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18/9/2018
Notre-Dame du Rempart, protectrice de Namur, fêtée ce 25 septembre
Consacrée le 12 octobre 1868, la chapelle Notre-Dame du Rempart trouve ses origines plus de deux siècles auparavant, au cours de la seconde moitié du 17e siècle. Cette année encore, ce sera le mardi 25 septembre, les Namurois et tous ceux qui lui vouent une dévotion particulière se retrouveront, à 20h, à la cathédrale Saint-Aubain, pour une célébration durant laquelle ils prieront Notre-Dame du Rempart. Notre-Dame du Rempart, protectrice de Namur. Chapelle Notre-Dame du Rempart qui fête, cette année, les 150 ans de sa consécration. On plonge dans son histoire.
Une histoire aussi longue que mouvementée. Pour diverses raisons (questions territoriales, successions, …), éclatent une série de conflits qui font de nos régions le champ de bataille de l’Europe. Position stratégique, Namur voit dès lors ses défenses renforcées. Chaque nouveau bastion est placé sous la protection d’un saint patronnant une église de la cité. Marie, dont la conception immaculée fait alors l’objet d’une active diffusion, n’est pas oubliée.
Le 1er mai 1662, l’Immaculée est choisie comme sainte patronne de la Ville et de la Province de Namur et, à l’issue d’une grande procession, elle voit sa statue installée au point le plus élevé des remparts. Aujourd’hui, on situerait ce lieu au fond de l’Impasse des Ursulines, près de la gare.
Avec cette statue, également à l’origine de la dévotion à Notre-Dame du Rempart, c’est le premier jalon de l’actuelle chapelle qui est posé. Car si la statue prend ensuite place dans un tabernacle sur un pilier, plus d’une personne juge cela bien insuffisant. Faute de subsides, et du fait d’avis divergents, un premier projet de chapelle échoue en 1665. Nouvel échec en 1701. La statue elle-même est dérobée lors du siège de 1695 et remplacée.
Un premier édifice voit finalement le jour en 1735. Agrandi en 1757, sa seule représentation existante semble celle qui figure sur le plan en relief de Namur que Jean-Baptiste-Claude Larcher d’Aubancourt, officier et ingénieur au service de Louis XV, réalisa vraisemblablement entre 1747 et 1751, et dont une copie est exposée à l’espace Terra Nova de la Citadelle.

Ferveur populaire
Survient la Révolution. Détruite en 1800, suite à une décision de 1797, année qui a vu la destruction de la collégiale Notre-Dame et faillit voire disparaître la cathédrale, l' emplacement de la chapelle demeure un lieu de ferveur.
Un nouvel édifice voit le jour en 1806. De taille très modeste (5m sur 3), on ne peut y prier qu’à l’extérieur. Soit sur le sol, soit sur les bancs prévus à cet effet. Ainsi que l’indiquent archives et gravures. D’après les commentaires d'un contemporain: ''Cette construction, entièrement en briques, ne manquait pas d’élégance: le dôme qui la surmontait était couvert en ardoises; un globe autrefois doré servait de base à la croix qui la couronnait et aux pieds de laquelle se tordait le serpent vaincu.''
Nous sommes en 1860. Le système défensif ayant changé, le démantèlement des remparts est entrepris. Condamnée, la chapelle va cependant, une fois encore, ''survivre'' à une fin apparemment définitive. Car au mois d’août 1865, le Collège reçoit favorablement la requête du chanoine Roubaud, archiprêtre de la cathédrale, quant à la mise à disposition d’un emplacement pour édifier une nouvelle chapelle. Le lieu retenu se situe sur le tracé des anciennes défenses, près d’un fossé à l’emplacement duquel sera par la suite créé le parc Louise-Marie.

Une nouvelle chapelle
Des dons couvrent les frais. La première pierre est posée le 5 juin 1867 et, le 13 septembre 1868, à l’issue d’une fastueuse procession, la statue, conservée à la cathédrale pendant les travaux, est installée dans la nouvelle chapelle, qui est consacrée le 12 octobre suivant, par Mgr Gravez alors évêque de Namur.
Inspirée du précédent édifice, elle est cette fois en mesure d’accueillir fidèles et célébrations. ''L’antique sanctuaire, pieux mais bien modeste, … se trouve remplacé par un petit temple vraiment ravissant, dont l’architecture élégante rappelle les plus beaux jours de l’art et de la piété romaine'' indiqua Mgr de Montpellier, évêque de Liège, lors de la translation de la statue.
Célébration, demandes de grâces, processions et temps d’adoration ne tardent pas. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre.
En 1904, suite à un congrès marial qui se tient à Namur, le boulevard qui longe la chapelle, jusqu’alors dédié à Walthère Frère-Orban, Premier ministre libéral de 1868 à 1870, et de 1878 à 1884, est rebaptisé rue Rempart de la Vierge.
Le 13 septembre 1918, une foule importante est présente autour de Mgr Heylen pour les 50 ans du transfert de la statue. Le 12 mai et le 13 octobre 2017, la chapelle accueille les processions commémorant les cent ans des apparitions de Fatima.
Initiée par les conflits du 17e siècle, plus d’une fois condamnée par le destin, et chaque fois ressuscitée de ses cendres, la chapelle Notre-Dame du Rempart demeure le symbole d’une dévotion multiséculaire toujours bien vivante, et ne manque par ailleurs pas d’attirer l’attention, puis parfois la dévotion, de plus d’un passant se promenant dans le parc ou encore dans ses abords.
Comme chaque année, les Namurois seront très nombreux le 25 septembre à la cathédrale Saint-Aubain pour l'eucharistie qui débutera à 20h.
François-Emmanuel Duchêne
Photo: la chapelle en 1806
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