Rencontre avec l’abbé François Barbieux, qui a présidé le pèlerinage diocésain de Namur à Lourdes fin juillet 2022.

M. l’abbé Barbieux, vous êtes vicaire épiscopal et vous revenez de votre premier pèlerinage diocésain à Lourdes. Qu’est-ce que vous en retenez ?
C’est d’abord une joie d’avoir pu vivre ce moment diocésain fort, une joie de toute la fraternité que j’ai pu voir se créer au fur et à mesure du pèlerinage, de voir comment des liens forts ont été tissés et ont été vrais. Et cela rejoint le message et le thème de cette année aux Sanctuaires : « allez dire qu’on bâtisse une chapelle ». Cette « chapelle », c’est avant tout le lieu du rassemblement, c’est l’Eglise, et c’est vraiment ce que nous avons pu vivre, je pense, là, à Lourdes.
C’est une joie aussi de voir que ce lieu phare permet de vivre, d’approfondir, de découvrir ou de redécouvrir sa foi et de mettre ses pas dans les pas de Bernadette pour vivre pleinement ce message de Lourdes.
C’est un de ces lieux qui est porteur d’une universalité. Ce n’est pas seulement l’Eglise diocésaine, mais une Eglise diocésaine qui va à la rencontre de l’Eglise universelle (catholique, dans son sens premier et fort du terme) avec toutes ses nationalités et ses différentes cultures qui se croisent et qui vibrent pourtant du même coeur et de la même force, de la même foi.

Est-ce qu’il y a une découverte un peu plus personnelle pour vous ?
Une redécouverte puisque j’avais eu la chance de venir à Lourdes comme séminariste en 2004, mais l’occasion ne s’était malheureusement plus présentée depuis. Je n’attendrai certainement plus autant avant de pouvoir le revivre. Tous les moments ont été des moments forts. C’était la première fois, par contre, que je vivais la messe internationale dans la basilique Saint-Pie X et c’est très émouvant de voir là, non seulement des confrères qui viennent du monde entier, réunis dans le même presbytérium, mais aussi de voir cette Eglise unie par la même foi et qui célèbre en si grand nombre. C’est un contraste, évidemment, par rapport à nos petites paroisses où parfois on n’a que quelques âmes qui viennent pour se nourrir à l’Eucharistie. Et donc, ça fait chaud au coeur et ça permet de revigorer notre désir de nous nourrir des sacrements. Ça fait du bien de se retrouver en nombre ; pas seulement pour les prêtres, mais pour les fidèles aussi. Ils m’en ont fait écho.
Quelque chose de plus sentimental, peut-être, mais j’étais heureux de pouvoir célébrer dans la grotte, ce lieu même des apparitions. Un lieu qui est en lien, à titre très personnel, avec ma vocation puisque ma grand-mère m’a confié à Notre-Dame de Lourdes pour que je devienne prêtre, dans l’heure qui suivit ma naissance, car elle y était en pèlerinage. Cet endroit-même où Bernadette a rencontré cette dame, et finalement révélé au monde qui était « Aquero ». Il est extraordinaire que 164 ans après, par dizaines de milliers, les pèlerins viennent rejoindre un lieu qui n’est pas seulement le lieu d’un message, mais un lieu de grâces qui sont vraiment reçues là. Les gestes posés là par les pèlerins vont bien au-delà de rituels et nous ramènent au fondement de notre foi, à la source d’eau du baptême, à la lumière qu’est le Christ pour notre cheminement ; cette résurrection à laquelle il nous appelle et ce roc qu’est vraiment le Seigneur dans la vie de chacun.

Le pèlerinage du mois de juillet comporte de la diversité (enfants, jeunes, familles et adultes). Vous êtes en charge de beaucoup de services diocésains. Est-ce que ce pèlerinage vous donne une énergie nouvelle, des idées pour les pastorales dont vous avez la charge ?
Etant responsable du service diocésain pour les jeunes, évidemment, j’ai été fortement touché de pouvoir partager plusieurs moments avec eux, des moments qui ont été très forts pour eux aussi. Clairement, cela me donne l’envie de créer plus de ponts entre nos services et d’essayer d’en faire plus que jamais la publicité, en tout cas, d’inviter largement à venir à Lourdes. Avec le service de communication du diocèse, j’ai pu envoyer quelques photos en live et faire vivre ce pèlerinage aux diocésains via notre site et réseaux sociaux ; c’est évidemment quelque chose d’important.
Les services des familles et des vocations sont aussi bien en lien avec Lourdes car la grâce du pèlerinage est de créer des liens, de renforcer des liens, de les vivre d’une manière fraternelle, autrement, dans un groupe. Ces joies vécues sont aussi une incitation à le proposer plus largement et à venir, pourquoi pas, en service ou en vicariat pour partager ces temps forts qui reconstruisent notre foi. Une sorte de « team-building » à vivre, pas nécessairement à Lourdes, mais en participant au large panel que les Pèlerinages Namurois proposent et à cette re-sensibilisation à la démarche de pèlerinage, vers Beauraing ou d’autres lieux du diocèse. Il n’y a pas nécessairement besoin d’aller bien loin mais de se mettre en route ensemble, de vivre un temps fort, ce qui nous permet ensuite d’ « aller dire » à notre prochain toutes les grâces qui ont été reçues.

Auteurs : Pélé-Jeunes & Pélé-Juniors

-----

Rassemblement des pèlerins à Beauraing le 2 octobre 2022
Programme :
- 14h00 : animation par Françoise Hamoir sur les conclusions de l’année du synode dans le diocèse et la place des pèlerinages en son sein.
- 15h00 : messe présidée par Monseigneur Pierre Warin. L’abbé Philippe Goffinet prononcera l’homélie.
Les pèlerins malades et handicapés seront pris en charge dès 10h30 à l’Accueil. Les membres des Hospitalités Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de Beauraing sont invités à se mettre à leur service. Possibilité de prendre le repas de midi à l’Hospitalité de Beauraing.
Inscription indispensable : par téléphone ou fax. au 082/64.75.16 ou par e-mail : info@accueil-beauraing.be