Lors d'une première interview (lire par ailleurs), Bernard Delzenne avait espéré ressentir le même sentiment fort que celui qui l'avait transporté le jour de sa confirmation! A l'issue de la célébration, il était heureux, joyeux, enthousiaste. En effet, il s'était senti traversé par Dieu dans l'effusion de l'Esprit lors de sa prostration et de l'invocation de tous les saints dans le chant de sa tante Colette.
M. l'abbé Solot, responsable de la formation, venait de lui donner sa lettre de mission: attaché, en tant que diacre, au doyenné de Walcourt dans la pastorale de la solidarité, attentif aux pauvretés locales en ‘interaction’ avec l'Eglise locale et le chantier paroissial, il poursuivra son engagement au service de l'animation liturgique dans l'animation de la (sa?) chorale. Il sera toujours dans la pastorale familiale avec son épouse: au niveau local avec son épouse et au niveau ‘diocésain’.
Bernard Delzenne vient ainsi de rejoindre la fraternité diaconale du diocèse namurois où une cinquantaine de membres sont déjà actifs: pas mal pour un territoire si peu peuplé et c'est sans compter sur la dizaine de diacres plus âgés ou malades qui n'ont plus un travail visible.
C'est le Concile Vatican II, il y a bientôt cinquante ans, qui a décidé de restaurer ce ministère laissé de côté depuis mille ans en tant que service d'Eglise propre. Voilà donc plusieurs décennies qu'on peut voir dans certaines paroisses ces hommes souvent mariés à côté du prêtre à l'autel, en train de baptiser ou de célébrer des mariages ou des funérailles. Les prêtres et les diacres sont les deux mains de l'évêque. Une main pour le rassemblement du peuple de Dieu et la célébration de sacrements où l'eucharistie a une place importante et l'autre main pour être au service des uns et des autres, de l'évêque et des plus pauvres.
Jacques Delcourt