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Sainte Julie Billiart, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame de Namur et éducatrice (1751-1816)

Qui aurait pensé qu’une humble paysanne, sans grande instruction, serait à l’origine d’une Congrégation enseignante des plus fécondes du XIXème siècle?

L’origine de la vocation de Julie

(c) Soeurs de Notre-Dame de Namur Julie Billiart est née à Cuvilly en Picardie le 12 juillet 1751.  L’origine de sa vocation d’éducatrice remonte à l’âge de 7-8 ans où elle s’improvise maîtresse de catéchisme au milieu des enfants de son âge.  Toute sa vie est animée par un grand désir de faire connaître la bonté de Dieu.  Douée d’un talent extraordinaire pour l’enseignement, Julie poursuit son œuvre de catéchiste malgré la paralysie qui la frappe à l’âge de 23 ans.  Recherchée pendant la Révolution française, transportée à Compiègne, puis à Amiens, elle garde inébranlable sa confiance en Dieu.
(c) Soeurs de Notre-Dame de Namur Le 2 février 1804, Julie fonde avec Françoise Blin de Bourdon la congrégation des Sœurs de Notre-Dame.  Toutes les deux se consacrent à Dieu par le vœu de chasteté et s’engagent à travailler de toutes leurs forces à l’instruction religieuse des jeunes filles.  Elles se proposent de former des maîtresses d’école qui iraient là où elles seraient demandées.  Guérie miraculeusement en juin 1804, Julie peut se vouer totalement à la réalisation de son apostolat.

« Je sens quelque chose pour Namur qui touche de bien près mon cœur » (Julie, mars 1808)

(c) Soeurs de Notre-Dame de Namur

En 1809, des oppositions l’obligent à quitter Amiens ; elle prend dès lors la route de Namur, sûre de l’accueil de Mgr Pisani de la Gaude qui depuis deux ans, encourageait la petite école des Sœurs de Notre-Dame, établie rue du Séminaire.  Le succès de l’école est tel que les Sœurs s’installent rapidement dans une demeure plus grande, rue des Fossés (appelée rue Julie Billiart en 1932).  Jusqu’à sa mort, le 8 avril 1816, Julie poursuit son œuvre d’éducation en fondant des écoles. 

Béatifiée le 13 mai 1906, Julie Billiart est canonisée le 22 juin 1969 par le pape Paul VI.

(c) Soeurs de Notre-Dame de Namur

Les débuts de son œuvre d’éducation

Nous sommes au lendemain de la Révolution Française de 1789.  Certes, la Convention nationale a émis l’idée d’écoles accessibles à tous les enfants et a d’ailleurs rédigé une loi scolaire porteuse d’espérance mais qui n’a pas eu de résultat significatif.  En consacrant son Institut à l’éducation des plus pauvres, Julie remplit un vide institutionnel.  L’instruction est presque nulle, surtout parmi le peuple.  Voilà pourquoi lors de la création de ses premières classes, Julie ne veut que des jeunes filles pauvres qui ne peuvent pas payer leur instruction.

Pour établir des écoles, Julie a besoin de maîtresses suffisamment instruites et capables de mener à bien l’éducation des enfants.  Julie s’applique d’abord à ce travail de formation auquel elle attache beaucoup d’importance.

Le 19 juin 1806, les statuts de l’Association dite de Notre-Dame sont approuvés par Napoléon.  L’ouverture d’écoles gratuites est autorisée.

Julie fonde les premières écoles. 

  1. St-Nicolas (1806)
  2. Montdidier (1807)
  3. Namur (1807)
  4. Jumet (1808)
  5. Rubempré (1808)
  6. Saint-Hubert (1809)
  7. Gand (1810)
  8. Zele (1811)
  9. Raineville (1812)
  10. Andenne (1813)
  11. Gembloux (1813)
  12. Fleurus (1814)

Si à Amiens on accepte mal les voyages de Julie, il n’en est pas de même à Namur où elle est soutenue par Mgr Pisani favorable à toutes ses démarches de fondations.  Après 22 ans de paralysie, elle parcourt des kilomètres pour assurer une maison accueillante aux sœurs et à leurs élèves.

En revenant de ses voyages, Julie trouve de nombreuses lettres de ses filles.  Il faut les guider, les soutenir, les encourager ; ne pouvant pas être à la fois en plusieurs lieux, elle envoie des lettres fréquentes et très longues.  Ses lettres nous montrent une personne pleine d’humour et d’une patience sans bornes, toujours de bonne humeur.  Educatrice dans l’âme, elle veut que ses filles forment des femmes courageuses et des mères chrétiennes.  Sa relation à Dieu et aux autres repose sur une grande confiance.  Dans ses lettres, plusieurs thèmes lui sont chers : le courage, la simplicité et la foi en la bonté de Dieu.  Quelques mots reviennent sans cesse : «Ah! qu'il est bon le Bon Dieu!»

Aujourd’hui, dans les 5 continents, les Sœurs de Notre-Dame et les laïcs qui leur sont associés portent le témoignage de la bonté de Dieu dans les différents engagements, surtout ceux de la catéchèse et de l’éducation chrétienne sous ses formes multiples.

Découvrir sainte Julie

(c) Soeurs de Notre-Dame de Namur  (c) Soeurs de Notre-Dame de Namur

Situé dans l’église sainte Julie du couvent des Sœurs de Notre-Dame de Namur, le Centre d’héritage des Soeurs accueille tous ceux et celles qui souhaitent mieux connaître sainte Julie et sa spiritualité.  Pour une visite seul ou en groupe: heritagecentre@sndden.org ou 081/254307.  Pour une visite virtuelle: http://www.snddenheritagecentre.org/.

Illustrations (c) Soeurs de Notre-Dame de Namur

  1. Portrait de sainte Julie Billiart, Namur (maison mère des SND de Namur), 1813.
  2. Portrait de Françoise Blin de Bourdon (devenue Mère Saint-Joseph en 1816), Namur (maison mère des SND de Namur), 1813.
  3. Portrait de Mgr Pisani de la Gaude, conservé à la maison mère des SND de Namur.
  4. Première maison des Sœurs de Notre-Dame à Namur, rue du Séminaire, 7 juillet 1807.
  5. Eglise sainte Julie et Centre d’héritage des Sœurs de Notre-Dame de Namur, 17, rue Julie Billiart, Namur.

Pour en savoir plus

  • C. CLAIR, La bienheureuse Mère Julie Billiart, 3e éd. , Paris, 1906
  • Lettres de sainte Julie Billiart, Rome, 1976.
  • R. MURPHY, Julie Billiart, Une femme de courage, Ipswich, 1995, traduit de l’anglais en 2015.
  • P.PATTYN, Sainte Julie Billiart et Françoise Blin de Bourdon, Fidélité, Namur, 1999.
  • Bande dessinée sur sainte Julie Billiart en français, anglais et espagnol (éditions du signe, 2002).
  • www.sndden.org.