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3/11/2015
A la rencontre de sainte Thérèse d'Avila avec les carmélites de Floreffe
Au carmel de Floreffe, c'est l'effervescence. Le 11 novembre prochain, les carmélites ouvriront les portes de leur lieu de vie avec une idée bien précise: faire connaître au public sainte Thérèse d'Avila, ''la grande Thérèse''. Une femme dont on célèbre cette année le 500 eme anniversaire de la naissance. Une sainte qui, à Floreffe, comme dans tous les carmels du monde suscite l'admiration pour sa relation à Dieu devenu, comme les carmélites continuent à le dire, ''son tout.''
Le carmel fait partie de la vie des Floreffois. Les enfants y suivent régulièrement les séances de catéchisme et sont toujours très concentrés lorsqu'ils sont les spectateurs privilégiés de la fabrication des hosties. Les eucharisties célébrées à la chapelle sont autant d'occasions de faire passer la porte du carmel à des catholiques. Et puis il y a encore les rhétos qui, chaque année, viennent y passer quelques jours de retraite. La dernière retraite vient justement de se terminer et les carmélites sont admiratives devant la maturité des jeunes filles avec qui elles ont partagé leur quotidien. Soeur Marie-Bernard souligne leur énergie dans les travaux de jardinage, leur application dans le travail lié à la fabrication des hosties, leur enthousiasme... Soeur Dominique, la Mère supérieure, est convaincue que ces jeunes ne franchiront pas pour autant le pas et entreront dans la vie religieuse. ''Mais elles disent qu'en repartant elles ne sont plus les mêmes qu'à l'arrivée. Elles ont rencontré le Seigneur et cette rencontre vous change une vie.''

Une sainte pas (encore) très connue
Les carmélites sont unanimes pour dire que la vie de sainte Thérèse d'Avila est tellement belle, tellement passionnante qu'elle doit être encore plus et mieux connue. Soeur Dominique a réfléchi à la manière d'attirer ''un public inhabituel'' au carmel tout en organisant un moment de convivialité. Les catéchistes ont été séduites par cette idée et s'investissent, depuis, dans l'organisation.
Et c'est ainsi que le 11 novembre, le carmel ouvrira ses portes dès 14h. Les carmélites vont vers l'inconnu et se posent une foule de questions comme: ''y aura-t-il du monde?'' Et s'il y avait trop de monde? ''On ne va pas pousser les murs!'' s'exclame, tout sourire, soeur Dominique.
Un carmel garde, pour le grand public, une part de mystère même si ses occupantes s'en défendent. ''Nous avons une vie normale même si nous prenons nos repas en silence et que nous ne nous empiffrons pas. Nous sortons quand c'est nécessaire pour aller voir nos soeurs en maison de retraite, pour aller chez le médecins par exemple, faire les courses aussi'' explique encore soeur Marie-Bernard.
Autrefois, la clôture séparait les carmélites de tout visiteur. Les règles se sont assouplies et c'est autour de la table que soeur Dominique, soeur Marcelle, soeur Marie-Bernard et soeur Monique évoquent cette journée du 11 novembre.

La plus grande sainte de l'histoire
Il s'agira donc de faire mieux connaître sainte Thérèse d'Avila. ''On ne la connaît pas'' martèle soeur Monique qui a beaucoup lu sur celle de qui on dira souvent qu'elle était la plus grande sainte de l'histoire. ''Une dame m'a demandé, un jour, si sainte Thérèse était toujours vivante. J'étais estomaquée et je lui ai répondu: 'oui, dans nos coeurs'''. On ne peut que saluer sa vie intérieure remarquable, son courage...
Les religieuses de Floreffe sont tout particulièrement séduites par la manière dont elle parlait de Dieu. Elle parlait de lui comme étant ''son grand amour.'' On dit encore d'elle qu'elle est la sainte de l'amitié.
Une femme qui ne sera pourtant pas épargnée par les épreuves de la vie. Ainsi sa maman meurt alors que Thérèse n'est encore qu'une enfant. A 21 ans, elle entre au couvent. La future sainte Thérèse a beaucoup de mal à accepter les reproches formulés à son égard. Elle reçoit beaucoup de visites au parloir. Sa vie de prière n'est encore que balbutiante. A 40 ans, elle est marquée par une statue du Christ flagellé et en est bouleversée. Sa vie change radicalement: prières, oraison... constituent son quotidien. A cette époque, elle fondera les carmels.

La beauté de la prière
C'est cette vie axée sur la beauté de la prière, de la rencontre avec Dieu que les carmélites de Floreffe veulent transmettre à travers des ateliers. Les soeurs carmélites seront présentes et pourront témoigner bien sûr. Un montage audio-visuel sera proposé. C'est en famille que cette après-midi est appelée à se vivre avec aussi un atelier conte autour de la vie de la sainte espagnole et un temps pour le coloriage. Les carmélites espèrent que l'atelier dédié à la prière connaîtra un beau succès. Des ateliers qui mèneront vers les vêpres, à 17h. Avant, un goûter est prévu toujours en compagnie de la communauté.
C.B.
Infos: carflo@skynet.be Le carmel se situe rue du Carmel à Floreffe.
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