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15/10/2010
Le journal du chanoine Schmitz utilisé pour une expo consacrée à 1914-1918
Le visiteur qui pénètre actuellement dans la bibliothèque Moretus Plantin aux Facultés Notre-Dame de Namur est accueilli par deux panneaux très parlants: ''Namur l'insouciante'' et ''Nach Namur'' évoquent, mieux que de longs discours, le basculement entre la Belle Époque du début du 20e siècle et l'irruption de l'armée allemande qui envahit la ville le 23 août 1914. Le décor de l'exposition ''Namur à l'heure allemande, 1914-1918 au quotidien'' est planté. Le journal écrit, au jour le jour, par le chanoine Schmitz, secrétaire de Mgr Heylen alors évêque, a été très précieux pour monter l'expo.
C'est en parcourant les salles que l'on comprend toute la signification de cet intitulé: ''Nous avons placé ici une horloge murale pour évoquer la décision de l'occupant d'obliger tout le monde à reculer d'une heure pour s'aligner sur l'horaire d'Allemagne'', explique Axel Tixhon, professeur d'histoire contemporaine aux Facultés.
Mais pourquoi organiser aujourd'hui, en 2010, une exposition sur la guerre 14-18? ''Plusieurs institutions se sont retrouvées voici trois ans sur la perspective du 100e anniversaire du déclenchement de la Première Guerre. Il y avait notamment les Archives photographiques namuroises, qui possèdent de nombreux clichés de l'époque, et nos Facultés, qui disposent des collections du journal ‘L'ami de l'Ordre', prédécesseur du quotidien ‘Vers l'Avenir'. Et nous nous sommes dit que c'était le moment d'attirer l'attention des Namurois qui posséderaient encore des documents de l'époque et qui seraient disposés à les mettre en dépôt chez nous ou à nous les donner.''
Axel Tixhon est très sensibilisé à la Première Guerre mondiale, car il est originaire de Dinant où le mois d'août 1914 a été dramatique pour la population, victime de massacres perpétrés par les envahisseurs. Et cela fait trois ans qu'il étudie la guerre avec ses étudiants.

Le journal du chanoine Schmitz
L'exposition s'est basée sur des photos provenant de diverses sources et différentes époques. Mais ce qui éclaire tous ces documents, c'est le journal du chanoine Jean Schmitz, secrétaire de l'évêque Mgr Heylen. Dans les colonnes du période namurois Confluent, Axel Tixhon indique à propos du prélat: ''Jour après jour, il va prendre note des faits et gestes de l'occupant dans le but d'en faire un jour un réquisitoire. Cela nous donne un journal extraordinaire de cette période difficile...'' Quant à l'évêque, il ''dispose d'une immense autorité morale. Aux yeux de la population, il incarne la défense de la nation face à l'occupant'', dit encore Axel Tixhon.
Chacune des salles de l'exposition est dédiée à une année de guerre et l'on y lit l'évolution du conflit et de l'occupation. (...) Les clichés sont de qualité, ce qui permet de faire des agrandissements: on a l'impression qu'on pénètre à l'intérieur des magasins et des maisons. Et les photos des confessionnaux de l'église St-Loup ont même servi ces dernières années pour les travaux de restauration...
1918 enfin voit la guerre se terminer. Les Allemands commencent à quitter Namur le 11 novembre, jour de l'Armistice, mais cette retraite prendra dix jours, une longue période elle aussi immortalisée par des photographes. C'est le 21 novembre que les Anglais entrent dans la ville...
Une exposition à voir Jusqu'au 27 novembre à la bibliothèque universitaire Moretus Plantin, 19 rue Grandgagnage à Namur.
Site Internet: cliquer ici
Ctb/Dimanche/HW/at
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