L’abbé Pierre Rollinger a été ordonné prêtre en décembre 1958. Il débutera son ministère comme vicaire à Saint-Léger. Par la suite, il sera nommé curé à Guerlange- Longeau. Au moment de sa retraite, en 1997, il exerçait son ministère comme prêtre solidaire dans la vallée de l’Attert. L’abbé Patrick Graas, curé doyen de Messancy : « Il a apporté beaucoup de dynamisme dans cette vallée. »
L’abbé Rollinger a toujours eu le souci de la formation. À Guerlange-Longeau, il a ainsi été à l’origine, avec quelques personnes, de la création de « Mess’aje ». « Mess’aje » veillait à la formation des laïcs. L’abbé Rollinger était encore très soucieux que ces laïcs prennent des responsabilités dans l’Église. Et il aimait, tout particulièrement, détecter chez les uns et les autres des centres d’intérêt, un savoir-faire, qui profiteraient à toute la communauté. À une époque où il n’était pas encore question de chantier paroissial, l’abbé Pierre Rollinger prônait le travail en secteur, la coordination entre les paroisses, les communautés. » Lors des funérailles, dans son homélie, l’abbé Graas ajoutera : « S’il a pris sa retraite il y a des années déjà, Pierre a toujours maintenu son effort d’approfondissement personnel de la foi, foi-confiance en un Dieu qui nous invite à regarder la réalité en face, avec sa beauté et sa dimension tragique parfois. »
Un prêtre cordial, posé : « Il était, souligne l’abbé Graas, comme les gens de chez nous. Il n’exprimait guère ses émotions. On n’avait jamais l’impression qu’il était fâché. »
Lors des funérailles, l’abbé Jean-Pierre Kieffer, qui a aussi été proche de l’abbé Rollinger, donnera quelques explications sur cette phrase de sainte Thérèse de Lisieux : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie » que le défunt avait choisi pour son avis nécrologique. « Un des piliers de sa spiritualité, dira l’abbé Kieffer, est l’abandon dans l’espérance, fondé sur la confiance totale en Jésus et sur la conviction que la mort physique n’est pas la fin de tout, mais la rencontre ultime avec Dieu, Père miséricordieux, dont l’amour pour tout homme est sans limite. »
Jusqu’il y a peu encore, l’abbé Rollinger aimait prendre le volant de sa voiture et se rendre à Torgny. Là, il s’installait, au soleil, près de la chapelle, pour de longues minutes.