Deux policiers avaient pris place près de la Porte sainte. Des mesures de sécurité prisent après les attentats de Bruxelles. Malgré le fait qu'une seule porte soit ouverte, l'entrée dans la cathédrale Saint-Aubain s'est faite dans le calme et dans le bon ordre. Initialement, il était prévu que les prêtres, en cette année jubilaire, passent en procession par la Porte sainte. Toujours pour des raisons de sécurité, ce passage a été annulé.
Les morts et les blessés de Bruxelles restent dans toutes les mémoires. Mgr Vancottem a eu, au début de cette messe chrismale, une pensée pour ces hommes et ces femmes tués mardi matin (lire par ailleurs).
Cette messe chrismale rassemble les prêtres venus de tout le diocèse. Ils sont unis à leur évêque pour renouveler leurs promesses sacerdotales. Plusieurs ''oui, je le veux'' ont ainsi retenti dans la cathédrale après que l'évêque ait interrogé notamment sur leur volonté à toujours se mettre au service des communautés. Il demandera encore aux fidèles présents dans la cathédrale comme à ceux qui assistaient à cette messe retransmise en direct par RCF de prier pour les prêtres mais aussi pour lui: ''Priez pour votre évêque: que je sois moi-même fidèle à la charge apostolique qui m'a été confiée; que je sache mieux tenir au milieu de vous la place du Christ qui est Prêtre, Bon Pasteur, Maître et Serviteur de tous.''
Dans son homélie déjà, Mgr Vancottem avait rappelé que nous vivons actuellement une année jubilaire. ''Une année où nous sommes tous invités à vivre une conversion spirituelle''. Dans son homélie, il attirera encore l'attention sur la création, au sein du Conseil épiscopal, d'un nouveau vicariat dédié à la diaconie. Un vicariat qui fait suite à l'année consacrée (octobre 2014-octobre 2015) elle-même à la diaconie et qui a animé notre diocèse. ''Avec ce vicariat, nous voulons que nos communautés se sentent encore plus soutenues et vivent au mieux leur vocation diaconale.''

Bénédiction de 45 litres d'huile
En concluant son homélie, l'évêque aura encore ces mots: ''Au lieu de vivre dans la nostalgie du passé ou dans la hantise du futur osons être dans l'aujourd'hui de Dieu qui fait grâce à tout homme de se tourner vers lui avec confiance.''
Cette messe chrismale est encore l'occasion de bénir les huiles et de consacrer le saint chrême qui, durant toute l'année à venir seront utilisés par les prêtres lorsqu'ils administreront les sacrements. Des diacres accompagnés de catéchumènes, des adultes qui seront baptisés la nuit de Pâques, ont amené les amphores à l'évêque. Trois amphores contenant, au total, 45 litres d'huile d'olive. La première est l'huile des malades utilisée par le prêtre lorsqu'il donne le sacrement du même nom. En bénissant cette huile, Mgr Vancottem a récité une prière. ''... Envoie du ciel ton Esprit Saint Consolateur sur cette huile que ta création nous procure pour rendre vigueur à nos corps...'' Bénédiction ensuite de l'huile des catéchumènes, utilisée lors des baptêmes. Et enfin, bénédiction du saint chrême qui donne son nom à cette messe. A l'huile, Mgr Vancottem a ajouté du parfum venu tout droit de l'abbaye bénédictine de Chantelle en Auvergne. Le saint Chrême marque la tête au moment du baptême, le front lors des confirmations et les mains des prêtres le jour de leur ordination. C'est une longue prière à l'Esprit Saint qui est récitée lors de cette consécration. Au départ, par l'évêque seul. A un moment, les prêtres s'associent à lui en tendant simplement la main.
Une messe où la musique et les chants tiennent également une bonne place. Et cette fois encore le talent des musiciens comme des choristes a aidé les fidèles de la cathédrale comme ceux des ondes à vivre intensément cette messe chrismale.
C.B.
Photos: A.S.
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