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3/7/2016
Un artiste au pied de la basilique d'Avioth
A quelques pas de la basilique d’Avioth (lire ci-après), une jolie petite boutique attire l’attention des visiteurs. Avec sa vitrine emplie de tableaux et de couleurs, difficile de résister à la tentation d’entrer pour y découvrir les œuvres du peintre Alain Baudson.
Lorsqu’on passe la porte de l’Ocre Bleue, on est directement immergé dans un monde de douceur. Les aquarelles et acryliques accrochées aux murs nous envoient au cœur de mignons petits villages de caractère ou du bord de la mer en Bretagne. Il faut dire qu’Alain Baudson est très inspiré par le patrimoine en général ''surtout par ce qui a un côté nostalgique: les vieilles maisons, le patrimoine des régions… Si je vois une vieille bâtisse ou un vieux moulin lorsque je me déplace en voiture, je vais d’office m’arrêter et j’en ferai un croquis et peut-être même un tableau par après.'' Mais les éléments qui reviennent le plus souvent sur ses peintures, ce sont les églises car, pour l’artiste, ''l’église, c’est le village. Impossible de peindre un village sans elle''.
Dessiner, Alain Baudson le fait depuis qu’il est enfant comme en témoignaient ses marges de cahiers d’école. Mais il faudra attendre l’année 87 pour qu’il commence à peindre des aquarelles. Cette année-là, il avait exposé quelques dessins peints à l’encre de Chine lors d’une fête à Sommethonne, son village d’origine dans la Province de Luxembourg. Une dame lui a alors acheté un petit tableau d’un paysage de village voisin, peint en noir et blanc. Deux semaines plus tard, cette dame lui a demandé de repeindre ce paysage, mais cette fois-ci en couleur. Le peintre a essayé, et c’est à ce moment-là que le déclic s’est produit. Depuis, il n’a pas totalement abandonné l’encre de Chine mais l’aquarelle et aujourd’hui l’acrylique occupent une place prépondérante dans ses œuvres.

“Peindre est devenu vital”
Lorsqu’il se retrouve dans son atelier, qu’il considère comme un véritable refuge bien qu’il ne doive se sauver de rien, l’artiste sait qu’il s’y sentira bien. ''Peindre ça m’apporte tout, c’est devenu vital, j’en ai vraiment besoin, au moins un petit peu tous les jours. Ma peinture, je n’en vis pas, mais j’y pense tout le temps.'' Il a d’ailleurs décidé de diminuer son horaire de travail au bénéfice de sa passion. ''Je suis employé dans une boîte américaine qui fabrique du plastique et je travaille devant un ordinateur, c’est donc beaucoup moins coloré!''

L’art de transmettre son art
Outre le fait de peindre, Alain Baudson aime aussi transmettre et partager avec autrui ses talents d’artiste. Il organise donc régulièrement des cours et des journées de stage dans son atelier. Et il est toujours prêt à rassurer ses nouveaux élèves qui arrivent avec des pinceaux encore neufs, la peur au ventre de ne pas avoir de talent de peintre. Forcément, des liens se tissent et les relations humaines qui se créent lors de ces cours fascinent l’artiste. Parce que chaque apprenti-peintre a ses couleurs, sa manière de ressentir les choses et de les fixer sur le tableau. A la fin de la journée, chacun présente ses œuvres et les discussions s’animent autour de l’art. ''Donner cours fut une découverte vraiment enrichissante pour moi, d’autant plus que je n’avais aucune expérience de professeur. Au final, les gens aiment mes aquarelles et mes élèves sont contents de mes cours. Donc, le plus heureux dans cette histoire, c’est moi!''


Notre-Dame d’Avioth et sa Recevresse
Avioth est un petit village français du département de la Meuse, situé à quelques kilomètres de la frontière belge. En son cœur se dresse un magnifique et imposant monument: la basilique Notre-Dame.
Cet édifice religieux de style gothique, datant du XIVe siècle, est classé monument historique depuis 1840. Et c’est le pape Jean-Paul II qui l’a, en 1993, élevé au rang de basilique.
L’église était autrefois considérée comme un “sanctuaire à répit”, un lieu où les parents emmenaient leur enfant mort-né pour lui conférer le baptême et ainsi lui ouvrir les portes du paradis.
Surnommée “la cathédrale des champs”, la basilique a même été transformée en écurie militaire durant la guerre 14-18. Plus de 150 chevaux y trouvèrent refuge.
Mais ce qui fait la renommée mondiale de l’édifice, c’est sa “Recevresse”, un monument tellement unique au monde que sa reproduction grandeur nature est exposée au musée des monuments français à Paris. Le rôle de cette mystérieuse petite tour gothique, placée à l’avant de la façade sud de l’église, a toujours intrigué les archéologues. Il semblerait qu’elle ait été construite au XVe siècle dans le but de servir de tribunal. Son nom, elle le doit à la statue de la Vierge Recevresse qui trônait à l’intérieur et dont la fonction était de recevoir les offrandes des pèlerins. Avec le temps, le monument a pris le nom de la statue.
De nos jours, la basilique d’Avioth attire encore énormément de visiteurs. Notamment, lors du pèlerinage de la fête Notre-Dame de Mont-Carmel qui a lieu, depuis le XIIe siècle, tous les 16 juillet et qui rassemble des milliers de fidèles chaque année. Un édifice qui apporte donc beaucoup de vie à ce village d’une centaine d’habitants.

Natacha Cocq (CathoBel)
Infos: www.alain-baudson.odexpo.com
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