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6/5/2013
Prochain colloque sur l’enjeu commun des cours de religion
On le sait, le dossier des cours dits philosophiques alimente bien des débats au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’objectif de la ministre Simonet est d’établir un tronc commun à ces cours. Une approche clairement soutenue par les représentants des cours de religion, pour qui la proposition de l’actuelle ministre ''apporte une perspective très positive''.
Depuis plusieurs années, l’absence de référentiels de compétences pour les cours philosophiques (les cours de religion et de morale) était soulignée dans le débat sur l’existence et l’avenir de ces cours. Il faut savoir que tous les cours organisés dans l’enseignement de la Fédération Wallonie – Bruxelles possèdent un référentiel de compétences, qui constitue une base légale pour la rédaction des programmes et pour le travail de l’inspection. Ces référentiels sont approuvés par le Parlement de la FWB.

Soutien au projet Simonet
Les responsables des cours de religion souhaitaient donc pouvoir déposer des référentiels de compétences comme les autres cours. Or, les partis du gouvernement de la FWB n’ont pu se mettre d’accord sur la manière de recevoir ces référentiels de compétences des cours de religion. Devant cette impasse, les responsables des cours de religion ont donc décidé d’aller de l’avant et de déposer officiellement des référentiels de compétences. A cette occasion, ils organisent un colloque, le 17 mai, sur le thème ''Enjeux communs aux cours de religion''.
Préalablement à ce colloque, sur lequel nous reviendrons, les représentants des cours de religion siégeant au Conseil consultatif supérieur des cours philosophiques, ainsi que les chefs ou organes des différents cultes soutiennent l’approche proposée par la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet, dans un texte commun intitulé ''Des cours philosophiques pour l’école et la société d’aujourd’hui''.

Asseoir la légitimité pédagogique
Les représentants des religions juives, protestantes, islamiques, orthodoxes et catholiques estiment que le projet de la ministre est ambitieux. Ils épinglent notamment l’invitation faite aux instances responsables des programmes des cours de religion et de morale à déposer officiellement des référentiels de compétences propres à chaque cours dans lesquelles figurent des compétences communes à tous les cours philosophiques. Ils se réjouissent aussi que le projet permette l’organisation d’activités communes entre les cours philosophiques. Par ailleurs, ils mettent l’accent sur la réforme de l’inspection des cours de religion et des titres des enseignants pour s’assurer de leurs compétences pédagogiques. ''Autant de facteurs qui peuvent contribuer à asseoir la légitimité pédagogique et institutionnelle de ces cours qui du point de vue de la certification des études constituent des cours à part entière'', écrivent les signataires du texte, parmi lesquels figurent Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai et référendaire pour le cours de religion catholique.
''Depuis plusieurs décennies, dans le cadre des cours philosophiques, des acteurs de terrain ont développé diverses dimensions que le projet déposé par la ministre Simonet a l’avantage de formaliser et d’articuler'', écrivent les signataires du document, expliquant qu’à propos de la partie commune à l’ensemble des cours philosophiques, y compris donc le cours de morale non confessionnelle. A cet égard, rappelons qu’il y a peu, la ministre Simonet avait déclaré ''qu’il était temps de restaurer un vrai cours de morale neutre, non confessionnelle en lieu et place du cours de morale laïque, engagé et militant, qui serait dispensé aujourd’hui à l’école''. Ce qui avait fait réagir le Centre d’Action Laïque (CAL), lequel ne soutient pas le projet ministériel.
Les signataires pointent du doigt certaines idées. ''Nous nous inscrivons en faux par rapport à l’idée que la religion devrait sortir de l’espace public et donc ne relever que de la sphère privée. Nous estimons légitime pour une société démocratique et multiculturelle d’inscrire dans son projet éducatif de faire le lien entre, d’une part, les sphères familiale et communautaire et, d’autre part, la sphère sociétale''.
Et d’ajouter: ''Sortir les cours de religion de l’école, c’est confier aux seules communautés religieuses le soin de former les enfants et les jeunes par la catéchèse. C’est les priver de balises éducatives et d’outils critiques indispensables afin de ne pas les laisser démunis face à des influences communautaristes voire intégristes''.
Le texte conclut en ces termes: ''Nous pouvons être fiers de notre enseignement qui intègre dans son projet éducatif la pluralité des cultures et des convictions. Il manque de donner aux cours philosophiques un cadre plus précis qui leur assure à la fois légitimité et transparence. C’est à la mise en place de ce cadre que s’attelle le projet de réforme des cours philosophiques proposé par la ministre Marie-Dominique Simonet''.
JJD
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