A l'occasion de sa campagne 2016, Entraide et Fraternité invite à nouveau à soutenir la lutte pour le droit à la souveraineté alimentaire des petits paysans des pays du Sud, tout particulièrement ceux de Madagascar, où 92 % des 22 millions d'habitants vivent avec moins de deux euros par jour. Aussi, les éleveurs et cultivateurs de riz, de vanille et de girofle de ce pays sont-ils formés à de nouvelles techniques et soutenus par les partenaires de l'ONG que sont la Coalition Paysanne Malgache, le centre Saint-Benoît et la Caritas d'Antsirabe.

Un évêque proche des ruraux
Cette campagne se situe à la suite de l'appel du pape François à écouter autant le cri des pauvres que celui de la Terre, ainsi que dans le prolongement des engagements pris fin 2015 à Paris au Sommet mondial pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Participeront à cette campagne six partenaires malgaches, dont l'évêque d'Antsirabe, Mgr Philippe Ranaivomanana, lui-même fils de paysans et resté proche du monde rural.
Cet évêque témoignera lors de la messe qu'il célébrera avec Mgr Warin, évêque auxiliaire de Namur, ce dimanche 14 février à 11h en l'église St-Loup, rue du Collège, à Namur, et lors d'un partage de piques-niques (à apporter), à partir de 12h30 en l'Escholle Dominicale pour les Pauvres située au 20 rue Rupplémont.

Après Namur, Rochefort
Le lundi 15 février, à Rochefort, à l'issue d'une journée marquée par diverses rencontres, l'évêque d'Antsirabe célébrera la messe à 18h30 en l'église de la ville. Suivra un souper-conférence-débat en la salle paroissiale, à la veille d'une audition au Parlement fédéral à Bruxelles de celui qui est aussi depuis 2009 secrétaire de la Conférence des évêques de Madagascar.
Mgr Ranaivomanana est très critique vis-à-vis de la classe politique malgache, qu'il juge trop éloignée des besoins de la population et corrompue. Il a reçu des lettres d'intimidation à la suite de ses prises de positions pour la justice sociale. En novembre dernier, avec les vingt-six autres évêques du pays, il a, à l'occasion du début de l'Année du jubilé de la miséricorde, signé une lettre qui déplore la détérioration de l'environnement, interpelle les dirigeants politiques et invite à poser des actes concrets individuellement et collectivement. Dans le diocèse d'Antsirabe, il impulse le travail de la Caritas qu'Entraide et Fraternité soutient pour renforcer les capacités des petits paysans.