine Dave