Le Père Cochinaux est parti d'un constat: ''Notre société glisse de la démocratie vers l'émocratie. Nos émotions prennent le dessus et la raison est ainsi malmenée.'' L'exemple marquant de ces derniers mois est l'arrivée de Michelle Martin chez les Clarisses de Malonne. ''Pour retrouver la liberté, explique le Père Cochinaux, il faut pouvoir prendre le chemin du pardon. Accorder le pardon peut prendre toute une vie. Refuser de le donner peut avoir des effets négatifs comme celui d'entrer dans une spirale de violence pouvant aller jusqu'à l'élimination. Si nous nous laissons envahir par cette violence, elle peut être contagieuse dans nos relations et nous conduire à la rancune voire à la rancoeur.''
Le pardon, la réconciliation... des thèmes dans lesquels le Père Cochinaux est très à l’aise. L'homme de médias, il anime, sur la RTBF, l'émission ''Il était une foi'', les travaille depuis de nombreuses années notamment avec les étudiants à qui il enseigne. La conférence de la Pastorale familiale diocésaine intitulée “Pour une liberté retrouvée: pardon et/ou réconciliation” s'inscrit dans cette lignée.

Pardon, réconciliation...
Une conférence qui sera encore l'occasion d'une leçon de vocabulaire. Aujourd'hui, nous avons un peu trop tendance à tout mélanger, à tout confondre. Pardon, réconciliation, excuses ne sont pas synonymes. Et l'exemple de cette confusion peut venir d'en haut. Il y a quelques jours, le président français François Hollande est intervenu dans ce que l'on appelle ''l'affaire Jérôme Cahuzac''. Du nom de cet ex-ministre qui a nié avoir un compte à l'étranger avant de finalement le reconnaître. Le Père Cochinaux: ''Le président Hollande a dit que Jérôme Cahuzac était impardonnable. Non, il n'est pas impardonnable, son attitude est inexcusable mais il faut lui pardonner.''
Le conférencier le développera lors de ses prochains rendez-vous avec le public, il existe plusieurs voies au pardon: la foi bien sûr mais aussi le souci de rendre la liberté à l'autre comme à soi. ''Pardonner n'est pas oublier. Le pardon demande un acte de volonté'' ponctue-t-il. Le pardon demande encore un travail thérapeutique.
Le Père Cochinaux va plus loin encore, le pardon est indispensable dans notre vie de tous les jours que ce soit dans nos relations au travail, en famille, entre amis pour pouvoir avancer. ''Dans toute relation, il y a un pardon à donner'' poursuit le dominicain. Lui qui a vécu et enseigné aux Etats-Unis, pays où la peine de mort est encore d'application a étudié les réactions des proches d'une victime. Des proches qui espéraient que la mort de l'assassin allait tout résoudre. Il n'en est rien.
Cette conférence est organisée par la Pastorale familiale diocésaine et Chemin de vie. L'asbl Chemin de Vie vient en aide aux femmes enceintes. Elle aide aussi les jeunes à y voir clair dans leur vie, à se construire.
Rendez-vous le jeudi 18 avril à Arlon à la ''Maison paroissiale Saint Martin'', 17, rue J. Koch. Et à Namur le jeudi 25 avril toujours à 20h, à l'auditoire Aula Maior, 1, rue Grafé.
Christine Bolinne
Rens: Jean-Pol Druart, diacre au 081/22.23.07, 0479/75.84.65 ou encore info@pastoralefamiliale-namlux.be Le site internet: www.pastoralefamiliale-namlux.be