Quel est pour vous le plus beau jour de votre vie? Posez la question autour de vous et vous constaterez que parmi les réponses les plus citées, votre interlocuteur donnera le jour de son  mariage et celui de la naissance de ses enfants. Au fil des années, il arrive pourtant que cette belle aventure à deux vire au cauchemar. Crise, séparation et souvent divorce autant d'épreuves traversées par beaucoup d'entre nous. A l'initiative de la Pastorale Familiale diocésaine, Monseigneur Léonard a rencontré ces chrétiens dont la vie matrimoniale a été chamboulée, il  a voulu leur donner un message d'espoir:  "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver même ce qui était perdu."

"Chemin de réconciliation avec soi, avec Dieu, avec les autres" c'est le thème qui avait été choisi par la Pastorale Familiale diocésaine pour sa journée de partage en Eglise. Un moment consacré aux personnes divorcées, séparées, divorcées et remariées... Une trentaine d'hommes et de femmes, tous désireux d'en apprendre plus sur la position de l'Eglise face à cet échec conjugal étaient présents.
C'est un message d'amour, d'espérance que Monseigneur Léonard, évêque de Namur leur délivre tout en rappelant l'importance que l'Eglise accorde au mariage. Pour l'Eglise, le mariage religieux subsiste même lorsque le couple se sépare. Voilà pourquoi les membres d'un couple séparé ne pourront se remarier à l'Eglise. "L'Eglise a une foi inébranlable dans le mariage. Elle en a une très haute estime, le mariage est  l'un des sept sacrements que nous pouvons recevoir" explique Monseigneur Léonard. Et toujours pour marquer l'importance du mariage aux yeux de l'Eglise, l'évêque poursuit son enseignement en parlant d'une autre alliance,  celle nouée par Dieu avec ce peuple qu'il aime tant, Israël. "Cet amour pour son peuple c'est comme l'amour d'un homme pour une femme. L'amour humain a l'image de cet amour fidèle."

Fidélité dans le divorce
Les années passent et  le couple si fort en vient à se déchirer. Ça craque de toutes parts. Pour le Chrétien, ce drame du mariage qui prend l'eau s'accompagne d'un mal être par rapport à sa foi, à ses convictions religieuses. L'Eglise autorise la personne divorcée ou séparée, pour autant qu'elle ne se remarie pas ou vive en concubinage, à recevoir la communion et les sacrements.  Pour les autres, ce n'est pas possible. "Dans toute situation, souligne Monseigneur Léonard, l'Eglise manifeste l'amour du Dieu dans la vérité. Certains divorcés se donnent les moyens de vivre sans leur conjoint. Ils conservent une fidélité au sacrement de mariage. Il arrive aussi que des personnes ne puissent assumer cette solitude et qu'elles se tournent vers le concubinage ou le remariage civil. Pour elles aussi le chemin de miséricorde est possible. Toujours, à travers nos faiblesses, nos dérapages, il y a un chemin de sanctification. "

"Laissez-vous réconcilier"
Avant de se faire le relais de ce message d'espoir, Monseigneur Léonard a encouragé les uns et les autres à se laisser réconcilier avec Dieu: "Dieu a fait Jésus péché pour nous afin qu'en Lui nous pécheurs nous devenions sainteté de Dieu. Dieu a payé le prix fort, il a laissé son fils s'enfoncer dans nos ténèbres pour qu'il y ait espérance de réconciliation pour tous." Monseigneur Léonard s'est encore appuyé sur la Bible citant la parabole du fils prodigue ou l'histoire de Zachée, ce collecteur d'impôts qui, en rencontrant Jésus, se sépare d'une partie de ses biens, rembourse les victimes de ses extorsions et se convertit. Le but étant de faire comprendre aux uns et aux autres que l'amour de Dieu est plus fort que nos misères, que rien n'est perdu.Et de terminer par un message aux participants: "laissez-vous réconcilier."
Christine Bolinne