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21/9/2016
Ils sont 1060 en pèlerinage à Lourdes
Il est parti. Le train pour Lourdes a quitté la gare de Namur, mercredi, un peu avant 18h. A son bord des pèlerins dont une centaine de malades. Des médecins aussi, des infirmières et des hospitaliers. Des hommes et des femmes qui n'imaginent plus ne pas accompagner, au moins une fois par an, des moins valides dans la cité mariale. ''La grande famille de Lourdes'', c'est ainsi que les pèlerins l'appellent, va vivre, durant ces quelques jours, des moments de foi, d'amitié. Des journées au cours desquelles, une attention tout particulière est accordée à la personne qu'elle soit porteuse ou pas d'un handicap.
Premier rassemblement dans la salle des pas perdus avant de gagner le quai. Premier rassemblement dans la salle des pas perdus avant de gagner le quai.

Premier rassemblement dans la salle des pas perdus avant de gagner le quai.

Parmi ces habitués, Marcelle (à droite) veillera à ce que les repas se déroulent au mieux pour les moins valides. Préparer les tartines, découper la viande... c'est sa mission. Parmi ces habitués, Marcelle (à droite) veillera à ce que les repas se déroulent au mieux pour les moins valides. Préparer les tartines, découper la viande... c'est sa mission.

Parmi ces habitués, Marcelle (à droite) veillera à ce que les repas se déroulent au mieux pour les moins valides. Préparer les tartines, découper la viande... c'est sa mission.

Ordre et méthode sont à respecter pour un embarquement rapide et efficace. Ordre et méthode sont à respecter pour un embarquement rapide et efficace.

Ordre et méthode sont à respecter pour un embarquement rapide et efficace.

Roger de Blanmont est un peu nostalgique: le train de nuit, il aimait beaucoup. Roger de Blanmont est un peu nostalgique: le train de nuit, il aimait beaucoup.

Roger de Blanmont est un peu nostalgique: le train de nuit, il aimait beaucoup.

Des Arlonais prêts à embarquer avec leur vice-doyen, l'abbé Wenceslas Mungimur. Monique fait partie de l'hospitalier. Ce pèlerinage est pour elle un vrai moment de ressourcement. Des Arlonais prêts à embarquer avec leur vice-doyen, l'abbé Wenceslas Mungimur. Monique fait partie de l'hospitalier. Ce pèlerinage est pour elle un vrai moment de ressourcement.

Des Arlonais prêts à embarquer avec leur vice-doyen, l'abbé Wenceslas Mungimur. Monique fait partie de l'hospitalier. Ce pèlerinage est pour elle un vrai moment de ressourcement.

Soeur Espérance (au centre) est infirmière. Elle prendra en charge -notamment- ces deux pèlerins. A quelques minutes du départ, ce sont les dernières consignes. Soeur Espérance (au centre) est infirmière. Elle prendra en charge -notamment- ces deux pèlerins. A quelques minutes du départ, ce sont les dernières consignes.

Soeur Espérance (au centre) est infirmière. Elle prendra en charge -notamment- ces deux pèlerins. A quelques minutes du départ, ce sont les dernières consignes.

Deux professeurs accompagnent ces étudiants de l'INDA. Ils vont vivre une expérience humaine tellement riche. Deux professeurs accompagnent ces étudiants de l'INDA. Ils vont vivre une expérience humaine tellement riche.

Deux professeurs accompagnent ces étudiants de l'INDA. Ils vont vivre une expérience humaine tellement riche.

Pour Hélène, c'est l'heure des adieux avec son accompagnatrice. Pas d'inquiétude, elle a déjà sympathisé avec Simone. Deux alertes nonagénaires en route pour Lourdes. Pour Hélène, c'est l'heure des adieux avec son accompagnatrice. Pas d'inquiétude, elle a déjà sympathisé avec Simone. Deux alertes nonagénaires en route pour Lourdes.

Pour Hélène, c'est l'heure des adieux avec son accompagnatrice. Pas d'inquiétude, elle a déjà sympathisé avec Simone. Deux alertes nonagénaires en route pour Lourdes.

Ces futurs infirmiers de l'Henallux auront en charge une partie des soins de nursing. Ces futurs infirmiers de l'Henallux auront en charge une partie des soins de nursing.

Ces futurs infirmiers de l'Henallux auront en charge une partie des soins de nursing.

L'abbé Philippe Goffinet salue les uns, les autres... Il connaît tout le monde. C'est aussi ça la grande famille de Lourdes. L'abbé Philippe Goffinet salue les uns, les autres... Il connaît tout le monde. C'est aussi ça la grande famille de Lourdes.

L'abbé Philippe Goffinet salue les uns, les autres... Il connaît tout le monde. C'est aussi ça la grande famille de Lourdes.

Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire, aime à dire que ''<i>Lourdes, c'est déjà un peu le paradis sur terre</i>.'' Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire, aime à dire que ''<i>Lourdes, c'est déjà un peu le paradis sur terre</i>.''

Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire, aime à dire que ''Lourdes, c'est déjà un peu le paradis sur terre.''

Chez les Cunin, Lourdes mais aussi l'aide à l'autre, on sait ce que cela signifie. Chez les Cunin, Lourdes mais aussi l'aide à l'autre, on sait ce que cela signifie.

Chez les Cunin, Lourdes mais aussi l'aide à l'autre, on sait ce que cela signifie.

Des plans inclinés pour aider à l'embarquement des fauteuils dans le fourgon. Des plans inclinés pour aider à l'embarquement des fauteuils dans le fourgon.

Des plans inclinés pour aider à l'embarquement des fauteuils dans le fourgon.

Le départ est proche... sur le quai, c'est le moment des adieux. Le départ est proche... sur le quai, c'est le moment des adieux.

Le départ est proche... sur le quai, c'est le moment des adieux.

Ultime moment de repos pour des hospitaliers venus du sud du Luxembourg. Ultime moment de repos pour des hospitaliers venus du sud du Luxembourg.

Ultime moment de repos pour des hospitaliers venus du sud du Luxembourg.

De l'effervescence dans une gare, rien de plus normal. Mercredi, sur le quai 7 de la gare de Namur, les valises envahissent l'espace. On s'interpelle. On s'embrasse. Un peu d'émotion parfois... Les yeux brillent en retrouvant un camarade avec lequel on a déjà vécu un pèlerinage. Les hospitaliers reconnaissables à leur foulard bleu et blanc noué autour du cou et/ou à leur tablier blanc sont partout à la fois. Rapidité et efficacité ne font qu'un! Ils montent les valises dans le train, les placent dans les endroits prévus pour les bagages. Et même si le voyage dans le train sera long - l'arrivée est prévue ce mercredi, en fin de matinée - tous sont pressés d'embarquer, de trouver leur compartiment. Les premiers thermos sortent des paniers... Dans quelques heures, ils seront rejoints par les jeux de cartes. En attendant, ça papote et ce sera comme ça pendant tout le voyage. Seul moment de pause lorsque les uns et les autres rejoindront leur couchette pour quelques heures de sommeil. Ça c'est dans le meilleur des cas. Car entre le bruit du train et les ronflements de certains compagnons de pèlerinage, pour certains, les bras de Morphée ne seront pas faciles à rejoindre...

1060 diocésains à Lourdes
Ce pèlerinage de septembre à Lourdes est le plus important, en terme de fréquentation, de l'année. Ce sont 1060 pèlerins qui vont vivre ces journées dans la cité mariale. L'abbé Philippe Goffinet, doyen de Dinant est aussi directeur des Pèlerinages Namurois: ''Un pèlerinage se prépare deux ans à l'avance: il faut réserver le train, les lieux d'hébergement... Il faut passer par un long travail en amont pour que tout se passe bien le moment venu. On doit prévoir, par exemple, le matériel nécessaire, durant le voyage, pour les moins valides: alèses, langes... Et tout embarquer dans le train.'' Chaque malade a été invité à remettre un dossier médical avec le traitement qu'il doit suivre. Monique Cunin, infirmière au Foyer Saint-François, est responsable de la quinzaine d'infirmières qui partent avec les pèlerins. Elle prend quelques jours de vacances pour se mettre au service de tous. ''C'est une MRS (Maison de Repos et de Soins) qui est installée dans le train avant de l'être à Lourdes cette fois.'' Monique vivra avec les malades 24 heures sur 24. Claude, son époux est du voyage comme Sarah, sa fille, elle aussi infirmière. Ombeline, 3 ans, sa petite-fille a également embarqué. ''Chaque année, c'est un de mes petits-enfants qui part. On les plonge dans le bain de Lourdes pour s'assurer que la relève sera là'', ajoute, dans un large sourire, Monique.
Plongés aussi dans le bain de lourdes, des étudiants. Certains viennent de l'INDA à Arlon et se forment pour devenir assistant familial, les autres de l'Henallux à Namur sont en 3eme année dans leur formation d'infirmier. Pour tous, ce pèlerinage est aussi un stage. Un peu de timidité, un peu de stress chez les uns et les autres à quelques minutes de l'embarquement. Mme Jadot, de l'INDA, est une habituée de ces voyages à Lourdes avec des étudiants. ''Pour eux, c'est avant tout une découverte relationnelle. On constate un 'avant' et un 'après' Lourdes. Au retour, tous disent qu'ils ont gagné en maturité.'' Ils ont été prévenus: au retour justement, ils seront -très- fatigués, les journées sont longues: ''On est aux côtés des pèlerins 18 heures sur 24.'' Du temps consacré à l'écoute de la personne mais aussi une aide au quotidien. Comme pour les brancardiers, ils les aideront à rejoindre les lieux de célébration. Les étudiants de l'Henallux prendront eux en charge les soins de nursing. Au moment de l'embarquement, Maxime Elodie, Romane... ont déjà veillé à ce que chacun soit bien installé avec, bien sûr une priorité aux malades.

Des bagages tellement lourds
L'abbé Goffinet sait aussi que Lourdes est un lieu pour soigner les âmes mais aussi les coeurs souvent encombrés d'histoires oh combien douloureuses. ''Tout doit être prêt pour avoir un maximum de temps pour rencontrer les personnes, écouter leurs confidences. Beaucoup viennent à Lourdes avec des valises, et je ne parle bien sûr pas des bagages, très lourdes. Une situation, une parole entendue... peut donner envie de se confier et il faut être là.'' L'abbé Goffinet peut aussi compter sur Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire du diocèse. Si l'abbé Philippe Masson est la prédicateur de ce pèlerinage de septembre, Mgr Warin le préside. ''Dès que le train va se mettre en route, j'irai saluer les malades, prendre du temps avec eux. Je suis très heureux de faire ce pèlerinage. Tous vont toucher de très près la charité, la fraternité de Lourdes. Lourdes est un lieu où l'on se parle et gentiment.'' Mgr Warin, tout simplement rayonnant, d'ajouter: ''Lourdes, c'est un peu le paradis sur terre.''
Un constat: le pèlerinage est de nouveau dans l'air du temps. L'abbé Philippe Goffinet: ''Le pèlerinage redevient à la mode, cela vient sans doute de Compostelle. A Lourdes, on retrouve des catholiques convaincus bien sûr. Il y a aussi des hommes et des femmes dont je ne sais pas toujours ce qu'ils viennent chercher. Ce qui est certain c'est qu'ils sont en chemin. Ils découvrent encore que Lourdes n'est pas qu'un lieu de bondieuseries avec des chapelets à n'en plus finir. Le pape François a insufflé une autre image du pèlerinage. Ce n'est bien sûr pas du tourisme cela reste un contact vital avec l'Evangile, avec la Bonne Nouvelle aujourd'hui. Il faut oser franchir le pas. Beaucoup me disent: 'ce n'est pas ce que je croyais.'''
L'année prochaine, beaucoup repartiront mais plus en train de nuit. Ce mode de transport s'arrête, le matériel n'est plus assez performant. Ce n'est bien sûr pas pour autant que les pèlerinages à Lourdes ne seront plus organisés et que les personnes malades ou encore handicapées devront rester à la maison. Les Pèlerinages Namurois embrayent sur une manière de voyager déjà en place dans d'autres pays. Et qui fonctionne. Le train de nuit sera remplacé par le TGV qui sera équipé pour accueillir les moins valides. Tous pourront toujours en 2017 voyager confortablement et en plus, le trajet durera moins longtemps.
C.B.
Photos: A.S.


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