L’abbé François Vanandruel, bruxellois d’origine, a d’abord été louveteau à Woluwé, puis scout à Boitsfort, ensuit chef louveteaux à Uccle et, enfin, aumônier à différents endroits. Après avoir été ordonné prêtre en 2002, il part en France. C’est là qu’il devient pour la première fois aumônier scout, au Mans. Une belle expérience !
Ce que l’abbé Vanandruel, Koala de son totem, retient de ses années comme louveteau et scout, c’est la bonne ambiance, les chouettes moments partagés : ''On y développe des compétences, des talents : la débrouillardise, le dépassement de soi, s’émerveiller devant la beauté de la nature, prendre soin des autres, l’adresse et la dextérité, la possibilité de vivre en simplicité… Et puis l’engagement, avec le beau texte de la Promesse''.
Pour l’abbé Vanandruel, le scoutisme a eu une influence sur sa vocation : ''Quand j’étais petit, j’avais des séminaristes parmi les chefs, donc la question m’a un peu traversé l’esprit. Puis, j’ai surtout senti la grandeur de Dieu en regardant la nature, en observant la beauté de la Création. Dans la loi scoute, j’aimais bien cet article : 'Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu : il aime les plantes et les animaux'. J’aimais bien observer le paysage, regarder le ciel étoilé, voir du gibier… Et enfin, quand je suis devenu chef à mon tour, et que je devais moi-même expliquer certaines notions aux enfants, je me devais de me poser la question : 'à quel point j’y crois moi-même?' Le scoutisme provoque une ouverture à Dieu ; on réalise qu’il y a des choses plus grandes dans la vie.'' L'abbé Vanandruel de poursuivre : ''Etre chef pendant mes études m’a aussi obligé à faire autre chose qu'étudier, à être au service. Les réunions étaient des lieux de témoignages, de réflexions, et j’ai souvent été étonné par la réaction des enfants ; ils formulaient parfois avec une telle simplicité un point théologique qui, à moi, me paraissait très complexe !''

Il y a quelque chose de ''plus grand''
Aujourd’hui, l’abbé Vanandruel est aumônier chez Les Buissonnets à Salzinnes (fédération Les Scouts), où il essaie d’être un maximum présent pour connaître au mieux chacun. ''Les enfants ont conscience qu’il y a quelque chose qui dépasse le biologique ; on ne fait pas que naître et mourir. C’est surtout grâce au contact avec la nature et le fait de rendre des services aux autres, qu’ils réalisent qu’il y a quelque chose de ''plus grand''. Peu sont pratiquants, mais l’ouverture à Dieu est pourtant bien là. Je propose des temps de prière, de recueillement ou de silence, et parfois une formule ''messe sans obligation'' pour leur proposer une démarche personnelle. Un jour, j’ai demandé aux scouts de préparer un ''coin prière'' en vue d’une activité spécifique ; ils ont construit une croix de 3m de haut !''

S'intéresser aux jeunes
La Promesse est un moment essentiel des camps et que dire pour le jeune concerné. L'abbé Vanandruel, Koala de son totem, n'a bien sûr pas oublié cette cérémonie. ''C'est principalement lors des Promesses que le ''sacré'' est présent avec une dimension spirituelle lors de la cérémonie mais déjà lors de la préparation de celle-ci ; lecture d’évangile avec commentaire, efforts concrets, silence de qualité… J’essaie de semer, et ensuite ‘le bon Dieu fait son plan’.''

''J'ai sauvé le repas''
L’abbé Vanandruel poursuit : ''J’aime bien la citation de Don Bosco : 'aimer les jeunes dans ce qui leur plaît', c’est-à-dire s’intéresser vraiment à leurs goûts. Pour s’intéresser aux jeunes, il faut aussi s’intéresser à ce qu’ils aiment et des fois juste être avec eux ''pour rien''. Il est important de prendre du temps pour tisser des liens avec les adolescents... Je me souviens d’un week-end pluvieux où j’avais réussi à allumer un feu sous la pluie et du coup à ''sauver le repas'' d’une patrouille ; le contact a bien changé après !''

« Quel est le plus bel endroit où vous avez célébré une messe avec les scouts ? » Les aumôniers sont souvent invités à célébrer des messes dans de nombreux endroits. L’abbé Vanandruel se souvient de deux lieux marquants : avec les guides, dans une chapelle du XVIe siècle, dans un château magnifique. La beauté du site donnait une paix particulière. Et avec les scouts, au sommet d’une colline en Auvergne, avec une vue panoramique sur les alentours.