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25/8/2017
La joie de chanter Marie à Beauraing
À Beauraing, le pèlerinage international des 21 et 22 août a rassemblé des centaines de pèlerins issus d’horizons très différents… Le chanoine Joël Rochette, vicaire épiscopal pour la liturgie, revient sur cette impressionnante expérience de communion de l’assemblée par le chant. Une assemblée soutenue dans sa prière par l’équipe beaurinoise de chantres et de musiciens.
Le chant et la musique accompagnent la liturgie, nous le savons. Et cet accompagnement n’est pas seulement esthétique ou pratique, pour occuper les silences ou animer l’assemblée. Le chant, soutenu par une musique adaptée, porte l’action liturgique, en développe les significations, en exhale la grandeur, souligne sa beauté, révèle sa profondeur. La tradition chrétienne, dès ses origines, à la suite de sa devancière juive, a placé la prière de l’Eglise dans un cadre liturgique où le croyant adresse à Dieu ''psaumes, hymnes et cantiques inspirés par le Saint-Esprit'' (Col 3,16 ; Ep 5,19).
Le chant et la musique instrumentale ne sont pas toujours possibles. Mais là où l’un et l’autre sont proposés, la prière individuelle s’élargit au choeur de tous ceux qui chantent, l’unisson des voix appelant la communion des coeurs, dans l’unité d’un corps, celui du Christ vivant.
A l’échelle paroissiale, chacun essaie sûrement, pour sa part, de rejoindre ce souhait. Les chorales font du bon travail, si elles ont conscience de la grandeur de leur mission et si elles cherchent avant tout à porter la prière de l’assemblée, plutôt que la sensibilité des uns ou les choix religieux des autres.

Au-delà des langues et des cultures liturgiques
Chaque année, à l’occasion des 21 et 22 août, avec les fêtes de Notre-Dame de Beauraing, une assemblée réunie dans la foi fait l’expérience de communier ainsi par le chant. Ce fut le cas cette année encore, et le signataire de ce petit article en est le témoin émerveillé. Avec des centaines de pèlerins, venus d’horizons très différents, de cultures liturgiques et religieuses diverses, de langues française, néerlandaise, allemande et autres, la chorale, soutenue par l’orgue, a accompagné la densité de la liturgie eucharistique.
Cette chorale est chaque année une chorale d’occasion. Sur le modèle de Lourdes, un quatuor assure les couplets dans de nombreuses langues (dont le latin, pour une petite part) et propose de la polyphonie; mais tout choriste qui le désire peut rejoindre le chœur, s’il participe à la répétition qui commence 45 minutes avant la messe. Par le biais de Paroisses Chantantes, qui a relayé l’information à ses membres, plusieurs dizaines de choristes choisissent de venir chanter : ils en sont toujours très heureux et se promettent de revenir l’année suivante. Mais c’est surtout le chant de l’assemblée qui frappe : amenée ainsi à une communion, au-delà de la différence des langues, soutenues par un chœur solide, proposant des chants aux textes choisis et aux mélodies simples ou plus travaillées, l’assemblée prie vraiment en chantant, du fond du cœur. Il est saisissant de voir des chrétiens ne se connaissant pas, ne se comprenant pas, chanter ensemble, du plus jeune au plus âgé, avec une joie qui rayonne. Il faut être chef de chœur, faisant face à mille personnes, pour s’en rendre compte au plus haut point.

Des remerciements enthousiastes
Merci à l’équipe de jeunes chantres et musiciens qui porte avec moi ce projet beaurinois des sanctuaires : Virginie Dubois, Coralie Thomas, Caroline Oewicki, Grégory Decerf (aux voix), Jean-Philippe Navez (orgue) et Jean-François Rondeaux (trompette). Ils ne comptent pas leurs heures de travail pour arriver à un tel résultat. Mais les remerciements enthousiastes des pèlerins, soutenus dans leur prière, sont le plus beau merci qui leur revient.
Merci aussi au recteur et à l’abbé Chris Butaye toujours soucieux d’apporter son soutien et ses encouragements à ce projet musical et liturgique des fêtes des 21 et 22 août à Beauraing.
Ensemble, nous essayons de concrétiser ce souhait de l’Eglise, quand elle évoque le devoir des responsables de sanctuaires pour la ''qualité exemplaire de leur liturgie'' : ''La promotion d’une Liturgie de qualité fait partie des fonctions qui sont dévolues aux sanctuaires (…). Cette promotion concerne moins l’obligation d’augmenter le nombre des célébrations que celle d’améliorer la qualité de celles qui existent déjà. Les recteurs des sanctuaires doivent être bien conscients de leur responsabilité dans ce domaine. Ils doivent comprendre, en effet, que les fidèles, qui se rendent dans les différents sanctuaires, doivent en repartir réconfortés sur le plan spirituel et édifiés par les célébrations liturgiques auxquelles ils ont participé : celles-ci auront su leur transmettre le message du salut par la noble simplicité de leurs rites et le respect fidèle des normes liturgiques'' (Directoire sur la piété populaire et la liturgie n°266).
chanoine Joël Rochette,
vicaire épiscopal pour la liturgie
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