La livraison du nouveau carillon avait eu lieu au début de l’été 2014. Sorti des ateliers de l’entreprise néerlandaise Royal Eijsbout, composé de 49 cloches pour 3,7 tonnes de métal brut, il a séjourné un temps à l’intérieur de la collégiale Notre-Dame, donnant lieu à des concerts estivaux, dans des programmes allant du classique à la pop. Le 23 août dernier, il a même été inauguré officiellement par le roi Philippe et béni par Mgr Vancottem. Puis l’instrument est reparti pour les Pays-Bas, afin d’y être automatisé.
Mardi dernier, 17 mars, le carillon a fait son dernier voyage, sous le soleil, pour trouver son emplacement définitif dans le clocher bulbeux de la collégiale. Un spectacle unique, l’aboutissement de dix ans d’effort. Un jour historique pour les Dinantais, croyants ou non croyants, tous amoureux de leur ville.

Les premières notes prévues à Pâques
Monter un carillon au sommet d’une église, cela ne s’improvise pas. L’opération a fait l’objet d’un déploiement impressionnant et a nécessité l’intervention d’une gigantesque grue télescopique.
Avant la montée des cloches, les ouvriers ont d’abord veillé au transport d’un grand nombre de pièces diverses : nouvelle structure de support des cloches, clavier, échelles et outils. Un peu avant 16h, les cloches ont été hissées au sommet de l’édifice, en trois voyages. Elles ont rejoint un emplacement d’où elles ne devraient normalement plus jamais bouger.
Le temps d’installer l’ensemble et d’effectuer les réglages, les premières notes sont prévues pour Pâques. Les cloches rythmeront, au fil des quarts d’heure, la vie quotidienne des Dinantais. Mais cela ne sera pas leur seule vocation. Elles pourront également se prêter à l’exécution d’œuvres musicales. De quoi mettre une belle ambiance dans les rues de la cité mosane, pour le plus grand bonheur des mélomanes, habitants et touristes.
A.S.