Très vite épuisée, culpabilisée, je laisse tomber mes résolutions une à une pour me rendre compte que je suis nulle, que je n’ai pas de volonté, que je n’arriverai jamais à ce degré de perfection que je me suis fixé…
Cette année, je viens de réaliser qu’il n’y a que des ''je'' dans mon Carême. A la place de mon ''je'', j’ai mis ''Jésus''… Et je constate que mon cœur rétréci par les obligations du carême commence à s’élargir grâce au regard plein de tendresse du Seigneur.
Le jeûne? J’ai invité le Seigneur à ma table. J’ai préparé les plats pour lui et pour les miens et le repas est devenu fête et non corvée.
La prière? Rendez-vous est pris avec Jésus dans mon bureau. Sur internet, une retraite me relie chaque jour avec tous les chrétiens en carême mais surtout avec une Parole de Dieu.
L’aumône? Ecouter avec Jésus, voir avec lui permet à mon cœur de se dilater, d’être plus attentive aux autres, de partager ses talents plus facilement, que ce soit par le bénévolat ou par un don au projet des évêques de Belgique.
Le carême, un chemin différent qui commence par un pas, le mien. Un chemin inconnu qui ne me fait pas peur car Jésus vient à ma rencontre et me tend la main pour marcher avec lui.
Un chemin qui passe par le désert, la souffrance mais qui débouche sur la victoire du mal.
Michelle de Haes (RCF Namur)