Les visages étaient plus graves que de coutume. La Province et le commandement militaire de province qui organisent, à Namur, les manifestations du 15 novembre ont revu le programme. Le côté festif a été purement et simplement supprimé.
La journée du 15 novembre qui est le jour de la Fête du Roi a donc démarré par le Te Deum à la cathédrale Saint-Aubain. Monseigneur Vancottem, comme le veut la tradition a accueilli, sur le parvis de la cathédrale, le gouverneur Denis Mathen et le colonel Marc Brevers, commandant militaire de la province de Namur.
''Nous sommes consternés et atterrés après les événements de Paris. Pour les croyants, c'est le moment de prier pour les innocentes victimes mais aussi pour les blessés, les familles endeuillées et pour nos pays. Il est temps de prendre conscience de cette situation, véritable état de guerre. Chacun d'entre nous doit avoir l'attitude qui convient dira encore l'évêque. Nous ne devons pas développer une angoisse qui paralyserait mais prendre conscience de la gravité de la situation.''
Suivra un moment de recueillement durant lequel chacun pourra se souvenir des terribles images diffusées, sans interruption, par les chaînes de télévision depuis le vendredi soir.
Au moment de la prière universelle, le diacre Jean-Pol Druart, a invité l'assemblée à prier pour le roi et la famille mais pas uniquement. ''Dieu qui veilles sur notre monde, regarde le pays où tu nous as donné de vivre. Accorde à tous ses habitants de rechercher le bien commun, à ceux qui nous gouvernent de le faire avec sagesse, afin qu'il y ait parmi nous plus de justice et dans le monde entier plus de bonheur et de paix. '' Une intention de prière qui résonnait encore différemment chez chacun.
Le Te Deum a été chanté par Grégory Decerf tandis qu'Emmanuel Clacens interprétait, à l'orgue, la Brabançonne immédiatement suivie d'une vibrante Marseillaise.