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24/7/2012
Escapade d’été: l’église Saint-Étienne de Waha
Si vous vous êtes déjà baladé dans la campagne anglaise, vous avez certainement succombé au charme de ces petites églises fichées sur un monticule, entourées de leur cimetière aux croix de guingois et cernées par un vieux mur. Pour retrouver ce paysage de cartes postales, rendez-vous à Waha, dans la commune de Marche-en-Famenne. Son église, dédiée à saint Étienne, est un remarquable édifice roman, classé Patrimoine Majeur de Wallonie.
Pour accéder à cet écrin de sobriété, il faut tout d’abord faire une halte au pied du tilleul plusieurs fois centenaire qui garde l’entrée du site. Tortueux, galeux, transpercé, consolidé, aux racines hésitantes à pénétrer l’obscurité du sol, cet arbre vaut le détour rien qu’à lui seul. Il engage les visiteurs à pousser plus loin, à pousser la porte de l’église Saint-Étienne, la plus vieille église romane de Belgique, datant de 1050.

Quand beauté rime avec spiritualité
Saint-Étienne est la seule église à avoir conservé sa pierre dédicatoire commémorant la consécration de ce qui n’était alors qu’un oratoire le 20 juin 1050. C’est une pièce rare que l’on découvre ici. Fixée maintenant sur le mur droit du chœur, elle faisait partie auparavant du pavement de l’église. Engageant au silence, voire à la méditation, le petit édifice regorge de ces trésors qui feraient dire que l’art est d’inspiration divine. L’énigmatique Maître de Waha, dont on ignore l’identité, y a laissé plusieurs de ses œuvres dont un calvaire et quelques statues. L’héritage de l’église ne s’arrête pas là: fonts baptismaux du XVIe siècle, dalles funéraires des XVe et XVIIIe siècles, petit reliquaire… contribuent à faire de ce lieu classé un des joyaux du patrimoine religieux belge. Mais la pièce maîtresse, contemporaine celle-là, qui illumine Saint-Étienne de Waha, est sans conteste l’ensemble de seize splendides vitraux de Jean-Michel Folon, dernière œuvre de l’artiste décédé en 2005. Il les a dessinés, un atelier de Chartres les a réalisés.

Saint-Étienne et des oiseaux, beaucoup d’oiseaux…
Comme c’est le cas pour beaucoup de vie de saints, on ne connaît pas grand-chose de celle d’Étienne. C’est alors la légende qui prend le dessus, et c’est à elle que Jean-Michel Folon s’est référé pour peindre les vitraux de l’église de Waha. L’allaitement d’Étienne par une biche, sa condamnation par des juges au chapeau pointu, sa prière qui rejoint les anges, sa lapidation ou quand les pierres meurtrières deviennent flocons de neige, la couronne de gloire descendant du ciel sur la tête du martyr, et enfin les trois calices remplis de roses retrouvés dans la sépulture d’Étienne. À travers le regard irisé de l’artiste, les rouges, les oranges, les jaunes racontent à eux seuls la légende du saint homme. Sans oublier les bleus, aussi abyssaux que célestes, abritant le vol de ces oiseaux si caractéristiques de la peinture de Folon. Rien que du bonheur pour les yeux qui se perdent dans ce monde imaginaire et légendaire.
L’église Saint-Étienne de Waha fait partie de ces églises ouvertes toute l’année et toute la journée. Accueillante, insolite, à la fois si dépouillée et si lumineuse, elle est de celles que l’on se doit de visiter.
Sylviane Bigaré
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