Hélène de Franssu a commencé par expliquer l’historique du mouvement de la "prière des Mères". C’est en 1995 qu’une grand-mère, Véronica Williams, a été touchée par la détresse des jeunes. Comme elle n’attendait pas de solutions de la part des politiciens, ni des associations pour enfants en détresse, cette Anglaise a lancé l’invitation: "Priez pour vos enfants, il y a urgence!"
Avec quatre autres femmes, elles prient chaque mois le chapelet. Elles ont créé le cadre de prière: une table, une croix, une Bible, une lumière, un panier… Au cours de la prière, elles déposent leurs enfants au pied de la croix et inscrivent leur nom sur un papier. Une fois que le nom est déposé avec confiance dans le panier, elles "abandonnent" leurs enfants à la Providence. Si les enfants ne changent pas, de toute façon les mères passent par une grande transfiguration. Un journaliste a médiatisé cette initiative. Aujourd'hui, la prière des Mères s’est rapidement diffusée, et existe maintenant dans 95 pays.
Pour aider les groupes d’une manière efficace, Véronica a composé un livret "Prières des Mères", le fil conducteur de chaque réunion. Ce sont des prières simples (à l’Esprit Saint, de protection, de pardon, pour l’unité du groupe, de louange, de communion avec les autres groupes du monde, un passage de la Bible, l’action de grâce pour le don de la maternité, action de grâce pour nos enfants) avec beaucoup d’espaces pour la prière personnelle.
Hélène de Franssu a encore insisté sur la confidentialité (les groupes ne dépasseront pas 8 personnes), sur la confiance entre les participants. Important aussi, les "prières de Mères" ne sont pas le lieu pour échanger, se donner des conseils.

Une société dépressive
Au cours de cette journée, le P.Jos Spitz a donné un exposé sur la souffrance. Un exposé riche en expressions percutantes. Ainsi "Jésus était un vrai thérapeute". Ou encore "Plus haut est l'arbre, plus profondes doivent être ses racines", une manière d'expliquer que le progrès d’aujourd’hui va de pair avec plus d’efforts et de souffrances. On retiendra encore: "Le meilleur médicament pour devenir vieux, c’est de vieillir". Ou "La souffrance en elle-même n’a pas de sens" mais, dit le Père Spitz , le chrétien peut sauver la souffrance en lui donnant un sens. En se tournant vers le Christ, la souffrance produit de nouvelles énergies pour nous sanctifier et pour sanctifier le monde." On épinglera églalement: "Transporte-toi au jardin de Gethsémani ou au Calvaire, le Seigneur te parlera" et "on va au ciel avec un caillou dans son soulier".
Il a aussi voulu répondre à la question: "Qui est malade?" Les réponses du P.Spitz fusent: "La société elle-même est dépressive, à cause de son hypersexualité, son manque d’intériorité, et son goût pour l'autodestruction. La personne malade doit être accompagnée en vérité. Il ne suffit pas de paroles de consolation, comme si le passé allait revenir; il s’agit d’ouvrir un nouveau chemin. Les traces de maladie peuvent renouveler la vie en l’orientant vers l’avenir, qui va devenir rayonnant, mais autrement."
La prochaine rencontre de la prière des Mères aura lieu à Erpent, 62, rue du Grand Tige, le mardi 15 juin, de 10 à 15h. Elle s'adresse aux femmes qui connaissent déjà la "prière des Mères" comme à celles qui veulent découvrir. Au programme de la journée: 10h, accueil et prière; 10h15, "L'Eucharistie, sommet et source de la vie chrétienne" par P.Jos Spitz; à 11h, comment lancer un nouveau groupe par Hélène de Franssu; 12h, pique-nique (la soupe et le café seront servis sur place); 13h15, réunion-modèle de l a prière des Mères; 14h, Eucharistie et à 15h, départ.