C’est en effet en 1918 que les Soeurs de la Charité avaient ouvert, à Rochefort, un orphelinat. Durant la Seconde Guerre Mondiale, vingt fillettes juives y ont été accueillies. Au cours de l’Offensive Von Rundstedt, 200 personnes ont trouvé refuge dans les caves.
En 1974, pour respecter des consignes de sécurité, la maison d’enfants doit fermer ses portes. Une partie des bâtiments est alors reconvertie en logements sociaux. Le reste est cédé aux laïcs d’où naît un nouvel arbre à trois branches principales: Accueil Famenne avec ses multiples activités: cours, service social, restaurant, deux magasins de seconde main; La Farandole avec l’école des devoirs, l’alphabétisation, l’informatique et L’Atelier Saint-Vincent avec le car wash et la blanchisserie.
Les quatre Sœurs encore présentes ont oeuvré jusqu’ici dans différents services pastoraux, notamment l’accueil et la visite aux malades. L'âge aidant et la santé des religieuses devenant elle même source de préoccupations, les Supérieures ont décidé qu’elles passeraient une retraite bien méritée en maison de repos ou encore rejoindraient d’autres communautés.
Les locaux ainsi libérés vont permettre la création de nouveaux logements sociaux, spécialement dédiés aux familles nombreuses tandis que l’espace consacré aux cours d’informatique sera agrandi.
La formation des candidats diacres qui s’y donne depuis une quinzaine d’années s'y poursuivra. La chapelle sera conservée. Comme le souhaitent les Sœurs, le doyenné tient à maintenir l’esprit vincentien dans la maison.
Le 24 juin dernier, à l’occasion de la fête de la Solidarité qu’organise chaque année Accueil Famenne, au cours de l’eucharistie présidée par le doyen Jules Solot, la communauté rochefortoise a fait ses adieux aux Sœurs. Les représentants des différentes organisations hébergées par la Maison, un diacre et le bourgmestre François Bellot leur ont exprimé leur reconnaissance.
J.D.