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4/12/2012
(Re)découverte du trésor de Vatican II dans le Sud-Luxembourg
Comme chaque année, à l’automne, les cinq doyennés de la région pastorale du Sud-Luxembourg ont proposé quatre journées et quatre soirées (selon la disponibilité de chacun) de formation pour les prêtres, assistants pastoraux et laïcs de la région. Cette année, le thème proposé était le concile Vatican II qui fête son cinquantième anniversaire.
Le 10 octobre, l’abbé Paul Scolas, prêtre du diocèse de Tournai et professeur de théologie à Louvain-La- Neuve et à Lille, nous a replongés dans le contexte de l’ouverture du concile et surtout a mis en valeur toute l’actualité (un demi-siècle plus tard encore!) de la réflexion menée par les évêques du monde entier sur le mystère de l’Eglise, une réflexion remarquable qui commence par ces mots: ''Lumen Gentium''. A la suite du Christ ressuscité, lumière des nations, l’Eglise est appelée à rayonner par sa vie cette lumière du Christ.
Le 23 octobre, l’abbé Philippe Goffinet, théologien, doyen de Dinant et directeur des Pèlerinages Namurois, a prolongé cette réflexion en nous rappelant, comme l’a fait le Concile, que l’Eglise voulue par le Christ est appelée à vivre dans le monde –un monde toujours en évolution– en partageant les joies et les peines de l’humanité. Cette deuxième journée a permis de remettre en valeur cette constitution élaborée par les Pères conciliaires qui s’ouvre par ces mots ''Gaudium et Spes''. Philippe Goffinet a lui aussi commencé par restituer le renouveau conciliaire en nous proposant un bref aperçu historique des relations Eglise-monde au 19ème et au 20ème siècle. Plus de cent personnes étaient présentes à chacune de ces deux premières journées et soirées.

''Sacrosanctum Concilium'' - ''Dei Verbum''
La troisième réflexion –en fait la toute première menée par les Pères du Concile et intitulée ''Sacrosanctum Concilium''– était animée le 8 novembre par l’abbé Paul De Clerck, prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles, docteur en théologie et maître en liturgie (une matière qu’il a enseignée pendant des années à Malines et à Paris). Après une introduction sur cette constitution et son rapport au vécu des croyants, l’abbé Paul De Clerck a évoqué l’évolution de la liturgie à travers vingt siècles de christianisme et les renouveaux proposés par Vatican II: ceux qui sont déjà reçus aujourd’hui et qui ont marqué la visibilité de l’Eglise (l’utilisation de la langue vivante, les trois lectures bibliques proposées chaque dimanche et étalées sur trois années, la prière universelle et aussi la concélébration) et les renouveaux dont la réception est plus lente et doit encore être valorisée aujourd’hui (la communion à la coupe, l’aménagement des espaces liturgiques, la liturgie des heures…) Paul De Clerck a aussi évoqué les difficultés qu’il perçoit (la prière eucharistique, les chants, les oraisons…) avant d’évoquer les chantiers restants et les interrogations.
Enfin, le 27 novembre, c’est le chanoine Joël Rochette, bibliste et recteur du séminaire de Namur, qui a remarquablement mis en valeur la constitution ''Dei Verbum'' qui a mis en évidence la Révélation chrétienne qui n’est pas d’abord un livre mais une personne, le Christ, Parole de Dieu, une Parole à la fois écoutée et proclamée qui est source du salut de l’homme. Après une introduction historique sur la Réforme protestante (avec au centre la seule Ecriture) et la réponse du Concile de Trente (qui a accouplé Ecriture et Tradition) il a mis en valeur le sens de l’Ecriture et nous a rappelé combien les auteurs de ''la Parole'' sont tout à la fois Dieu et des hommes, dans la logique de l’Incarnation où l’humain et le divin sont indissociables. Dans l’Ecriture, Dieu ''descend'' jusqu’à nous. Il a insisté sur la nécessité de chercher (ensemble) le sens de la Parole et de voir la Parole de Dieu comme une mise en évidence de la personne de Jésus engendrée dans la foi, la foi qui est le don que Jésus lui-même a fait à ses disciples, une foi que quelques disciples ont écrit pour la transmettre à d’autres.
La richesse de ces quatre journées découverte ou redécouverte par les participants, on espère la transmettre à d’autres, notamment pendant le temps du prochain carême où la réflexion sera poursuivie dans des groupes de partage que l’on compte mettre sur pied dans les cinq doyennés du Sud-Luxembourg.
Jean-Marie Jadot et Catherine Gielen
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