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16/11/2010
L'église Saint-Symphorien de Jambes pourrait être démolie et reconstruite
Des morceaux de béton qui se détachent, des pans de plâtras qui s'écroulent, des poutres rongées par la rouille, une humidité omniprésente, un chauffage définitivement à l'arrêt... et la liste, digne d'un inventaire à la Prévert, est encore bien loin d'être complète. L'église Saint-Symphorien située dans le coeur de Jambes est malade et bien malade même. Un état tel de délabrement qu'aujourd'hui, on envisage de la démolir. Une démolition suivie d'une reconstruction. Pour financer ce chantier, partenaires privé et public pourraient s'unir. Le promoteur prenant en charge la construction de l'église -avec intervention de la Ville de Namur- bâtirait, en contrepartie, sur le terrain restant des logements assurant ainsi la rentabilité du projet.
Les premiers soucis sont apparus en 1973. Et depuis, très régulièrement, l'état de santé de l'église Saint-Symphorien de Jambes est au centre des préoccupations. Le béton est le matériau majeur de cette construction érigée en 1931. Un béton qui ne vieillit pas bien. L'humidité ne fait qu'accentuer le problème. Une humidité descendante due à tous les coins et les recoins de la toiture: l'eau y stagne et... s'infiltre. Une infiltration qui vient aussi du sol. Résultat, les poutres maîtresses de la structure gonflent avec cette humidité et font éclater le béton. Des morceaux plus ou moins importants de béton qui s'écroulent, on ne les compte plus à l'église de Jambes.

Le chauffage à l'arrêt
La chapelle du Christ Roi a beaucoup souffert et souffre à nouveau de l'humidité. Il y a deux ans, des travaux importants y ont été réalisés: injection de produits chargés de remédier à l'humidité, traitement en surface, peintures... Aujourd'hui, tout est déjà à refaire: l'humidité y règne de nouveau en maître. Décourageant.
Il y a deux semaines, nouveau coup dur pour les paroissiens de Saint-Symphorien: les deux chauffages ont été mis à l'arrêt définitif. De rafistolage en rafistolage, ils ont tenu une trentaine d'années. Maintenant, il est tout simplement impossible de réparer. Il faudrait donc remplacer toute l'installation. Dans une église qui n'est plus chauffée, on imagine aisément que l'humidité va encore gagner du terrain et entraîner d'autres dégradations. La Ville de Namur, propriétaire de l'église, a procédé à un devis. Elle a estimé le coût de la rénovation à 1,3 millions d'euros. Le budget de la Ville ne peut prendre en charge une telle dépense. Et il n'est pas certain, vu les expériences précédentes (cfr la chapelle du Christ Roi) que les travaux entrepris soient couronnés de succès. L'abbé Francisco Algaba Velez, le curé de la paroisse: ''c'est un puits sans fond.''

Raser et reconstruire
Que faire? La solution pourrait être de raser purement et simplement l'édifice actuel et de reconstruire une église. La Ville de Namur pourrait intervenir financièrement, à concurrence, de 600.000 euros. Pas suffisant pour mener à bien ce chantier. C'est ainsi qu'une idée a été lancée: associer le public et le privé. Des promoteurs qui s'engageraient à reconstruire une église sur une partie du terrain. Sur le terrain restant, ils construiraient un immeuble à appartements. Ce partenariat a de quoi séduire: Jambes est très courtisée. Le terrain est situé avenue Materne, à deux pas de la Meuse, de l'Elysette, une vue directe sur la citadelle...
Pour pouvoir céder le terrain actuel, la Ville de Namur devra demander, à l'Evêché de Namur, une désacralisation partielle et temporaire de l'église. Cette procédure ne pourra être introduite qu'une fois le cahier des charges examiné par le conseil communal de Namur. Ce devrait être chose faite lors de la séance du 22 novembre prochain. La nouvelle église serait plus petite que l'actuelle avec 450 places assises réparties, comme aujourd'hui, autour de l'autel. L'abbé Algaba Velez: ''Cette disposition est plus chaleureuse et correspond à la réforme liturgique promue par le Concile Vatican II.'' Aujourd'hui, l'église n'est pas très visible de l'extérieur, elle est encaissée, entourée par des maisons. La nouvelle construction pourrait être plus proche de l'avenue Materne et donc avoir une meilleure visibilité.

Les fonts baptismaux de la première église
Un comité d'accompagnement du projet va être mis en place car c'est un important et long chantier qui se met en route. Un comité qui sera en contact direct avec le promoteur. En attendant, il s'agira de prendre des mesures pour réchauffer les fidèles. Des radiants ou des canons à chaleur pourraient être installés. Il s'agira aussi, lorsque le dossier aura progressé, de trouver un lieu pour les offices lorsque les travaux auront débuté. L'église Saint-Symphorien est une des plus importantes paroisses du diocèse: plusieurs centaines de personnes y suivent, chaque week-end, les offices. Le culte pourrait, par exemple, se poursuive à la chapelle d'Enhaive, derrière le Carrefour. Ou encore à la chapelle des Pères Oblats, la chapelle qui est aujourd'hui celle de la communauté Famille Myriam Beth'Lehem.
Si ce projet se concrétise, on imagine que bien des Jambois auront le coeur gros en voyant leur église actuelle disparaître sous les mâchoires des bulldozers. Qu'ils se rassurent, la volonté sera de replacer, dans le nouvel édifice, le plus de témoins de l'église actuelle, comme les fonts baptismaux. Des fonts baptismaux qui dataient de la première église, celle qui a précédé l'église Saint-Symphorien. Christine Bolinne
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